Commu­niqué de Ensemble! « Non à l’état d’ur­gence! »

Voici un commu­niqué paru ce jour, alors que les dépu­tés du Front de gauche, y compris Jacque­line Fraysse, censée être proche de notre orga­ni­sa­tion, ont voté pour l’état d’ur­gence main­tenu. Nous en sommes affligé.e.s.

Ce commu­niqué dit a minima notre colère face à ce rallie­ment à la posi­tion des Hollande (le guer­rier afri­cain) et Valls (celui qui veut détruire le socia­lisme), soutenu par le PS, et la droite et lais­sant sans voix les post-fascistes, un peu ébahis de tant d’au­to­ri­ta­risme, du FN. Nous rendons hommage aux 6 dépu­tés qui ont sauvé l’hon­neur dans un prochain article. PB.

« Les dépu­tés viennent d’ap­prou­ver la prolon­ga­tion de l’état d’ur­gence, dépu­téEs du Front de gauche incluEs. Pour « Ensemble! », si des mesures sont néces­saires pour assu­rer la sécu­rité des popu­la­tions, l’état d’ur­gence fait peser de graves menaces sur les liber­tés publiques et le droit de mani­fes­ta­tion. Déjà, plusieurs mani­fes­ta­tions ont été inter­dites : celles contre les violences faites aux femmes le 21 novembre, en soli­da­rité avec les réfu­giéEs le 22 novembre, et, à l’oc­ca­sion de la Cop 21, les 29 novembre et 12 décembre.

Ce dispo­si­tif s’ins­crit dans un proces­sus de durcis­se­ment constant des textes légis­la­tifs paral­lè­le­ment à une réduc­tion des moyens de la police et de la justice. L’état d’ur­gence implique que l’au­to­rité admi­nis­tra­tive a pendant trois mois la préémi­nence sur la justice. L’ac­tuelle suren­chère sécu­ri­taire puise dans les propo­si­tions de la droite et de l’ex­trême-droite. Elle les légi­time. Ainsi en est-il de l’as­si­gna­tion à rési­dence pour les personnes censées mena­cer l’ordre public ou dont le compor­te­ment, les fréquen­ta­tions iraient dans ce sens. Toutes les inter­pré­ta­tions exten­sives, les stig­ma­ti­sa­tions sont rendues possibles. Ainsi en est-il du recours possible de brace­let élec­tro­nique pour certains assi­gnés à rési­dence, de la déchéance de natio­na­lité ou du visa de retour. En paral­lèle, le gouver­ne­ment en profite pour donner son feu vert à l’ar­me­ment des poli­ciers muni­ci­paux et au port d’arme pour les poli­ciers en dehors de leur service.

C’est pourquoi, « Ensemble! » condamne la prolon­ga­tion de l’état d’ur­gence voulue par F. Hollande et son gouver­ne­ment et qui préfi­gure ce que pour­rait être la réforme consti­tu­tion­nelle instau­rant un régime civil d’état de crise. Ce n’est pas d’une refon­da­tion sécu­ri­taire et auto­ri­taire dont nous avons besoin mais d’une Répu­blique sociale et démo­cra­tique, de plus d’éga­lité, de justice sociale et de liberté, ce qui implique la lutte contre le chômage et la préca­rité, contre tous les racismes, les discri­mi­na­tions. Le 19 novembre 2015.

Source : Commu­niqué de Ensemble! Non à l’état d’ur­gence ! | Ensemble