Tran­si­tion éner­gé­tique

« Tran­si­tion éner­gé­tique pour la crois­sance verte » l’in­ti­tulé du projet de loi donne à lui seul une indi­ca­tion de taille sur son contenu.

Niant fina­le­ment l’am­pleur du chan­ge­ment clima­tique et ses consé­quences sur la vie quoti­dienne, la loi se contente d’en­vi­sa­ger « l’at­té­nua­tion » des effets du réchauf­fe­ment du climat, sans objec­tifs précis de réduc­tion des Gaz à Effet de Serre.

Le chan­ge­ment clima­tique est vu comme une « oppor­tu­nité » pour de nouveaux marchés de « crois­sance verte », alors que le déve­lop­pe­ment produc­ti­viste épuise les ressources natu­relles.

Si la promesse de campagne de Hollande de réduire la part du nucléaire dans la produc­tion d’élec­tri­cité à 50% à l’ho­ri­zon 2025 est réaf­fir­mée, on ne voit pas tout comment elle pour­rait être réali­sée sans enga­ger réso­lu­ment un plan de ferme­ture progres­sif des centrales les plus anciennes et dange­reuses – notam­ment Fessen­heim  –  le tout en favo­ri­sant le recours aux véhi­cules élec­triques, éner­gi­vores et …nucléaires.

Des dispo­si­tions de la loi vont dans le bon sens bien que tota­le­ment insuf­fi­santes, d’autres induisent des effets pervers : priva­ti­sa­tion des barrages hydro-élec­triques, le recours prévi­sible au chauf­fage élec­trique dans les loge­ments, ou les chèques pour la réno­va­tion ther­mique des bâti­ments dont les condi­tions d’at­tri­bu­tion sociale et fiscale restent floues, rien sur la préca­rité éner­gé­tique.

C’est le lobby nucléaire qui semble avoir tenu le stylo, tout comme le lobby des socié­tés d’au­to­route et du trans­port routier avec le renon­ce­ment à toute fisca­lité écolo­gique juste, à l’or­ga­ni­sa­tion de la relo­ca­li­sa­tion des produc­tions et du report du trans­port routier …Le finan­ce­ment du fret ferro­viaire est absent du texte !

La facture pécu­nière et écolo­gique sera payée par les contri­buables et usagers, dans un contexte d’aus­té­rité budgé­taire et de baisse des dota­tions du minis­tère de l’éco­lo­gie (12% en deux ans).

Lors des prochaines mobi­li­sa­tions pour la justice sociale et clima­tique, notam­ment la réunion de la COP 21 en 2015 à Paris, Ensemble ! et ses parte­naires pren­dront toute leur place pour exiger que la tran­si­tion éner­gé­tique devienne enfin une ques­tion démo­cra­tique, citoyenne pour des chan­ge­ments radi­caux.

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