Les lits et les meubles des 18 chambres de la maternité ont évacués ce mardi matin
Les lits et les meubles des 18 chambres de la mater­nité ont évacués ce mardi matin
© (Photo NR, Chris­tophe Gervais)

 Les occu­pants de la mater­nité du Blanc ont été évacués ce mardi matin, à 4h45. En fin de mati­née, alors que les mani­fes­tants occu­paient l’Hô­tel des impôts, la direc­tion de l’hô­pi­tal a fait vider la mater­nité de tout son mobi­lier.

Est-ce, cette fois, la mort offi­cielle de la mater­nité du Blanc ? Ce mardi matin, une fois les occu­pants du lieu délo­gés, après 11 jours sur place, la direc­tion de l’hô­pi­tal a fait procéder à l’éva­cua­tion de la tota­lité du mobi­lier et a fait instal­ler de grosses plaques de bois sur les portes, afin d’en condam­ner soli­de­ment les accès.

A préa­lable, l’eau et l’élec­tri­cité avaient été coupées.  Angé­lique Cade­nas, repré­sen­tante FO au CHSCT de l’hô­pi­tal blan­cois, a tenté, en vain, d’al­ler voir sur place le dérou­le­ment des faits, mais la gendar­me­rie l’en a empê­chée, à sa grande colère.

Dans le même temps, les ex-occu­pants du site était dans les locaux de l’Hô­tel des impôts du Blanc, où ils avaient investi les bureaux. Ils devaient rencon­trer la direc­trice géné­rale des impôts, en prove­nance de Château­roux, en toute fin de mati­née.

L’éva­cua­tion des meubles de la mater­nité s’est faite sous très haute protec­tion puisque pas moins de huit camions de gendar­me­rie étaient sur place, dont des CRS arri­vant de Moulins (Allier).

Quoi qu’il arrive désor­mais, la mater­nité du Blanc aura bien du mal à se rele­ver de ce coup dur. Vidée de ses meubles, sans eau et sans élec­tri­cité, elle est désor­mais un bâti­ment désaf­fecté.

Mobi­li­sa­tion : et main­te­nant ?

Bien entendu, tout cela pour­rait mettre un coup d’ar­rêt à la mobi­li­sa­tion active depuis le début de l’été sur le bassin de vie blan­cois. Mais il n’en est rien. S’ils recon­naissent être  » fati­gués après 11 jours d’oc­cu­pa­tion de la mater­nité », plusieurs personnes, dont des membres du collec­tif C’est pas demain la veille, ont affirmé qu’ils allaient réali­ser d’autres actions, certai­ne­ment moti­vés par l’im­pact média­tique qu’ont eues les visites récentes de Philippe Poutou et Benoit Hamon sur le mouve­ment.

Mais rien n’est encore décidé et programmé, à l’ex­cep­tion d’une parti­ci­pa­tion à la jour­née de mobi­li­sa­tion natio­nale, le 21 novembre prochain, à Paris.

Chris­tophe Gervais