“Défen­dons la Répu­blique cata­lane et ouvrons le proces­sus consti­tuant”. Puis un article de « Regards »

« anti­ca­pi­ta­lis­tas » est un courant anti­ca­pi­ta­liste de Pode­mos, ici en désac­cord avec le groupe diri­geant madri­lène de Pode­mos

Décla­ra­tion d’An­ti­ca­pi­ta­listes (section cata­lane de la IVème Inter­na­tio­nale).

Aujourd’­hui le Parle­ment (cata­lan) a approuvé le fait que la Cata­logne devienne une Répu­blique indé­pen­dante et l’ou­ver­ture d’un proces­sus consti­tuant fondé sur la volonté du réfé­ren­dum du premier octobre. Nous soute­nons et saluons cette déci­sion, mais n’avons pas convaincu l’en­semble du bloc démo­cra­tique cata­lan. La rupture avec le régime était une étape néces­saire pour que le premier octobre soit irré­ver­sible. Cepen­dant, il a manqué une main gauche pour inté­grer des sensi­bi­li­tés non indé­pen­dan­tistes, quelque chose qui doit être inclus dans le proces­sus consti­tuant.

En même temps, le Sénat (espa­gnol) a confirmé l’ap­pli­ca­tion de l’ar­ticle 155, le coup d’état à la souve­rai­neté de la Cata­logne.

Le défi à l’ordre consti­tu­tion­nel et au Régime de 78 vit main­te­nant son apogée avec la procla­ma­tion de la Répu­blique cata­lane. Pour cette raison, défendre la souve­rai­neté de la Cata­logne contre le coup d’état est une tâche urgente.

Les oligar­chies et les partis de l’ordre utili­se­ront tous les méca­nismes possibles pour resti­tuer leur pouvoir sur la Cata­logne. Face à leurs tenta­tives, ils doivent trou­ver une société déso­béis­sante et orga­ni­sée, nous avons obtenu le réfé­ren­dum afin d’évi­ter la restau­ra­tion. Il est néces­saire de construire un large front démo­cra­tique, non seule­ment anti-répres­sif mais aussi pour défendre la nouvelle Répu­blique cata­lane comme un projet en posi­tif.

Main­te­nant, plus que jamais, il est essen­tiel que le proces­sus cata­lan ne soit pas isolé et recherche des alliances et la soli­da­rité avec les mouve­ments et orga­ni­sa­tions en dehors de la Cata­logne, pour en finir avec le régime de 78, cher­cher des syner­gies contre l’évo­lu­tion auto­ri­taire du PP et l’en­semble de l’ap­pa­reil d’État qui se prépare à main­te­nir en vie le régime. Arti­cu­ler cette dialec­tique entre le mouve­ment cata­lan et la lutte contre le cadre insti­tu­tion­nel actuel de l’en­semble de l’État est notre stra­té­gie pour la défense de la Répu­blique cata­lane.

Dans ces moments, il est essen­tiel de mettre en œuvre le proces­sus consti­tuant. Le déployer dans les espaces de l’or­ga­ni­sa­tion popu­laire comme un pilier fonda­men­tal. Faire en sorte que les classes popu­laires deviennent prota­go­nistes afin d’as­su­rer que les jours que nous vivons soient irré­ver­sibles. Le cycle de mobi­li­sa­tions vécu en Cata­logne depuis 2011, les luttes pour un travail “digne”, pour que le loge­ment ne soit pas un privi­lège, pour éradiquer la pauvreté éner­gé­tique, pour mettre fin aux violences machistes, pour la défense de l’eau comme bien public, pour être un pays d’ac­cueil pour les réfu­giés et les migrants et de nombreuses autres luttes, tout cela est la meilleure contri­bu­tion que l’on peut appor­ter pour construire la Répu­blique. Tout ce que l’in­dé­pen­dan­tisme majo­ri­taire a voulu lais­ser au second plan doit aujourd’­hui se situer au centre pour la conquête de la souve­rai­neté et pour ampli­fier sa légi­ti­mité.

Que la Répu­blique soit capable de répondre aux besoins des majo­ri­tés sociales de Cata­logne, ce sera la seule façon d’évi­ter qu’elle ne soit pas un simple échange au sein des élites. Ces dernières semaines, nous avons vu les diffi­cul­tés et le chan­tage face à toute contes­ta­tion de l’ordre consti­tu­tion­nel établi. Les oligar­chies cata­lanes, espa­gnoles et euro­péennes dominent l’éco­no­mie, les médias et les insti­tu­tions. Il faut construire une force qui ne se limite pas à la rédac­tion d’une Cons­ti­tu­tion, ne se subor­donne pas au Parle­ment, mais au contraire nous avons besoin qu’elle construise, dans les rues et les places, des contre-pouvoirs face à leur chan­tage. Cons­truire un pouvoir popu­laire proté­geant ceux d’en bas à travers les moments diffi­ciles que nous traver­sons, afin d’évi­ter les décep­tions et les angoisses des derniers jours, faire en sorte que ceux-ci soient les prota­go­nistes des jours déci­sifs que nous vivons.

Anti­ca­pi­ta­listes (Cata­logne), le 27 octobre 2017.

 

Et voici un article de notre cama­rade Fran­cis Viguié, paru sur le site Regards:

http://www.regards.fr/la-midi­nale/article/crise-majeure-et-moments-histo­riques-dans-l-etat-espa­gnol

Carles Puig­de­mont et 4 autres membres du gouver­ne­ment cata­lan desti­tué en exil à Bruxelles, des élec­tions anti­ci­pées convoquées le 21 décembre, une Cata­logne et même une Espagne frac­tu­rées : la crise trou­vera-t-elle une issue ?

Ces dernières années ont vu se dérou­ler un bras de fer entre, d’un côté, le peuple et le Parle­ment Cata­lan, et, de l’autre, le gouver­ne­ment réac­tion­naire espa­gnol de Mariano Rajoy.

Ce bras de fer met en évidence la crise de régime du système issu de la Tran­si­tion. Mis en crise par le mouve­ment social des Indi­gnés, du 15M et des « mareas » – mouve­ment recon­nais­sable par la couleur des mani­fes­tants (blancs pour les person­nels hospi­ta­liers, vert pour l’édu­ca­tion, noire pour les condi­tions de travail des fonc­tion­nai­res…), mais aussi plus large­ment par la fin du bipar­tisme PP – PSOE et par la corrup­tion, par une famille royale instal­lée dans les scan­dales et la corrup­tion, par les auto­no­mies « remises en place » à la fin du franquisme qui ne satis­font plus les peuples concer­nés, tous les piliers de la tran­si­tion de 1978 soutiennent de plus en plus mal l’édi­fice post-franquiste.

Décla­ra­tion de l’In­dé­pen­dance et de la Répu­blique cata­lane

La volonté de modi­fier la Cons­ti­tu­tion espa­gnole vient de loin. Si la réfé­rence reste le nouveau statut négo­cié avec José Luis Rodri­guez Zapa­tero, statut voté au Parle­ment espa­gnol, cata­lan et par refe­ren­dum du peuple cata­lan puis son annu­la­tion de fait par le Tribu­nal Cons­ti­tu­tion­nel suite à un recours du PP, nous devons nous souve­nir que le Parle­ment cata­lan a rencon­tré ces dernières années 18 refus pour un refe­ren­dum négo­cié comme en Ecosse ! Un nouveau cycle de mobi­li­sa­tion s’est ouvert suite à la déci­sion du Tribu­nal Cons­ti­tu­tion­nel.

La puis­sante mani­fes­ta­tion de 2010 orga­ni­sée sur la base de « Nous sommes une nation, nous déci­dons » en est la meilleure illus­tra­tion. Nous ne sommes pas face à un mouve­ment inat­tendu et aux reven­di­ca­tions floues mais en présence d’un vrai mouve­ment social se déve­lop­pant sur des années. Toutes les enquêtes d’opi­nion donnaient 80% des cata­lans favo­rables au droit à déci­der, c’est-à-dire favo­rables à un refe­ren­dum légal.

Face aux refus et inter­dic­tions répé­tées, le Parle­ment cata­lan, les partis indé­pen­dan­tistes et les asso­cia­tions ANC [1] et Omnium Cultu­ral [2] ont fini par déci­der et orga­ni­ser un refe­ren­dum le 1er octobre dernier. Malgré la violence de la Guar­dia Civil (gendarmes de l’Etat espa­gnol), des centaines de milliers de Cata­lan-es se ont voulu exer­cer leur droit à déci­der. 2,2 millions de bulle­tins de vote ont été enre­gis­trés et 700 000 bulle­tins de vote ont été détruits à l’oc­ca­sion des inter­ven­tions de la Guar­dia civil. Cette dyna­mique popu­laire, paci­fique, auto-orga­ni­sée et portant la déso­béis­sance à un niveau rare­ment atteint, s’est pour­sui­vie avec la grève géné­rale du 3 octobre.

Face au blocage total du PP, de son allié Ciuda­da­nos et de son complice le PSOE, le Parle­ment cata­lan a fini par voter l’in­dé­pen­dance et la Répu­blique cata­lane. Voilà la première déci­sion histo­rique !

Le Sénat espa­gnol vote l’ap­pli­ca­tion de l’ar­ticle 155 de la Cons­ti­tu­tion, dissout le Parle­ment cata­lan et convoque des élec­tions le 21 décembre 2017. Le gouver­ne­ment de Rajoy a tout fait pour bloquer toute possi­bi­lité de dialogue. Appuyé par Ciuda­da­nos et le PSOE, il défend bec et ongles la consti­tu­tion de 1978 et se refuse à toute évolu­tion.

Pode­mos a cher­ché à s’ap­puyer sur les 80% de Cata­lans souhai­tant pouvoir déci­der de leur avenir pour obte­nir un refe­ren­dum négo­cié comme en Ecosse. Pode­mos a précisé, depuis le départ, qu’ils étaient contre l’in­dé­pen­dance mais cela n’a pas suffi : ils se sont vus fermer toutes les portes par le bloc PP-PSOE-Ciuda­da­nos qui repré­sente 70% des dépu­tés aux Cortes Gene­rales [3].

Le PP a fait de l’af­fron­te­ment son orien­ta­tion poli­tique

La première concré­ti­sa­tion a été la mise en prison immé­diate (sans juge­ment) des anima­teurs des asso­cia­tions ANC et Omnium et l’in­cul­pa­tion du chef des Mossos d’Es­cua­dra (Joseph Lluis Trapero), la police cata­lane. Comme quoi un parti qui a 800 respon­sables incul­pés (mais non empri­son­nés) pour corrup­tion se réjouit que des mili­tants asso­cia­tifs soient mis en prison, avec une peine deman­dée de 15 ans, pour être respon­sables d’as­so­cia­tions ayant bloqué la Guar­dia Civil lors d’une de ses inter­ven­tions ! C’est le retour des prison­niers poli­tiques dans l’Etat espa­gnol.

Le PP a la majo­rité abso­lue au Sénat, il pouvait faire passer sans problème l’ar­ticle 155. Il a voulu avoir le soutien du PSOE pour donner plus de poids à sa déci­sion et conti­nuer à le mouiller en raison de la gravité de la déci­sion. Le Sénat a voté l’ap­pli­ca­tion de l’ar­ticle 155, la desti­tu­tion de Carles Puig­de­mont (président du gouver­ne­ment cata­lan) et d’Oriol Junque­ras (vice-président du gouver­ne­ment cata­lan et membre de la Gauche répu­bli­caine de Cata­logne – ERC) et la disso­lu­tion du Parle­ment cata­lan. Il a décidé de nouvelles élec­tions cata­lanes prévues le 21 décembre, et, en atten­dant, ce sont les ministres du gouver­ne­ment Rajoy qui sont censés admi­nis­trer la Cata­logne vu son auto­no­mie suspen­due.

Nous avons là la deuxième déci­sion histo­rique, celle-ci contrai­re­ment à la Répu­blique Cata­lane n’a aucun précé­dent histo­rique, elle n’a jamais été appliquée jusqu’à main­te­nant. Les forces indé­pen­dan­tistes, de même que Pode­mos et Izquierda Unida, ont carac­té­risé cette déci­sion comme un coup d’état.

Les indé­pen­dan­tistes devant un défi

La Cata­logne s’est réveillée, lundi 30 octobre, dans une situa­tion inédite, lourde de tensions, de contra­dic­tions et d’af­fron­te­ments : le Parle­ment cata­lan a voté l’in­dé­pen­dance, la Répu­blique Cata­lane et des élec­tions consti­tuantes. Aujourd’­hui, les diffé­rentes forces poli­tiques se trouvent confron­tées à devoir déci­der de leur présence ou non à des élec­tions impo­sées par le gouver­ne­ment espa­gnol. Si nous pouvons consi­dé­rer que le vote du 1er octobre, la grève géné­rale du 3 octobre et les décla­ra­tions de Puig­de­mont étaient des défaites poli­tiques pour le PP, il n’en va pas de même pour la parti­ci­pa­tion aux élec­tions du 21 décembre. Il semble que les diffé­rents courants indé­pen­dan­tistes (notam­ment ERC et CUP [4]) vont y parti­ci­per.

Cata­lu­nya en Comu a déjà décidé sa tête de liste (Xavier Dome­nech) et annoncé sa parti­ci­pa­tion. Il faudra voir sur quelle liste se trouve En Comun Podem. Les tensions entre Pode­mos et Podem, son orga­ni­sa­tion cata­lane, sont des plus fortes. Albano Dante Fachin, leader de Podem, s’est dans un premier temps ques­tionné sur la parti­ci­pa­tion aux élec­tions du 21 décembre, puis il a souhaité une liste des partis pour le droit à déci­der. Quant à Pablo Igle­sias, il reste sur la ligne ni 155, ni décla­ra­tion d’in­dé­pen­dance et se posi­tionne pour une parti­ci­pa­tion à la liste Cata­lu­nya en Comu. Pode­mos vient par ailleurs d’im­po­ser une consul­ta­tion interne à Podem. Enfin, comme l’a annoncé Puig­de­mont ce midi depuis Bruxelles, lui et son parti, le Parti démo­crate euro­péen cata­lan (PDCat), vont y parti­ci­per mais il souhaite des enga­ge­ments du pouvoir central quant au respect de l’is­sue du scru­tin.

Il semble évident que la divi­sion de la société cata­lane pèse. Il serait absurde de nier le poids du courant pour « rester en Espagne », soit sous la forme du statut quo, soit sous une forme fédé­rale. La pola­ri­sa­tion autour de l’in­dé­pen­dance a laissé peu de place à celles et ceux qui ne veulent pas rompre tota­le­ment avec l’Es­pagne.

Il reste une grosse incon­nue, Puig­de­mont, Junque­ras, Forca­dell…. vont ils être incul­pés et empri­son­nés ? Ils sont accu­sés de « rébel­lion, sédi­tion et de malver­sa­tion ». Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, les 2 « Jordis » comme les surnomme la presse, sont empri­son­nés avec une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans, pour « sédi­tion ». Pour la peine carac­té­ri­sée de « rébel­lion », c’est entre 15 et 30 ans !

L’em­pri­son­ne­ment des prin­ci­paux diri­geants indé­pen­dan­tistes chan­ge­rait la donne même si l’al­lo­cu­tion de Puig­de­mont semble plutôt aller dans le sens d’une entente. Parti­ci­per alors aux élec­tions serait une défaite poli­tique complète et surtout ne pour­rait que faire explo­ser le bloc indé­pen­dan­tistes et le courant pour le droit à déci­der. Le gouver­ne­ment PP insiste sur le fait que la justice fait son travail.

Une situa­tion de crise durable

La campagne élec­to­rale ne va pas arrê­ter les mani­fes­ta­tions et la résis­tance à la prise du pouvoir par le gouver­ne­ment de Madrid, la déso­béis­sance va conti­nuer. Le plus probable est que le résul­tat des élec­tions du 21 décembre ne règle en rien la ques­tion sur le fond et ne mette pas fin à la crise. Les sondages donnent un bougé à la marge et des évolu­tions de vote comme par exemple la progres­sion de ERC et de Ciuda­da­nos. Il est diffi­cile de penser, en raison de la faiblesse du PP et main­te­nant du PSOE, que la progres­sion de Ciuda­da­nos permette une victoire au bloc pro-régime issu de la Tran­si­tion.

Côté indé­pen­dan­tiste, il n’est pas évident qu’ERC et PDCat fassent à nouveau une liste commune, la CUP n’écarte pas sa parti­ci­pa­tion. Certains sondages annoncent une perte pour ce bloc de 2 à 3 sièges, perte qui leur ferait perdre la majo­rité abso­lue en siège. Cata­lu­nya en Comu, avec le soutien de Pode­mos est situé à 11–12% et pour­rait se retrou­ver en situa­tion de faire les majo­ri­tés. Il faudra attendre pour savoir si Podem (groupe Pode­mos en Cata­logne) intègre cette liste ou se retrouve sur une autre. Nous pouvons donc faire l’hy­po­thèse suivante : soit les indé­pen­dan­tistes sont majo­ri­taires en sièges et en voix, soit les indé­pen­dan­tistes plus la liste Cata­lu­nya en Comu sont majo­ri­taires en sièges et en voix. Dans ces deux cas, il y a une majo­rité pour le droit à déci­der et le débou­ché poli­tique sera le refe­ren­dum négo­cié de type Ecosse.

Si les arres­ta­tions et empri­son­ne­ments ne viennent pas tout boule­ver­ser, les élec­tions du 21 décembre devraient voir les diffé­rents partis cata­lans en lice.
Un sondage publié par le jour­nal réac­tion­naire El Mundo indique que 57,4% des Espa­gnol-es et 75,6% des Cata­lan-es sont pour l’or­ga­ni­sa­tion d’un refe­ren­dum légal et négo­cié. Cette ques­tion ne peut que reve­nir dans les semaines qui viennent.

En Cata­logne, l’enjeu est de construire un proces­sus consti­tuant capable de parler à toutes celles et ceux qui ne sont pas dans la mobi­li­sa­tion, de lier la ques­tion natio­nale et la ques­tion sociale, de construire un projet de Répu­blique sociale. La Répu­blique a un contenu forte­ment progres­siste dans un pays qui a connu le siècle dernier deux dicta­tures, celle de Primo de Rivera, celle très longue de Fran­cisco Franco et qui est aujourd’­hui une monar­chie, instal­lée par Franco et vali­dée lors de la Tran­si­tion.

La défense d’un projet de Répu­blique espa­gnole, de défense des droits démo­cra­tiques et sociaux, du refus de l’état d’ex­cep­tion et de la répres­sion, va-t-il permettre la construc­tion d’un mouve­ment social dans le reste de l’Etat espa­gnol ? C’est un des enjeux du moment.

Un mouve­ment de soli­da­rité reste à construire en France. Il ne s’agit pas de tran­cher ici la ques­tion indé­pen­dance ou pas, c’est aux Cata­lans de déci­der. Ce mouve­ment de soli­da­rité doit soute­nir la respect à l’au­to­dé­ter­mi­na­tion du peuple cata­lan, la libé­ra­tion des prison­niers poli­tiques, la fin de l’état d’ex­cep­tion mis en place avec l’ar­ticle 155, la dénon­cia­tion du soutien du gouver­ne­ment français au gouver­ne­ment de Rajoy.

Notes

[1ANC (Assem­blée natio­nale cata­lane) : orga­ni­sa­tion popu­laire, unitaire, plurielle et démo­cra­tique qui a pour but l’in­dé­pen­dance poli­tique de la Cata­logne sous la forme d’un État de droit, démo­cra­tique et social

[2Omnium Cultu­ral : asso­cia­tion qui œuvre pour la promo­tion de la langue et de la culture cata­lanes et pour l’iden­tité natio­nale de la Cata­logne

[3Cortes Gene­rales : Parle­ment du Royaume d’Es­pagne

[4CUP : Candi­da­ture d’Unité Popu­laire

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