Jour­née contre le chômage le 23 avril. Décla­ra­tion de Soli­daires

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La situa­tion géné­rale dans laquelle nous nous trou­vons est grave : crise sani­taire, crise sociale avec la multi­pli­ca­tion des licen­cie­ments et des suppres­sions d’em­plois, explo­sion de la préca­rité et de la pauvreté, crise écolo­gique, crise démo­cra­tique avec des poli­tiques auto­ri­taires et liber­ti­cides.

La commu­ni­ca­tion gouver­ne­men­tale repose depuis plusieurs mois sur la capa­cité vacci­nale qui devrait permettre un retour à une forme de “norma­li­sa­tion” autour de l’été 2021. Mais la vacci­na­tion du plus grand nombre se fait attendre prin­ci­pa­le­ment à cause de la concur­rence entre labo­ra­toires et le contrôle du marché sur les vaccins, pour­tant majo­ri­tai­re­ment finan­cés sur des fonds publics. Pour répondre aux besoins de la popu­la­tion, des brevets publics pour les vaccins, et la socia­li­sa­tion du secteur phar­ma­ceu­tique se posent de façon urgente pour faire passer notre santé avant les inté­rêts marchands. Aucun chan­ge­ment de cap signi­fi­ca­tif n’a été mis en place depuis l’an­née dernière.

Où sont les moyens pour les services publics, en parti­cu­lier hospi­ta­lier et d’édu­ca­tion ? Où sont les mesures fortes pour lutter contre la préca­rité, comme par exemple l’ac­cès au RSA aux 18–25 ans ? L’aug­men­ta­tion du SMIC, des salaires, des retraites et des mini­mas sociaux ?Les occu­pa­tions de lieux cultu­rels se sont multi­pliées. Cela concerne aujourd’­hui envi­ron une centaine de lieux pour protes­ter contre les diffi­cul­tés spéci­fiques au monde de la culture, en parti­cu­lier des inter­mit­tent.es, mais surtout pour exiger l’abro­ga­tion de la réforme de l’as­su­rance chômage. La confir­ma­tion de la mise en place de cette réforme au 1er juillet va être une catas­trophe pour plus d’un million de privé.es d’em­plois qui vont voir leurs reve­nus forte­ment bais­ser. Des dizaines de milliers d’autres n’au­ront plus ou pas l’ac­cès aux allo­ca­tions chômage.

Dans ce contexte, l’Union syndi­cale Soli­daires rejoint l’ap­pel à faire du “vendredi de la colère” du 23 avril une jour­née de conver­gence pour l’abro­ga­tion de la réforme de l’as­su­rance chômage, y compris par la grève. Un préavis dans le secteur public sera déposé en ce sens. Le premier mai, jour­née inter­na­tio­nale de lutte des travailleuses et des travailleurs­sera une jour­née de mobi­li­sa­tion essen­tielle.

Les peurs liées aux crises sani­taires et sociales se trans­forment peu à peu en colère. Cette colère est le terreau du rapport de force social et écolo­gique qu’il nous appar­tient collec­ti­ve­ment de construire pour qu’il soit gagnant. Nous pouvons nous appuyer sur les lutte en cours, sur les mani­fes­ta­tions qui ont rencon­tré du succès comme la mani­fes­ta­tion fémi­niste du 8 mars, ou celle du 28 mars sur le climat.

C’est pourquoi l’Union syndi­cale Soli­daires va conti­nuer à mener une campagne auprès des sala­rié.es dans les mois à venir pour montrer qu’il y a des solu­tions face aux suppres­sions d’em­plois, aux licen­cie­ments. Cela passe par l’in­ter­dic­tion des licen­cie­ments dans les entre­prises qui font des profits. Une recon­ver­sion écolo­gique est indis­pen­sable et doit préser­ver les travailleurs et les travailleuses dans leurs droits et leurs reve­nus. Cela passe obli­ga­toi­re­ment par la condi­tion­na­lité et le contrôle des aides publiques appor­tées aux entre­prises.

Dans ce sens, nous porte­rons dans les jours à venir vers l’en­semble du mouve­ment social la propo­si­tion d’or­ga­ni­ser une grande jour­née de mani­fes­ta­tion natio­nale vers septembre. Nous allons propo­ser de façon large aux orga­ni­sa­tions qui portent la ques­tion de l’ur­gence sociale et écolo­gique la construc­tion d’une telle initia­tive dont les contours seront à défi­nir collec­ti­ve­ment. L’ac­tion collec­tive est indis­pen­sable pour éviter que l’ex­trême-droite, dont les idées progressent à grand pas dans la société, ne se nour­risse du déses­poir et ne s’im­pose. Le mouve­ment syndi­cal a une respon­sa­bi­lité collec­tive à appor­ter une réponse aux travailleuses et aux travailleurs pour construire un autre avenir que celui que préparent les capi­ta­listes et le pouvoir poli­tique.

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