Il y a certes eu des perqui­si­tions au siège du FN ou à celui du Modem à la demande de juges d’ins­truc­tion et avec donc la possi­bi­lité pour l’avo­cat d’avoir accès aux pièces d’ac­cu­sa­tion contrai­re­ment à ce qui s’est passé ce matin.

Mais une telle opéra­tion coor­don­née le même jour ce n’est jamais arrivé sauf en matière de terro­risme ou de grand bandi­tisme !

Ou plutôt la dernière fois c’était le 28 juin 1973 lorsque le gouver­ne­ment de Georges Pompi­dou avec Raymond Marcel­lin comme ministre de l’in­té­rieur a dissous la Ligue commu­niste (ancêtre de la LCR-NPA), perqui­si­tionné son local et sa librai­rie et arrêté plusieurs de ses diri­geants. Cela faisait suite à l’or­ga­ni­sa­tion d’une mani­fes­ta­tion pour protes­ter contre la tenue d’un meeting d’Ordre Nouveau (ancêtre du FN) sur le thème « Halte à l’im­mi­gra­tion sauvage » (ils avaient déjà les mêmes obses­sions) qui avait donné lieu à des affron­te­ments violents entre mani­fes­tants et poli­ciers. Cette opéra­tion sera dénon­cée par toute la gauche de l’époque et les diri­geants arrê­tés seront relâ­chés sans pour­suite judi­ciaire.

Concer­nant le FN et les pour­suites pour emplois fictifs au parle­ment euro­péen, il y a des faits comme indiqué dans cet article et la perqui­si­tion a été effec­tuée au siège à Nanterre, certes en présence de Marine Le Pen, mais pas à son domi­cile person­nel.

Concer­nant le Modem, il y a un témoi­gnage d’un mili­tant contes­tant avoir travaillé pour Jean-Luc Bennah­mias au parle­ment euro­péen bien que payé à ce titre. Jean-Luc Bennah­mias et d’autres membres du Modem ont bien été enten­dus par la police mais n’ont pas eu à subir tous le même jour des perqui­si­tions de leur domi­cile person­nel. Voir

Les perqui­si­tions qui ont eu lieu en août 2017 chez le séna­teur Mercier du Modem concer­naient une mise en cause pour emploi fami­lial fictif comme indiqué

Et sans oublier l’étrange perqui­si­tion ratée chez Alexandre Benalla comme racon­tée

IL Y A DONC BIEN UN TRAITEMENT SPECIFIQUE CONTRE LA FRANCE INSOUMISE

On est là devant une opéra­tion poli­tique cher­chant à nous inti­mi­der. Cela ne fonc­tion­nera pas et Macron le sait.

Écou­tez l’in­ter­view d’ Adrien Quaten­nens sur ce sujet

Alors pourquoi ? Visi­ble­ment le fait que le groupe parle­men­taire de la France Insou­mise soit reconnu comme bosseur et le recours de toutes celles et ceux qui se battent que ce soit sur les ques­tions sociales, écolo­giques ou de liberté dérange le pouvoir.

De même la présence constante sur le terrain auprès de toutes celles et ceux qui souffrent de la poli­tique libé­rale de Macron est une épine dans le pied de ce pouvoir qui muselle le parle­ment grâce à sa majo­rité écra­sante et voudrait aussi suppri­mer toute oppo­si­tion dans la rue. La répres­sion contre les mani­fes­ta­tions et contre les syndi­ca­listes a cet objec­tif.

Faute d’avoir réussi à muse­ler la France Insou­mise, ce gouver­ne­ment passe aujourd’­hui au niveau supé­rieur en essayant de la salir ainsi que Jean-Luc Mélen­chon.

Nous n’avons rien à nous repro­cher.

Ils ne nous feront pas taire !