Appel unitaire : soli­da­rité avec les réfu­giés

Les orga­ni­sa­tions signa­taires et les repré­sen­tants des réfu­giés de « Pajol » constatent que les rares solu­tions propo­sées à ce jour par les pouvoirs publics, dont la Mairie de Paris, ont été obte­nues par la seule mobi­li­sa­tion des rive­rain-es, des asso­cia­tions et avec le soutien des partis poli­tiques. Elles ne sont pour­tant pas à la hauteur des enjeux.

Dans plusieurs endroits de Paris, les réfu­giés se trouvent dans des situa­tions scan­da­leu­se­ment précaires. Cette situa­tion les empêche en outre de faire valoir leurs droits.

En consé­quence, nous exigeons :

  • La libé­ra­tion immé­diate de tous les réfu­giés qui se trouvent en centre de réten­tion après leur arres­ta­tion dans les jours qui ont suivi l’éva­cua­tion de la Chapelle.
  • Que la Ville de Paris tienne ses enga­ge­ments faits le jeudi 11 juin soit 110 héber­ge­ments mini­mum mais dans des condi­tions décentes en termes de couver­tures, propreté, soins, sani­taires, nour­ri­ture, ce qui n’est pas le cas pour tous et ce jusqu’à l’ou­ver­ture d’un lieu d’hé­ber­ge­ment pérenne. Nous exigeons que les migrants qui n’ont pas béné­fi­cié de ces propo­si­tions, car absents de la caserne de pompiers de Château Landon, et qui se trouvent aujourd’­hui dans le jardin d’Eole disposent de mêmes condi­tions dès ce week-end. Ils doivent être en outre accom­pa­gnés par l’ad­mi­nis­tra­tion dans leur demande d’ac­cès au droit d’asile.
  • L’ou­ver­ture d’es­paces d’ac­cueil et d’hé­ber­ge­ments collec­tifs pour accueillir ceux d’Aus­ter­litz, de la Gare de Lyon, de La Villette et de tout autre lieu où les réfu­giés pour­raient se regrou­per pour être logés le temps qu’il faut et de permettre aux asso­cia­tions de travailler avec eux notam­ment pour voir dans quel dispo­si­tif ils et elles souhaitent et sont suscep­tibles d’en­trer (droit d’asile, MIE, etc.) ou simple­ment leur permettre un simple tran­sit vers un autre pays dans de meilleures condi­tions, en parti­cu­lier sani­taires. La Mairie de Paris doit prendre ses respon­sa­bi­li­tés et ouvrir au moins un espace ad hoc intra muros.
  • L’ou­ver­ture d’un Guichet unique pour les réfu­giés.

– Des solu­tions pérennes à commen­cer par l’ou­ver­ture de centres d’ac­cueil.

La France est loin de prendre sa part dans l’ac­cueil des réfu­giés qui traversent la Médi­ter­ra­née au péril de leur vie alors même qu’elle porte sa part de respon­sa­bi­lité, comme l’Union euro­péenne, dans les raisons qui les poussent à partir. Ils ne dispa­rai­tront pas du terri­toire par la répres­sion et l’in­dif­fé­rence des pouvoirs publics. Il faut une toute autre poli­tique en faveur des réfu­giés qui prenne en compte la situa­tion actuelle et anti­cipe sur celle des années à venir.

La Mobi­li­sa­tion doit donc s’ac­cen­tuer.

Dans l’im­mé­diat :

– Nous deman­dons à la Mairie de Paris qu’elle reçoive une délé­ga­tion compre­nant les repré­sen­tants des réfu­giés, pour exiger qu’elle tienne ses enga­ge­ments.

– Nous appe­lons toutes les citoyennes et tous les citoyens à soute­nir les réfu­giés là où elles et ils se trouvent, notam­ment à travers des rassem­ble­ments orga­ni­sés dès samedi dans les quar­tiers concer­nés (La Chapelle, Auster­litz…)

– Nous appe­lons à une mani­fes­ta­tion partant du 18ème arron­dis­se­ment le mardi 16 juin à 18h30

Signa­taires au 15 juin :

Alter­na­tive Liber­taire, EELV, Ensemble, Gauche Unitaire, NPA, Parti de Gauche, PCF, MJCF, PCOF, MJS

CGT 75, CGT-Educ’Ac­tion, CGT de Paris habi­tat OPH, Soli­daires, UNEF

RESF, LDH, MRAP, DAL, CSP 75, CISPM, Femmes Egalité, FASTI, Asso­cia­tion des Travailleurs Magh­ré­bins de France, AMF, Asso­cia­tion Siles­fem­mes­comp­taient, Droit Devant, Entraides Citoyennes

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