Utili­ser le bulle­tin de vote Macron en défense des migrants. Lettre d’un lecteur.

Voici un nouveau cour­rier, celui d’Yves Judde, mili­tant de la soli­da­rité avec les migrant.e.s bien connu à Poitiers, après celui de Fran­cesca, mili­tante écolo­giste, hier. Le débat conti­nue.

Il y a au moins une raison qui me pous­sera à voter Macron pour élimi­ner
Le Pen, c’est la défense des migrants, des réfu­giés,  des étran­gers
présents en France.

Je ne crois pas une seule seconde au programme social du FN ni à ses promesses écono­miques. Par contre, ce qu’elle pourra mettre en œuvre c’est sa poli­tique xéno­phobe .

A défaut des hausses des salaires et du pouvoir d’achat, elle saura satis­faire ses élec­teurs par la chasse aux immi­grés, leur enfer­me­ment dans des camps, les char­ters d’ex­pul­sés spec­ta­cu­laires, la remise en cause du droit du sol, les déna­tu­ra­li­sa­tions massives. Toutes mesures qui flat­te­ront les fous furieux de l’iden­tité natio­nale. Le discours xéno­phobe propage l’idée que ce sont les « élites » urbaines, diplô­mées qui sont favo­rables à l’im­mi­gra­tion dont elles seraient proté­gées et que c’est le « peuple » qui est en concur­rence avec les étran­gers pour obte­nir un travail, un loge­ment décent, une place à l’hô­pi­tal, des allo­ca­tions.
Cette stra­té­gie du bouc émis­saire visant à mettre en oppo­si­tion les plus
dému­nis, français et immi­grés, sera la prin­ci­pale obses­sion du FN arrivé
au pouvoir.

Je ne me fais aucune illu­sion sur ce qui nous attend avec Macron,
mais les luttes sociales qui nous devrons mener ne seront pas dévoyées
par le natio­na­lisme xéno­phobe et guer­rier du FN et de la famille Le Pen.

Yves Judde, 26–04–2017