La situa­tion dans notre dépar­te­ment

L’aus­té­rité on sait comment elle se traduit : par plus de diffi­culté pour les français qui sont tous les ans 100000 de plus à passer sous le seuil de pauvreté. Pour les collec­ti­vi­tés locales, c’est 11 milliards d’eu­ros de dota­tion en moins sur trois ans. Le dépar­te­ment de la Vienne n’échappe pas à la règle. Par exemple les allo­ca­tions de soli­da­rité (RSA, APA, PCH) qu’il verse aux béné­fi­ciaires n’est aujourd’­hui compensé qu’à 62 % dans la dota­tion de l’État (le manque pour 2014 est de 41 millions d’eu­ros pour 2014, la « dette » cumu­lée de l’État est de 359 millions, on approche l’équi­valent du budget du conseil géné­ral). C’est aussi une réforme terri­to­riale qui est là pour mettre les collec­ti­vi­tés au pas.

 

Quant à la droite, qui dirige ce dépar­te­ment, elle proteste molle­ment, et pour cause : ce qui est mis en place, c’est la réforme terri­to­riale de Sarkozy de 2010 abro­gée en 2012 qui revient par la fénêtre.

 

Regar­dons la poli­tique de cette majo­rité dépar­te­men­tale en ce qui concerne l’aide sociale, première compé­tence du dépar­te­ment. Quelques exemples :

– suppres­sion des perma­nences d’as­sis­tant de service social dans les petites communes. Une personne qui pouvait rencon­trer un assis­tant de service social à Queaux ou à Bouresse doit main­te­nant aller à Civaux… alors que bien souvent, les personnes qui en ont besoin ont des problèmes de mobi­lité.

– suppres­sion de l’aide pour le retour à l’em­ploi (APRE) qui était de 1500€ à la créa­tion du RSA qui permet­tait d’ai­der à l’in­ser­tion dans l’em­ploi.

– suppres­sion de l’aide aux mineurs isolés.

 

Ces suppres­sions repré­sentent certes des écono­mies, parfois de bout de chan­delle, mais surtout cela montre la vision rétro­grade de la droite en matière de soli­da­rité.

 

Quand à l’aide à la personne, c’est un domaine où règne une grande préca­rité pour les inter­ve­nant-e-s qui peuvent être indé­pen­dant-e-s où travailler pour une asso­cia­tion. Ces asso­cia­tions assurent une part impor­tante de l’aide à domi­cile alors que parfois elles n’en peuvent plus. Par exemple l’ADMR, prin­ci­pal opéra­teur en milieu rural avec 1200 sala­riés, c’est 46 asso­cia­tions dont un quart sont gérées direc­te­ment par la fédé­ra­tion dépar­te­men­tale, faute de béné­vole et/ou de compé­tences. Il s’agit là d’une mission de service public, et nous propo­sons de mettre en place un service public de l’aide à la personne, conju­guant les moyens publics et ceux des asso­cia­tions, pour offrir à tous, en parti­cu­lier aux personnes agées, des aides assu­rées par des person­nels formés et quali­fiés exerçant leur métier dans un emploi stable et quali­fié.

 

* Et toujours l’appel dépar­te­men­tal

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