Contre la recon­duc­tion de l’état d’ur­gence ! Contre l’ins­tau­ra­tion d’un état d’ur­gence perma­nent ! Pour nos droits et nos liber­tés !


 

L’état d’ur­gence, doit être renou­velé encore 6 mois par le gouver­ne­ment, en juillet. Or l’état d’ur­gence a large­ment démon­tré son inef­fi­ca­cité contre les atten­tats et a surtout été employé contre les mouve­ments sociaux (loi travail, COP 21, …), contre les musul­man-e-s ou supposé-e-s l’être, contre les migrant-e-s et leurs soutiens, contre les habi­tant-e-s des quar­tiers popu­laires où les violences poli­cière se sont multi­pliées, en toute impu­nité.

Encore le 8 mai, 69 mili­tant-e-s ont été assi­gnés à rési­dence pour leur inter­dire de se rendre à la mani­fes­ta­tion du front social, car ils-elles avaient pris part à des mani­fes­ta­tion contre la loi travail.

 

En même temps, le gouver­ne­ment Macron a présenté un projet de loi pour mettre en place un état d’ex­cep­tion perma­nent, intro­dui­sant dans le code pénal des mesures issues de l’état d’ur­gence. Ce projet de loi en instau­rant des sanc­tions admi­nis­tra­tives permet­tant la priva­tion de liberté ou la limi­ta­tion à la liberté de circu­ler, bana­lise la rupture de l’état de droit et du prin­cipe de sépa­ra­tion des pouvoirs. Il est conçu pour  s’ap­pliquer bien au delà de la lutte contre le terro­risme, comme l’état d’ur­gence, et sera bien évidem­ment durci à la prochaine aler­te… comme les diffé­rentes lois répres­sives qui se sont succé­dées depuis 15 ans.

 

Cette fois, il prévoit la créa­tion de péri­mètres de sécu­rité sur la voie publique c’est à dire dans la rue, qui ne sont pas  limi­tés dans la durée ni son emprise géogra­phique (toujours au nom de la « menace terro­riste »). Il donnera lieu à des fouilles de véhi­cules, de bagages et à des palpa­tions par la police muni­ci­pale ou des vigiles, deve­nant ainsi supplé­tifs de la police.

 

Il peut s’ap­pliquer sur le péri­mètre d’une mani­fes­ta­tion (comme en 2016), mais aussi sur toute la Guyane, tout Paris si besoin, ou tout un quar­tier popu­laire pour contrô­ler les habi­tants en perma­nence. Arbi­traire, abus et colères seront les fruits de cette mesure conçue pour bâillon­ner le mouve­ment social qui s’an­nonce contre la destruc­tion de la protec­tion sociale, des droits des sala­riés ou face à l’ur­gence sociale.

 

Les mesures indi­vi­duelles, d’as­si­gna­tion à rési­dence, de perqui­si­tion 24h sur 24, de perqui­si­tion élec­tro­nique, de surveillance Hert­zienne s’ap­plique­raient à l’ini­tia­tive de la police et du Préfet,  dans certains cas avec une vali­da­tion préa­lable (mais de prin­cipe) du juge ou du procu­reur de Paris :  … »lorsque la personne repré­sente une menace d’une parti­cu­lière gravité pour la sécu­rité et l’ordre publics », et « qui soutient ou adhère à des thèses inci­tant au terro­risme » … les termes  défi­nis­sant les personnes visées sont flous, et pour­raient s’ap­pliquer à des mili­tant-e-s, des syndi­ca­listes.

 

Le contrôle aux fron­tières serait réta­bli contre les migrant-e-s et renforcé autour des gares, les ferme­tures de certains lieux de culte seraient faci­li­tées, le fichier des voya­geurs serait péren­nisé et les données conser­vées 5 ans …

 

Il doit être mis fin à l’état d’ur­gence et à cette tenta­tive de le rendre perma­nent.

 

Ce projet de loi dange­reux sera présenté au Sénat puis sans doute à l’as­sem­blée, courant juillet. Il y a urgence !

 

MANIFESTATION SAMEDI 1er JUILLET à 15h place de la Répu­blique

 

A l’ap­pel de (1ers signa­taires) :

ACORT, AFD inter­na­tio­nal, ADTF, ACDA, AFJD, AMF, ATMF, ATTAC,

SFA-CGT,

Campagne BDS France, CADTM France, CAPJPO-EuroPa­les­tine, CNT, Collec­tif 3C, Collec­tif contre l’état d’ur­gence 5e–13e, CAC, Collec­tif Judéo Arabe et Citoyen pour la Pales­tine, Collec­tif Ni guerres ni état de guerre, Collec­tif Vies Volées, Commu­nistes liber­taires de la CGT,

Compa­gnie Jolie Môme, Coor­di­na­tion natio­nale Pas sans Nous, CRLDHT,

DAL, Droits devant !!, Eman­ci­pa­tion tendance inter­syn­di­cale,

Fédé­ra­tion SUD Santé Sociaux, Femmes Egalité,

Fonda­tion Coper­nic, Fonda­tion Frantz Fanon, Front Social, FTCR, Justice&Liber­tés, Liber­pen­sula Frak­cio de SAT, MNCP, Montreuil Pales­tine,

MRAP, Pride de nuit, Parti­ci­pa­tion et Spiri­tua­lité Musul­manes (PSM), Revue Inpre­cor, Sciences Citoyennes, Sortir du colo­nia­lisme, Syndi­cat de la Magis­tra­ture, SNJ-CGT, SAF, Sang pour Sans, SNPES-PJJ-FSU, Sortir du silence, Sud PTT, Survie,

UJFP, Union syndi­cale de la psychia­trie, Union syndi­cale Soli­dai­res…

Ainsi que AL, EELV, Ensemble !, NPA, PG, PIR…

 

 

 

 

 

 

contact@­no­ne­tat­dur­gence.org – Page Face­book : « Contre l’état d’ur­gence perma­nent »

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