A propos des mani­fes­ta­tions contre le pass sani­taire

Commu­niqué natio­nal d’En­semble!, 17 juillet 2021

https://www.ensemble-fdg.org/content/propos-des-mani­fes­ta­tions-contre-le-pass-sani­taire

Emma­nuel Macron, comme d’ha­bi­tude, s’est féli­cité de sa bonne gestion de la crise sani­taire et de son pendant écono­mique et social.

Pour­tant la pandé­mie est toujours là et seule la vacci­na­tion semble l’arme indis­pen­sable. La gestion de cette ques­tion par Emma­nuel Macron et le gouver­ne­ment a été erra­tique et irres­pon­sable. C’est la raison prin­ci­pale de la défiance malheu­reu­se­ment massive vis-à-vis du vaccin.

Alors qu’il avait dit précé­dem­ment le contraire, la vacci­na­tion va deve­nir obli­ga­toire pour les person­nels de santé qui sont mena­cés par Olivier Véran de ne plus être payés s’ils ne sont pas vacci­nés. Pour tout le monde à partir du 1er Aout le pass sani­taire sera obli­ga­toire dans beau­coup de lieux du quoti­dien (bars, centres commer­ciaux…) Les tests devien­dront payants à l’au­tomne. En ce qui concerne le pass sani­taire, l’im­pré­pa­ra­tion et la désor­ga­ni­sa­tion dominent, le gouver­ne­ment n’ayant tiré aucun ensei­gne­ment de ses échecs d’hier

Si l’on peut esti­mer que c’est une néces­sité collec­tive, l’obli­ga­tion pour les person­nels soignants n’au­rait pas dû se faire ainsi mais en concer­ta­tion et en confiance : dans le monde de la santé, parti­cu­liè­re­ment parmi les person­nels les plus mal rému­né­rés et les plus exploi­tés, la confiance dans les insti­tu­tions et les poli­tiques de santé publique ne peut pas être restau­rée sans une réforme radi­cale : reva­lo­ri­sa­tion sala­riale massive, amélio­ra­tion immé­diate des condi­tions de travail, arrêt des poli­tiques de ferme­ture de lits et de services et de la destruc­tion de l’hô­pi­tal public.

Pour autant, Ensemble ! ne s’as­so­cie pas aux mani­fes­ta­tions contre le pass sani­taire, dont les mots d’ordre prennent prétexte de la défense des liber­tés indi­vi­duelles sans envi­sa­ger de poli­tique sani­taire collec­tive. Nous nous oppo­sons à leurs discours et au champ poli­tique dans lequel ils s’ins­crivent, celui du complo­tisme et de l’ex­trême-droite. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un front social et poli­tique qui s’op­pose à la poli­tique du gouver­ne­ment, à commen­cer par la réforme de l’as­su­rance chômage, massi­ve­ment reje­tée et qui sera d’au­tant plus violente dans le contexte de crise écono­mique qui s’an­nonce.

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