En Afrique comme en Amérique latine Paris-Dakar : toujours pas d’acc’

Et c’est reparti pour un tour. Un tour un peu infer­nal.

Depuis 1979, ce rallye s’ap­pa­rente à une ruée gigan­tesque de Blancs convain­cus d’ap­por­ter du rêve en faisant étalage de leur inso­lente richesse. Quatre décen­nies de profits des multi­na­tio­nales de l’au­to­mo­bile et des médias occi­den­taux. Quatre décen­nies de dégâts pas seule­ment colla­té­raux.

Chaque édition a connu deux morts, en moyenne. Sur cette course, l’écho est fort quand il s’agit d’un pilote, beau­coup moins lorsqu’il s’agit d’ un simple passant, voire un enfant.

Il y a deux ans, dans un beau silence occi­den­tal, les archéo­logues chiliens avaient dénoncé les dégâts occa­sion­nés par le passage des véhi­cules des concur­rents. Notam­ment sur des parties du chemin de l’Inca, dans le nord du Chili, y compris dans le désert d’Ata­cama.

Quelques semaines après la COP 22, les soi-disants « enga­ge­ments » de la COP 21 semblent bien loin, dans les discours des poli­tiques comme dans les commen­taires des jour­na­listes.

Est-il indis­pen­sable que ces « héros » moto­ri­sés, voire dronés ou élec­tro­ni­sés, pour­suivent leur route avec la béné­dic­tion du service publique audio­vi­suel ?

Jusqu’à quand tolé­rera t-on ce green washing du sport auto­mo­bile, promou­vant le goût de la perfor­mance, au service des ventes ?

Déci­dé­ment, dans tous les domaines, l’ur­gence d’un autre monde est chaque jour plus évidente.

Bruno Rion­det

Complé­tons en chan­son :

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