TAP Poitiers : commu­niqué de soutien aux inter­mit­tents

Au premier jour de la consul­ta­tion qui doit « enca­drer une refon­da­tion de l’in­ter­mit­tence », nous, direc­tion et équipe du TAP, souhai­tons réaf­fir­mer le soutien plein et entier de la scène natio­nale aux sala­riés inter­mit­tents qui mani­festent pour que soit recon­nue et main­te­nue la néces­sité d’un régime d’as­su­rance chômage spéci­fique aux profes­sions du spec­tacle.

Le TAP emploie 60 sala­riés perma­nents. En 2013, pour pouvoir mettre en oeuvre sa saison, il a aussi employé 86 sala­riés rele­vant du régime inter­mit­tent. Dans la réalité du travail d’une maison de spec­tacle, ces 86 « inter­mit­tents » sont autant de talents, de spécia­li­tés et de savoir-faire diffé­rents : 26 artistes de 7 disci­plines artis­tiques (acteurs, danseurs, chan­teurs, musi­ciens, metteurs en scène, chefs d’or­chestre, circas­siens) et 60 tech­ni­ciens repré­sen­tant 11 profes­sions et compé­tences diffé­rentes (régis­seurs lumière, son, plateau ou audio­vi­suel, machi­nistes, élec­tri­ciens, habilleu­ses…). Au total ces 86 personnes ont travaillé un peu plus de 10.000 heures au TAP ce qui repré­sente près de 6 emplois à temps plein…

Parce que l’ac­cord UNEDIC signé le 22 mars dernier fragi­lise l’en­semble de ces profes­sion­nels, nous deman­dons au gouver­ne­ment de ne pas l’agréer.

Parce qu’il en va de l’ave­nir de la créa­tion artis­tique et de notre secteur profes­sion­nel, les spéci­fi­ci­tés du régime d’in­dem­ni­sa­tion chômage des inter­mit­tents doivent être sécu­ri­sées.
Une réforme en profon­deur doit être opérée. Elle doit prendre en compte les travaux du Comité de suivi consti­tué depuis 2004 de parle­men­taires de sensi­bi­li­tés poli­tiques diffé­rentes et de parte­naires sociaux du secteur.

La consul­ta­tion qui débute aujourd’­hui convoque les justes inter­lo­cu­teurs, profes­sion­nels, syndi­cats d’em­ployés et syndi­cats d’em­ployeurs de notre secteur d’ac­ti­vité. Nous deman­dons à ce que soient prises en compte leurs propo­si­tions de réforme de l’in­ter­mit­tence.

Para­doxa­le­ment, le gouver­ne­ment se propose d’agréer un accord tout en recon­nais­sant qu’il est injuste et en présen­tant aujourd’­hui des aména­ge­ments tempo­raires. Nous deman­dons une réou­ver­ture des négo­cia­tions, inté­grant les résul­tats de la consul­ta­tion lancée, afin
d’abou­tir à un accord juste et pérenne.

Pour sa part, le Conseil d’Ad­mi­nis­tra­tion du TAP inter­pelé en réunion le 23 juin par un collec­tif inter­pro­fes­sion­nel, a indiqué qu’il partage les inquié­tudes des inter­mit­tents et souhaite que le travail de la commis­sion abou­tisse dans la plus grande concer­ta­tion.

Poitiers, le 24 juin 2014

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