Ne confi­ner ni nos réflexions ni nos exigences !

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L’am­pleur de la deuxième vague de l’épi­dé­mie en France et en Europe oblige à des mesures dras­tiques, dont un nouveau confi­ne­ment afin d’évi­ter l’ef­fon­dre­ment de notre système hospi­ta­lier et une forte augmen­ta­tion du nombre de morts. Contrai­re­ment à ce qu’af­firment Emma­nuel Macron et ses ministres, tout n’a pas été fait depuis la fin du confi­ne­ment du prin­temps pour enrayer l’épi­dé­mie : obli­ga­tion tardive du port du masque (et refus de la gratuité), poli­tique de tests erra­tique, manque de prépa­ra­tion de l’hô­pi­tal à la deuxième vague, notam­ment par des recru­te­ments massifs…

Les consé­quences en sont drama­tiques en termes de priva­tions de liber­tés, de risques sani­taires accrus avec la surcharge des hôpi­taux, d’ef­fon­dre­ment de l’éco­no­mie qui vont aggra­ver chômage, préca­rité et misère.

A une telle situa­tion il faut répondre par la soli­da­rité sociale. D’abord soli­da­rité avec celles et ceux qui à nouveau se trouvent en première ligne : soignants, ensei­gnants, travailleurs sans possi­bi­lité de télé­tra­vail. Des négo­cia­tions doivent s’ou­vrir sur les secteurs écono­miques prio­ri­taires et ceux qui peuvent attendre, tels Amazon et autres hypers. Les jeunes sont mis en diffi­culté pour leurs études et dans leurs condi­tions de vie.

La santé publique ne se gère pas  par des déci­sions verti­cales, dont Macron refuse de sortir. Elle néces­site une confiance et l’im­pli­ca­tion des popu­la­tions par la trans­pa­rence des mesures prises, le débat, l’as­so­cia­tion des premiers inté­res­sés, leur mobi­li­sa­tion et leur orga­ni­sa­tion… Il faut une véri­table démo­cra­tie sani­taire.
La dégra­da­tion de l’hô­pi­tal public est le résul­tat d’an­nées de destruc­tion du fait de la poli­tique libé­rale des divers gouver­ne­ments, pour lesquels l’aus­té­rité budgé­taire passait avant la santé. En ce domaine la respon­sa­bi­lité des gouver­ne­ments et du président de la Répu­blique sont entières : le macro­nisme est d’abord l’ac­cen­tua­tion des poli­tiques libé­rales.

Des mesures d’ur­gence sociale indis­pen­sables

La crise actuelle est mondiale et exige une rupture totale avec les règles écono­miques et sociales jusqu’ici domi­nantes. Oui, la santé, la vie humaine, les droits sociaux doivent préva­loir sur l’éco­no­mie capi­ta­liste et les profits privés.
Avec les syndi­cats et asso­cia­tions du collec­tif Plus jamais ça, avec les forces de gauche, écolo­gistes et citoyennes, il convient de propo­ser la plani­fi­ca­tion de mesures d’ur­gence :
* renfor­ce­ment immé­diat des services publics avec une aide immé­diate aux hôpi­taux en s’en­ga­geant à satis­faire les reven­di­ca­tions posées depuis des années (100 000 embauches et une augmen­ta­tion substan­tielle des rému­né­ra­tions des infir­mièr.es  et aides-soignant.es).
* Pour donner confiance à la popu­la­tion : aban­don immé­diat de toutes les mesures anti­so­ciales : annu­la­tion de la réforme de l’as­su­rance-chômage, du projet de réforme des retraites.
* « Quoiqu’il en coûte » il faut immé­dia­te­ment annon­cer que personne ne doit vivre en dessous du seuil de pauvreté, à 75% du SMIC, et simul­ta­né­ment que tous les salaires doivent être garan­tis à 100% autour d’une sécu­rité sociale univer­selle.
* Allé­ger et/ou exoné­rer de leurs loyers tous ceux qui sont touchés par une suspen­sion totale de leur acti­vité et ceux qui sont touchés par une baisse de leurs reve­nus.
* De la même façon, envi­sa­ger des annu­la­tions de coti­sa­tions et de dettes pour ceux qui sont obli­gés de cesser leur acti­vité.
* Les travailleurs et travailleuses doivent pouvoir exer­cer un veto suspen­sif sur les plans de licen­cie­ments, avec un droit à des propo­si­tions alter­na­tives, incluant une réduc­tion massive du temps de travail (32 heures ou moins).
* Appli­ca­tion sans délai des mesures de la confé­rence citoyenne pour le climat et des 34 mesures du collec­tif Plus jamais ça
* En direc­tion de toute l’Eu­rope, les pouvoirs publics doivent exiger une mutua­li­sa­tion des dettes, une moné­ti­sa­tion des dépenses publiques sous la garan­tie de la Banque centrale euro­péenne dont il faut reprendre le contrôle.

La société française est en état de choc avec l’ag­gra­va­tion de la crise épidé­mique et après le nouvel atten­tat de Nice. On entend encore une fois à l’ex­trême-droite des paroles de « guerre ».
Il faut réagir collec­ti­ve­ment, mais avant tout en susci­tant l’apai­se­ment, la démo­cra­tie et le respect des droits humains :

* L’apai­se­ment en arrê­tant immé­dia­te­ment les projets qui frac­turent la société, en commençant par l’an­nu­la­tion de la loi « sépa­ra­tisme ».
* Les droits humains en ampli­fiant la protec­tion contre les effets de l’épi­dé­mie.

L’Equipe d’Ani­ma­tion Natio­nale d’En­semble

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