Accueil des migrants L’État français durcit les contrôles et la répres­sion

Et pour­suit en justice les citoyens soli­daires
En Mer Médi­ter­ra­née, l’an­née 2016 a été celle d’un macabre record. 5 000 hommes, femmes et enfants sont morts noyés. C’est plus de 1 000 victimes supplé­men­taires par rapport à l’an­née précé­den­te… qui était déjà un record.

À la fron­tière entre la Grèce et l’Ita­lie, deux syndi­ca­listes basques ont été arrê­tés et sont mena­cés de peines de prison pour avoir tenté d’ai­der 8 migrants à rejoindre le Pays basque.

A la fron­tière italienne, en cher­chant à  éviter les contrôles, cinq migrants sont morts  depuis août 2016.  Autour de la fron­tière avec l’Ita­lie les poli­ciers  inter­pellent les mineurs isolés étran­gers et les renvoient de force en Italie. Ils patrouillent pour empê­cher des personnes soli­daires de distri­buer du thé, de la nour­ri­ture ou des couver­tures.  Plusieurs habi­tantEs de la vallée Roya dans les Alpes-Mari­times à la fron­tière avec l’Ita­lie risquent des peines de prison pour avoir aidé des migrantEs ; cet automne.

À Calais, des habi­tantEs doivent s’or­ga­ni­ser de manière quasi-clan­des­tine face à la surveillance poli­cière et aux risques de déla­tion pour simple­ment héber­ger chez eux des migrantEs à la rue.

À Paris, des kilo­mètres de grilles ont été instal­lés dans les arron­dis­se­ments du nord pour empê­cher les migrantEs d’ins­tal­ler des campe­ments.

À Saint-Denis des grilles ont été instal­lées sur 600 mètres là où les migrantEs s’étaient repliés de l’autre côté de la porte de la Chapelle.

A Paris toujours, les poli­ciers dispersent chaque matin violem­ment avec gazage les migrants instal­lés  et leur confisquent les couver­tures !

Dans la Région PACA la SNCF demande aux chemi­nots de signa­ler les « groupes » de migrants à bord des trains et de réache­mi­ner en Italie les migrants arrê­tés. Plusieurs agents refusent cette « déla­tion » et cette « chasse aux migrants ».
La disper­sion dans les Centres d’Ac­cueil et d’Orien­ta­tion des migrantEs de Calais a eu comme consé­quence de les isoler, de les rendre invi­sibles et de renfor­cer le pouvoir de contrôle d’un État qui ne respecte pas sa parole. La promesse du ministre de l’in­té­rieur  de trai­ter la demande d’asile de tous les migrants de Calais n’est pas respec­tée par tous les Préfets.

Notre pays a les moyens d’ac­cueillir digne­ment dans le respect des droits fonda­men­taux ces hommes, femmes et d’en­fants qui ont fui, parfois au péril de leur vie, une dicta­ture, la misère ou la guerre. Mais l’État plutôt que d’or­ga­ni­ser l’ac­cueil de ces migrants,  a choi­sit de multi­plier les obstacles à leur arri­vée et à leur inté­gra­tion. C’est en notre nom qu’il les pour­chasse, les expulse, assi­mi­lant migra­tion et délinquance, justi­fiant et alimen­tant ainsi les discours xéno­phobes et racistes qui profitent au Front Natio­nal.

Pire L’État engage aujourd’­hui des procès contre ceux qui reçoivent chez eux des réfu­giés pour les nour­rir, les aider à survivre et à pour­suivre leur voyage.

Nous refu­sons d’ être complices de cette poli­tique.

Nous appe­lons à déve­lop­per toutes les formes de soli­da­rité avec les migrantEs.

Nous sommes soli­daires de ces citoyens qui contri­buent à rendre un visage humain et frater­nel à notre pays.

Tract du collec­tif DNSI (D’ailleurs nous sommes d’ici)

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