Anthony Smith sanc­tionné ! Honte à la ministre du travail et à ses services !

Commu­niqué unitaire syndi­cal :

Après 136 jours de suspen­sion et la tenue d’un conseil de disci­pline le 21 juillet dernier, la ministre du travail Elisa­beth Borne vient de noti­fier à notre collègue et cama­rade Anthony Smith une sanc­tion de dépla­ce­ment d’of­fice (sans que la nature du dépla­ce­ment ne soit précisé).

Rappe­lons que, dans cette affaire, Anthony était suspendu depuis le 15 avril 2020 pour avoir exigé la mise à dispo­si­tion d’équi­pe­ments de protec­tion indi­vi­duelle (notam­ment des masques) et la mise en œuvre de mesures de protec­tion contre la Covid-19 au béné­fice de sala­riées d’une asso­cia­tion d’aide à domi­cile du bassin rémois.

En revanche, sa hiérar­chie n’a fait l’objet d’au­cune enquête, mesure de suspen­sion ou sanc­tion alors qu’elle a mani­fes­te­ment relayé et encou­ragé les pres­sions exer­cées par l’em­ployeur !

C’est dans ce contexte surréa­liste, alors que l’ad­mi­nis­tra­tion du travail est en pleine déroute, qu’in­ter­vient cette lourde sanc­tion qui consti­tue le fran­chis­se­ment d’un nouveau seuil dans la fuite en avant répres­sive dans laquelle le minis­tère du travail s’est engagé.

Derrière cette attaque contre Anthony, c’est une nouvelle fois, et encore plus bruta­le­ment, l’in­dé­pen­dance de l’ins­pec­tion du travail qui est visée.

Nous exigeons le retrait de cette sanc­tion parti­cu­liè­re­ment injuste. Tout comme nous avons contesté devant le juge du fond la déci­sion de suspen­sion, nous serons au côté d’An­thony pour la contes­ter, devant le tribu­nal admi­nis­tra­tif.

Mais surtout, durant ces trois mois, malgré la pandé­mie, puis la période esti­vale, le soutien à Anthony, est resté massif et soli­daire. A l’ap­pel de l’in­ter­syn­di­cale CGT-SUD-FSU-FO-CNT du minis­tère et du comité de soutien natio­nal, 500 personnes étaient encore présentes le 21 juillet dernier à Paris et des centaines d’autres étaient rassem­blées en province à l’oc­ca­sion du conseil de disci­pline. La péti­tion natio­nale de soutien a déjà recueilli à ce jour près de 150 000 signa­tures ; un appel public a été massi­ve­ment signé par plus de 1300 collègues d’An­thony ; des centaines de motions de soutien d’or­ga­ni­sa­tions et un appel publié dans la presse réunis­sant plus de 150 person­na­li­tés sont égale­ment venus soute­nir la mobi­li­sa­tion.

La bataille, quant à elle, n’est pas finie. Nous appe­lons toutes et tous les collègues présent-e-s dans les services en cette période de congés à se rassem­bler et à inter­pel­ler la hiérar­chie pour mani­fes­ter leur refus de cette sanc­tion inique. Prépa­rons dès main­te­nant une rentrée sociale de luttes !

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