Poitiers

Le Collectif 8 mars apporte son soutien aux proches des deux femmes assassinées en ce début du mois de juillet dans la Vienne.
Ainsi, Françoise, a été assassinée le 4 juillet, son corps retrouvé chez elle par une voisine inquiète, quartier Bel-Air à Poitiers. Son mari, déjà condamné à trois reprises pour violences sur conjointe, a été placé en détention à Vivonne. Ce féminicide est intolérable.
Une autre femme a été assassinée et retrouvée morte par sa fille, à Buxerolles, dans son appartement, le jeudi 8 juillet.
Nous ne les oublierons pas.
Nous apportons également notre soutien à cette femme à Leigné-les-Bois qui a frôlé la mort, après l’incendie volontaire de son mari bipolaire. Cette femme fait un appel à la solidarité.
Cette année 2021, au moins 63 femmes et minorités de genre ont été assassiné.e.s en France par leur conjoint ou ex-conjoint, et la réponse politique et judiciaire reste plus qu’insuffisante. Nous constatons qu’aucun plan d’action gouvernemental efficace n’a été mis en place depuis le Grenelle des violences patriarcales organisé par Marlène Schiappa. Force est de constater que l’égalité des genres, priorité du quinquennat, n’est qu’un effet d’annonce. Le féminisme n’est pas de l’affichage, il implique de réelles mesures. Nous condamnons de nouveau le manque de moyens humains et financiers, le peu de formation pour l’accueil des personnes victimes. Nous rappelons que sans moyens financiers, sans une véritable politique de lutte contre les violences faites aux femmes (notamment d’éducation à la sexualité), nous serons condamnées à compter nos mort.e.s. Les féminicides sont prévisibles, ils pourraient être évités. Nous nous voulons vivant.e.s !
Le collectif 8 mars appelle à un rassemblement ce vendredi 16 juillet à 18h devant Notre-Dame de Poitiers. Venez avec votre rage, vos pancartes et des chansons, pour ne pas oublier Françoise et Virginie, ni les dizaines d’autres femmes déjà tuées cette année, pour faire changer le regard de chacun.e, les lois et leur application.
Sans peur ( sur l’air de Sin miedo, Vivir Quintina, et adapté de Sans peur du Cri du peuple )
Que tremble la rue, l’Etat et ses complices
Que tremblent les juges et toutes les polices
Aujourd’hui les femmes nous perdons notre calme
Qui sème la terreur….nous n’avons plus peur
Pas une minute, pas une semaine,
Sans qu’on viole nos ami.es, assassine nos sœurs
Détruisent leur corps, anéantissent leur âme
N’oublions pas leur noms…n’oublions pas leur mort
Pour toutes les camarades qui luttent tous les jours
Pour toutes les femmes qui veulent juste être vivantes
Pour les commandantes qui se battent au Rojava
Pour toutes les mères qui vous cherchent à Tijuana
Nous chantons sans peur, nous hurlons vos noms
Exigeons justice pour vos disparitions
Pour restez vivantes ensemble nous luttons
A bas les féminicides, nous les arrêt’rons
On brûlera tout, on cassera tout
Si un jour un homme porte la main sur toi
Plus rien nous f’ra taire, on n’a plus rien à crainde
Si vous en touchez une, nous répondrons toutes
Je suis Sarah, Chahinez, Haby, et Manon,
Rose, Jocelyne, Natacha, et Vanessa
Nous sommes la vie que t’as prise la violence des hommes
Nous sommes la mère qui à présent pleure ses mortes
Et nous sommes celles qui feront payer la note
Justice, justice, justice
Pour toutes les camarades qui luttent tous les jours
Pour toutes les femmes qui veulent juste être vivantes
Pour les commandantes qui se battent au Rojava
Pour toutes les mères qui vous cherchent à Tijuana
Nous chantons sans peur, nous hurlons vos noms
Exigeons justice pour vos disparitions
Pour restez vivantes ensemble nous luttons
A bas les féminicides, et nous gagnerons
A bas le patriarcat, et nous gagnerons