Notre-Dame-des-Landes : Victoire …. et vigi­lance !

Tract d’En­semble! 44 appe­lant au rassem­ble­ment du 10 février prochain à Notre-Dame-des-Lande.

Un immense soula­ge­ment et une grande satis­fac­tion, c’est ainsi que les mili­tant-e-s qui luttent depuis des années contre le projet de Notre Dame des Landes accueillent l’an­nonce de l’aban­don du projet par le gouver­ne­ment. Mais, ils et elles savent aussi que la vigi­lance est néces­saire alors qu’un déploie­ment de forces poli­cières sans précé­dent se met en place.

Victoire
Notre collec­tif ENSEMBLE 44 a produit une bande­role que nous mettons en avant dans toutes les manifs : « Notre Dame des Landes, culture de résis­tances ».  En effet, cette lutte est un puis­sant symbole de ce que nous refu­sons et de ce que nous dési­rons, avec des dizaines de milliers, si souvent venu-e-s mani­fes­ter de toute la France et d’autres pays à nos côtés.

La résis­tance au projet d’aé­ro­port c’est le refus des déci­sions impo­sées avec un semblant de démo­cra­tie, sous la pres­sion des groupes capi­ta­listes les plus influents. La commis­sion mise en place par Nico­las Hulot a confirmé, avec ses propres termes, le carac­tère incom­plet et menson­ger du proces­sus qui avait amené à la déci­sion de construire NDL. C’est avant tout le refus de la destruc­tion de notre envi­ron­ne­ment par ces projets qui ne prennent en compte ni la préser­va­tion du vivant, ni le risque mortel de la dégra­da­tion clima­tique. L’aban­don de Notre Dame des Landes est une victoire essen­tielle de l’éco­lo­gie et de la préser­va­tion indis­pen­sable des terres nour­ri­cières.
Mais cette lutte est aussi un exemple par son mode d’or­ga­ni­sa­tion, très démo­cra­tique, asso­ciant indi­vidu-e-s, asso­cia­tions, partis poli­tiques, syndi­cats, notam­ment la Confé­dé­ra­tion paysanne. Une lutte orga­ni­sée par des assem­blées géné­rales régu­lières et déci­soires. Ce mouve­ment a aussi provoqué des chan­ge­ments dans le mouve­ment syndi­cal, la CGT de Loire Atlan­tique ayant ayant évolué vers le soutien au réamé­na­ge­ment de l’aé­ro­port de Nantes-Atlan­tique, après un débat très appro­fondi sur le fond. Une partie du PCF s’est rebel­lée contre la posi­tion pro-aéro­port de la direc­tion dépar­te­men­tale de Loire Atlan­tique (certain-e-s ayant quitté le parti), notam­ment les mili­tant-e-s impliqué-e-s dans Front Commun. Les Fédé­ra­tions de Vendée et du Morbi­han étaient, elles, contre NDL.

Quant à la ZAD, qu’une partie de la presse a régu­liè­re­ment cari­ca­tu­rée, elle est le théâtre d’une agri­cul­ture qui respecte l’en­vi­ron­ne­ment, qui se préoc­cupe du vivant. La vie quoti­dienne y est orga­ni­sée selon des prin­cipes auto­ges­tion­naires qui nous sont chers. Pour ces raisons et aussi parce que, sans elle, nous n’au­rions sans doute pas gagné, nous consi­dé­rons que celles et ceux qui y pratiquent ce mode de vie et cette agri­cul­ture – là doivent pouvoir y rester.

Vigi­lance
C’est bien pour cela que la vigi­lance doit accom­pa­gner notre joie. Parce que les défen­seurs de l’ « ordre », qui ne se préoc­cupent pas des désordres écolo­giques qu’ils occa­sionnent, veulent envoyer flics et gendarmes sur la ZAD. Ils sont en train de mettre en place une mobi­li­sa­tion poli­cière sans précé­dent, sans doute pour montrer la puis­sance de l’Etat et faire oublier qu’il vient de recu­ler devant la mobi­li­sa­tion popu­laire. Mais cette force, le gouver­ne­ment peut vouloir la faire agir et déchaî­ner la violence.

Celles et ceux qui se sont battu-e-s contre ce projet inutile et dange­reux vont donc conti­nuer à rester mobi­lisé-e-s dans les semaines et les mois à venir. Pour que les occu­pant-e-s de la ZAD puissent conti­nuer à y vivre. Quitte à déga­ger la route barrée de chicanes, dont les défenses deviennent inutiles puisque l’aé­ro­port ne se fait pas. Le mouve­ment anti-aéro­port vient de décla­rer : « En ce qui concerne la ques­tion de la réou­ver­ture de la route D281, fermée par les pouvoirs publics en 2013, le mouve­ment s’en­gage à y répondre lui-même ».

Cette mobi­li­sa­tion de victoire et de vigi­lance se traduira par le rassem­ble­ment du 10 février prochain sur la ZAD. ENSEMBLE 44 y sera, bien sûr, comme toujours, avec tous et toutes les cama­rades de cette lutte magni­fique.

Une victoire qui en appelle d’au­tres…
Notre Dame des Landes est un symbole de nos luttes pour défendre notre envi­ron­ne­ment et pour préser­ver nos vies de la toute – puis­sance du capi­tal : c’est une énorme victoire. Mais c’est surtout un encou­ra­ge­ment à toutes nos luttes à venir, et elles sont nombreuses. Citons une fois encore le mouve­ment anti-aéro­port : « Nous souhai­tons par ailleurs, en cette jour­née mémo­rable, adres­ser un fort message de soli­da­rité vis-à-vis d’autres luttes contre des grands projets destruc­teurs et pour la défense de terri­toires mena­cés. »

En effet, pour les oppo­sant-e-s aux Grands Projets Inutiles et Impo­sés, comme le projet d’en­fouis­se­ment de déchets nucléaires de Bure, au projet Europa city à Gonesse, à la ligne LGV Lyon-Turin…, pour celles et ceux qui combattent depuis des années contre le nucléaire, contre les dangers morti­fères que repré­sente le dérè­gle­ment clima­tique amené par le produc­ti­visme capi­ta­liste, la victoire de Notre Dame des Landes est un encou­ra­ge­ment à conti­nuer la résis­tance.

Et si cela pouvait rappe­ler que la lutte peut payer ! Cela permet­trait de relan­cer les actions des travailleurs-euses et privé-e-s de travail, des jeunes, des retraité-e-s… contre les projets de régres­sion sociale de ce gouver­ne­ment.

Ensemble 44

Tract à télé­char­ger

Cliquer pour accé­der à NDL-TRACT.pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.