APPEL NATIONAL POUR LA GRATUITÉ DES TRANSPORTS PUBLICS LOCAUX

IL Y A URGENCE CLIMATIQUE !

Les effets du chan­ge­ment clima­tique se font sentir de plus en plus concrè­te­ment, boule­ver­sant nos condi­tions de vie. Les scien­ti­fiques du GIEC affirment dans leur dernier rapport qu’il faut limi­ter le réchauf­fe­ment de la planète à 1,5°C. Hélas, après la COP21 les émis­sions de gaz à effet de serre conti­nuent de progres­ser en France et dans le monde nous plaçant sur une
trajec­toire de 3°C à la fin du siècle alors qu’il faudrait les divi­ser par deux dès 2030 pour conte­nir le réchauf­fe­ment clima­tique à 1,5°C. Alors, face à l’inac­tion du gouver­ne­ment, il faut de toute évidence ampli­fier les inter­ven­tions citoyennes qui se déve­loppent en France et en Europe.
Les trans­ports moto­ri­sés sont respon­sables de 30 % des émis­sions de CO2 et la voiture y entre pour moitié. L’éta­le­ment urbain, qui a repoussé les familles modestes en quête de loge­ment acces­sible en péri­phé­rie des villes, et la concen­tra­tion des emplois dans les agglo­mé­ra­tions sont respon­sables de cet usage des voitures indi­vi­duelles. Un déve­lop­pe­ment impor­tant des trans­ports en commun asso­cié à leur gratuité est une alter­na­tive crédible, effi­cace, indis­pen­sable, à la hauteur des enjeux et des besoins.


IL Y A URGENCE SANITAIRE !
Les parti­cules fines et d’autres polluants – comme le dioxyde d’azote – émis par les véhi­cules, la produc­tion indus­trielle et les systèmes de chauf­fage sont respon­sables de plus de 42 000 décès préma­tu­rés par an en France. La quasi-tota­lité des agglo­mé­ra­tions françaises dépasse large­ment les seuils de dange­ro­sité fixés par l’Or­ga­ni­sa­tion Mondiale de la Santé. En aban­don­nant l’usage de la voiture au profit des trans­ports en commun, on améliore la qualité de la vie par une baisse de la pollu­tion de l’air, des acci­dents de la route et des embou­teillages. Les trans­ports en commun sont donc béné­fiques pour toutes et tous, celles et ceux qui les prennent comme celles et ceux qui ne les prennent pas. Cela aussi justi­fie leur déve­lop­pe­ment et leur accès gratuit.


IL Y A URGENCE SOCIALE !
Le coût des trans­ports pèse forte­ment sur le budget des ménages. Leur gratuité permet de chan­ger la vie concrè­te­ment en donnant la possi­bi­lité à toutes et tous de se dépla­cer. Cette mesure sociale permet de redis­tri­buer du revenu aux ménages, notam­ment à ceux des classes popu­laires, en ayant des consé­quences favo­rables pour l’éco­no­mie locale et les commerces de
proxi­mité.

LA GRATUITÉ C’EST POSSIBLE
La gratuité des trans­ports en commun est déjà instau­rée dans une tren­taine d’ag­glo­mé­ra­tions en France (par exemple, Aubagne, Dunkerque) et des dizaines d’autres dans le monde. D’autres lapré­voient ou lancent des études. En Esto­nie, après la capi­tale Tallinn, la gratuité s’étend à tout le
terri­toire. Au Luxem­bourg, tous les trans­ports en commun (bus, tram, train) seront gratuits enToutes les expé­riences montrent que la gratuité, asso­ciée à une augmen­ta­tion de l’offre, entraîne systé­ma­tique­ment une forte hausse de l’usage des trans­ports en commun.


LE VERSEMENT TRANSPORT : UNE SOURCE DE FINANCEMENT ESSENTIELLE
Les trajets domi­cile-travail ont une part très impor­tante dans les dépla­ce­ments quoti­diens. Par ailleurs, la concen­tra­tion crois­sante des acti­vi­tés dans les métro­poles actuelles, résul­tat des demandes des grands groupes indus­triels et finan­ciers, est source de conges­tion et d’éta­le­ment urbain. C’est donc à bon droit que la taxe « Verse­ment Tran­sport » (versée par les entre­prises de plus de 10 sala­riés) consti­tue aujourd’­hui une grande part du finan­ce­ment des trans­ports collec­tifs publics. Cette source de finan­ce­ment doit non seule­ment être préser­vée, mais aussi accrue pour finan­cer la gratuité et le déve­lop­pe­ment des trans­ports publics.


LA MOBILITÉ EST UN DROIT
Pour garan­tir à toutes et à tous l’ac­cès libre aux trans­ports en commun, il faut déve­lop­per des trans­ports publics acces­sibles et de qualité : denses, fréquents, rapides, gratuits, défi­nis par et
pour les habi­tant.e.s. Contre les menaces actuelles de libé­ra­li­sa­tion, nous voulons défendre un bon statut social des sala­riés des trans­ports en commun et la qualité du service rendu aux usagers. Contre la marchan­di­sa­tion de nos vies, par l’ex­ten­sion de la gratuité, à l’ins­tar de l’édu­ca­tion et de la santé, nous ferons ainsi gran­dir le sens de l’in­té­rêt géné­ral et du service public.
Nous, signa­taires de cet appel, nous enga­geons à promou­voir la gratuité des trans­ports en commun dans toutes les villes et à peser sur les exécu­tifs à tous les niveaux, du local au natio­nal, afin qu’elle devienne l’un des leviers effi­caces pour des avan­cées envi­ron­ne­men­tales, sani­taires et sociales répon­dant aux défis du moment.


LA GRATUITÉ DES TRANSPORTS PUBLICS LOCAUX EST UNE NÉCESSITÉ


À l’ini­tia­tive de :

collec­tif pour la gratuité des trans­ports publics dans l’ag­glo­mé­ra­tion greno­bloise, collec­tif agglo­mé­ra­tion rouen­naise pour les trans­ports gratuits, collec­tif nancéien pour une régie publique des trans­ports
urbains et pour leur accès gratuit, collec­tif trans­port gratuit en Pays d’Au­bagne et de l’Étoile, asso­cia­tion « se dépla­cer en liberté » (ASDEL Aubagne), collec­tif porté par ATTAC Lille-Métro­pole, collec­tif lyon­nais pour la gratuité des trans­ports en commun.


Contacts : contact@­gra­tuite-trans­ports.listes.vox.coop
trans­ports­gra­tuits­crea@g­mail.com

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