1er octobre, réfé­ren­dum annoncé en Cata­logne. Madrid réprime. Ensemble! soutient cet appel.

DÉCIDER EST UN DROIT DÉMOCRATIQUE

NOUS SOUTENONS LE REFERENDUM EN CATALOGNE

Mani­feste

en vue du réfé­ren­dum du 1er octobre 2017, lancé par :

 

Xosé Manuel Beiras, fonda­teur de Anova de Galice – Manolo Rivas, écri­vain et jour­na­liste – Jordi Cuixart, président de Omnium Cultu­ral de Cata­logne – Madda­len Iriarte Okiñena, porte-parole de EHBildu au Parla­ment Basque – Teresa Rodrí­guez, dépu­tée au Parla­ment d’An­da­lou­sie – Ana Pontón Mondelo, porte-parole du Bloque Nacio­na­lista Galego (BNG) – Adolfo Araiz Flama­rike, porte-parole de EHBildu au Parla­ment de Navarre – Jaime Pastor Verdú, profes­seur de Sciences Poli­tiques à l’UNED, éditeur de la revue Viento Sur.

 

  • La situa­tion en Cata­logne nous importe, et nous concerne tous et toutes. Un réfé­ren­dum est annoncé en Cata­logne le 1er octobre prochain, visant à exer­cer un droit légi­time, un droit reconnu par les Nations Unies, un droit accepté pour de nombreux peuples dans le monde, mais que est pour­tant refusé au peuple cata­lan et les peuples soumis à l’Etat espa­gnol.
  • Le peuple cata­lan a démon­tré – par sa tradi­tion histo­rique, ses mobi­li­sa­tions et ses reven­di­ca­tions – qu’il est une nation et qu’il a, de ce fait, le droit de déci­der libre­ment et démo­cra­tique­ment de son futur et de ses rela­tions avec les peuples qui composent aujourd’­hui l’Etat espa­gnol.
  • L’exi­gence du droit de déci­der n’est diri­gée contre personne. Elle n’est pas diri­gée contre les classes travailleuses ni contre les terri­toires qui font partie du Royaume d’Es­pagne. C’est un signal démo­cra­tique du respect et de la soli­da­rité entre les peuples. Oppo­ser les peuples les uns contre les autres est la plus inso­li­daire des poli­tiques.
  • C’est en les exerçant que l’on conquiert et l’on main­tient les liber­tés. Le droit de grève a été conquis en faisant grève. Le suffrage univer­sel fut une conquête démo­cra­tique qui a néces­sité de nombreuses luttes et affron­te­ments contre la léga­lité d’alors. Les pouvoirs actuels changent de léga­lité et de Cons­ti­tu­tion lorsque cela les arrange. Nous défen­dons le fait que le peuple cata­lan puisse rendre effec­tif son droit à l’au­to­dé­ter­mi­na­tion.
  • Nous n’avons aucun doute que cette majo­rité, qui veut déci­der, aurait préféré le faire d’une manière légale et accor­dée avec le gouver­ne­ment espa­gnol, mais ce dernier a refusé caté­go­rique­ment. Dialo­guer et donner la parole aux citoyens est la meilleure façon de résoudre un problème poli­tique.
  • Il y a dans notre pays des symp­tômes alar­mants de dégra­da­tion des condi­tions démo­cra­tiques. Il y a de moins en moins de méca­nismes de contrôle démo­cra­tique du pouvoir. Les élites s’en­ri­chissent au prix de l’ap­pau­vris­se­ment de la majo­rité de la popu­la­tion. La corrup­tion a atteint des niveaux insup­por­tables. On légi­fère en élimi­nant des droits, et main­te­nant on veut empê­cher qu’un peuple puisse avoir le droit de déci­der de sa souve­rai­neté.
  • Nous souhai­tons l’éga­lité de tous les peuples et nations, et que personne ne puisse avoir des privi­lèges au-dessus des autres ; pour cette même raison nous défen­dons le droit du peuple cata­lan à voter dans un réfé­ren­dum. La soli­da­rité et la frater­nité s’ob­tiennent lorsqu’on se traite comme égaux, et en s’en­trai­dant quand c’est néces­saire.
  • Le mouve­ment souve­rai­niste et indé­pen­dan­tiste cata­lan est un mouve­ment paci­fique, démo­cra­tique et répu­bli­cain ayant un vaste soutien popu­laire, qui est né de la société civile et qui a englobé les orga­ni­sa­tions poli­tiques et sociales. C’est aussi un mouve­ment social qui demande des chan­ge­ments en faveur de la popu­la­tion la plus touchée par la crise. Pour cette raison, c’est un allié de tous les peuples d’Es­pagne et de ceux qui luttent pour chan­ger les poli­tiques du Parti Popu­laire (PP) et du gouver­ne­ment Rajoy.
  • Nous nous oppo­sons, et nous nous oppo­se­rons, à tout type de répres­sion judi­ciaire ou poli­cière que le gouver­ne­ment espa­gnol pour­rait exer­cer à l’en­contre de ceux qui exercent leurs droits démo­cra­tiques, ainsi que contre les repré­sen­tant-e-s et les insti­tu­tions légi­ti­me­ment élu-e-s par le peuple cata­lan.
  • Nous tous qui signons ce mani­feste, indé­pen­dam­ment des options poli­tiques de chacun, nous nous sentons concer­nés par le droit à déci­der du peuple cata­lan, et nous encou­ra­geons à la plus grande mobi­li­sa­tion et parti­ci­pa­tion dans le réfé­ren­dum, pour que soit connue et respec­tée la volonté majo­ri­taire.

 (Traduit du castillan par Stefan Bekier)

Tous les signa­taires sont visibles sur le site du mani­feste https://mani­fies­to1oc­tubre.org/, dont les soutiens inter­na­tio­naux :

BRESIL: Comité exécu­tif du PSOL ; Luciana Genro – ex-dépu­tée natio­nale et candi­date du PSOL à la prési­dence du pays ; Pedro Ruas, député de l’état Rio Grande do Sul ; Roberto Robaina, Fernanda Melchiona et Alex Fraga – élus de Porto Alegre ; Eleo­mar Coelho – député de Rio de Janeiro ; David Miranda – élu de Rio de Janeiro.

FRANCE : Avec le soutien d’Ensemble! – Mouve­ment pour une alter­na­tive de gauche, écolo­giste et soli­daire ;

EQUATEUR : Nidia Arrobo Rodas, prési­dente de la Fonda­tion Pueblo Indio.

VENEZUELA : Marea Socia­lista ; Eliza­beth Rivera – Univer­sité centrale du Véné­zuéla UCV-USB ;

ETATS-UNIS : Marga­ret Gutt­shall, Natio­nal Workers Union / UAW ; Green Party of Michi­gan

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