« D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, Notre pays s’ap­pelle Soli­da­rité »

Reçu de DNSI et d’autres asso­cia­tions anti­ra­cistes

Pour les signa­tures :

–        Signa­tures indi­vi­duelles : https://pad.riseup.net/p/Signa­tures_indi­vi­duelles-keep

–        Signa­tures collec­tives : https://pad.riseup.net/p/Signa­tures_orga­ni­sa­tions-keep

Voici l’ap­pel (égale­ment en pièce jointe) :

D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e

Notre pays s’ap­pelle Soli­da­rité

« Nous n’al­lons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la soli­da­rité. » (Fred Hamp­ton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays construit des ponts pas des murs. D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays existe. Il s’ap­pelle Soli­da­rité.

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colo­nia­lisme, au racisme, à l’injus­tice et aux inéga­li­tés.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’ap­pelle Avenir.

Car notre pays est étouffé. Il s’ap­pelle Liberté.

Car notre pays se meurt. Il s’ap­pelle Égalité.

Car notre pays est opprimé. Il s’ap­pelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appe­lons à la mobi­li­sa­tion géné­rale.

Pour l’ave­nir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migra­tions, nos couleurs de peau, nos origines, nos reli­gions. Le monde n’at­tend qu’une étin­celle pour explo­ser et certain.e.s nour­rissent l’in­cen­die qui nous menace.

Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’is­la­mo­pho­bie, l’an­ti­sé­mi­tisme, l’anti-tziga­nisme, la négro­pho­bie et le racisme anti-asia­tique. Nous exigeons notam­ment la fin des contrôles au faciès, l’abro­ga­tion de la loi dite « sépa­ra­tisme », le respect du droit des peuples à dispo­ser d’eux-mêmes, la fin des domi­na­tions écono­miques, mili­taires et poli­tiques, en parti­cu­lier la França­frique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limi­ter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·­te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus auto­ri­taires.

Nous exigeons la liberté de circu­ler et de mani­fes­ter et notam­ment l’abro­ga­tion de la loi dite « sécu­rité globale », la fin des violences et des crimes poli­ciers et péni­ten­tiaires, la suppres­sion des mesures de répres­sion contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la ferme­ture des Centres de Réten­tion Admi­nis­tra­tive. Nous exigeons la destruc­tion des murs qui s’érigent partout dans le monde pour sépa­rer et contrô­ler les peuples.

Pour l’éga­lité des droits. Les argu­ments utili­sés contre l’im­mi­gra­tion sont faux écono­mique­ment et ne servent qu’à justi­fier les mesures qui ampli­fient mons­trueu­se­ment le racisme et les inéga­li­tés sociales. L’op­pres­sion et la surex­ploi­ta­tion des migrant·e·s aggravent les condi­tions de tou·­te·s les sala­rié·e·s.

Nous reven­diquons l’éga­lité des droits pour tou·­te·s, le renfor­ce­ment et l’ac­cès réel à la santé, à l’édu­ca­tion, à des reve­nus décents, au loge­ment et l’ar­rêt des expul­sions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notam­ment la régu­la­ri­sa­tion des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refu­sons la bana­li­sa­tion de l’in­sou­te­nable. Nous dénonçons les poli­tiques anti-migra­toires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refu­sons l’ins­tru­men­ta­li­sa­tion des femmes à des fins racistes.

Nous récla­mons vérité et justice pour les victimes de violences poli­cières et péni­ten­tiaires. Nous exigeons le respect des convic­tions et croyances de tou·­te·s. Debout, nous rede­ve­nons dignes.

Pour la Soli­da­rité. Nous appe­lons toutes et tous à se lever, se rassem­bler, s’or­ga­ni­ser. A faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quar­tiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpi­tal menacé, d’une mosquée ou d’une syna­gogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des asso­cia­tions anti­ra­cistes dissoutes ou mena­cées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’ex­pul­sion, d’une fron­tière. A partir d’un local asso­cia­tif ou syndi­cal, d’un lieu cultu­rel et soli­dai­re…

Nous appe­lons notre pays à se lever en masse, s’or­ga­ni­ser et lutter pour la soli­da­rité et contre le racisme.

– en multi­pliant les initia­tives de toutes sortes

– dans toutes les villes et les villages en mani­fes­tant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’oc­ca­sion de la Jour­née inter­na­tio­nale des migrant·e·s

– à Paris pour une mani­fes­ta­tion natio­nale au mois de mars à l’oc­ca­sion de la Jour­née inter­na­tio­nale contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’ap­pelle Soli­da­rité.

* OQTF : Obli­ga­tion de Quit­ter le Terri­toire Français

* IRTF : Inter­dic­tion de Retour sur le Terri­toire Français

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