Comment le néoli­bé­ra­lisme trans­forme la connais­sance

Confé­rence de Chris­tian Laval, profes­seur de socio­lo­gie, univer­sité Paris Ouest-Nanterre la Défense, membre du Sophia­pol, du Groupe d’études Ques­tion Marx et du Centre Bentham, cher­cheur asso­cié, Insti­tut de recherches de la Fédé­ra­tion syndi­cale unitaire, membre du conseil scien­ti­fique d’ATTAC.

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Jeudi 22 janvier 2015 à 14 h – Accès libre
POITIERS (86) | UFR Lettres et langues, amphi III
1 rue Raymond Cantel, 86000 Poitiers,
Nous sommes confron­tés à un rema­nie­ment fonda­men­tal dans la concep­tion de la connais­sance comme dans la manière d’en orga­ni­ser la créa­tion et la diffu­sion. La logique néoli­bé­rale qui préside actuel­le­ment aux trans­for­ma­tions de l’école, de l’uni­ver­sité et de la recherche est essen­tiel­le­ment écono­mique. La connais­sance est regar­dée comme un bien écono­mique rare, qui a un coût et un rende­ment indi­vi­duel et social mesu­rable. Dans ce qu’on appelle « l’éco­no­mie de la connais­sance », la connais­sance doit être au service de la compé­ti­ti­vité des écono­mies et des entre­prises. Et si la connais­sance est un bien écono­mique, l’école et la recherche doivent deve­nir elles-mêmes des entre­prises obéis­sant aux valeurs et aux prin­cipes du « mana­ge­ment de la perfor­mance ». Enfin, si la connais­sance est défi­nie comme un bien écono­mique, les béné­fi­ciaires indi­vi­duels devraient en être les premiers finan­ceurs, du moins à hauteur du béné­fice qu’ils en retirent.
On se deman­dera, avec le recul dont on dispose sur l’avan­ce­ment de ce modèle, quelles sont les consé­quences à en attendre sur la recherche et sur l’en­sei­gne­ment. On propo­sera quelques pistes de réflexion en faveur d’un modèle alter­na­tif qui, selon nous, s’im­pose.
Dans le cadre du cycle « Les amphis des lettres au présent », orga­nisé en parte­na­riat : Espace Mendès France,  l’UFR Lettres et langues de l’uni­ver­sité de Poitiers, sous la direc­tion scien­ti­fique de Stéphane Bikialo, maître de confé­rences en langue et litté­ra­ture françaises et Martin Rass, maître de confé­rences en civi­li­sa­tion et histoire des idées alle­mandes, univer­sité de Poitiers.

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