Lettre à la préfète de la Vienne des Amis de la Terre Poitou

Madame la Préfète de la Vienne,
Avec le groupe Poitou des Amis de la Terre ( fédé­ra­tion inter­na­tio­nale), relié au collec­tif Arrêt du Nucléaire, je vous adresse une mise en demeure concer­nant les auto­ri­sa­tions de fonc­tion­ne­ment de la centrale de Civaux dont les rejets, auto­ri­sés ou fortuits, mettent en danger la santé et la vie d’au­trui.

Cette centrale a été construite en 1997 sans l’ac­cord de la popu­la­tion. Elle comporte 2 réac­teurs de forte puis­sance refroi­dis par une rivière dont le débit est insuf­fi­sant et irré­gu­lier. Et pour­tant la Vienne alimente en eau « potable » la ville de Châtel­le­rault située en aval…

Dès 1998, le réac­teur 1 a connu une sérieuse fuite : une fissure de 2 à 3 cm de large et 18 cm de long, dans un coude. Depuis, d’autres anoma­lies et falsi­fi­ca­tions ont été révé­lées : un excès de carbone dans l’acier le rend plus cassant. Crai­gnant les « ruptures brutales », l’ASN a exigé des garan­ties ( ?) puis a donné l’au­to­ri­sa­tion de redé­mar­ra­ge…

Le livre la Farce cachée du nucléaire, pointe d’autres défauts : selon l’au­teur, un sala­rié d’EDF, le béton de l’en­ceinte de confi­ne­ment, criblé de micro-fissures ne suffi­rait pas, en cas de catas­trophe à conte­nir la radio­ac­ti­vité : si l’ac­ci­dent arrive, les rustines n’ont plus aucune effi­ca­cité au bout de 48 heures, « on postule que l’ef­fi­ca­cité du revê­te­ment est nulle » selon EDF ! (p 124)

Le taux de fuite serait 45 fois plus impor­tant que le taux légal des décrets d’au­to­ri­sa­tion et de créa­tion des tranches de Belle­ville, Flaman­vil­le… et Civaux …

Les fuites sont les signes précur­seurs de dysfonc­tion­ne­ments plus graves. Le nucléaire ne peut fonc­tion­ner qu’à coups de falsi­fi­ca­tion des données réelles.

On ne peut plus nier le danger. Avec le collec­tif « Arrêt du Nucléaire » dont font partie les Amis de la Terre-Poitou, nous faisons plus que le dénon­cer et nous ne nous conten­tons pas d’en­vi­sa­ger de fuir : nous EXIGEONS la resti­tu­tion au peuple de ses DROITS fonda­men­taux, au premier rang desquels, le pouvoir de déci­der ce qui est compa­tible avec sa santé et celle des géné­ra­tions futures.

Avec les Amis de la Terre-Poitou, je vous mets, Madame la Préfète, devant l’obli­ga­tion de mettre fin à toutes les auto­ri­sa­tions de rejets qu’im­plique le fonc­tion­ne­ment actuel et futur de la centrale de Civaux.

Ceci est une mise en demeure et la date limite pour la réso­lu­tion du problème est fixée au 1er septembre 2017
En espé­rant de votre part une réponse conforme aux inté­rêts communs,

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