En 2012 Sarkozy et sa politique ont été rejetés par une majorité d’électeurs.
Cinq ans après, à l’issue du quinquennat, la politique de François Hollande a réussi le tour de force de décevoir même celles et ceux qui n’attendaient rien de lui, de provoquer encore plus de désespérance et d’écœurement.
Le scénario annoncé pour la prochaine élection présidentielle est l’éviction de la gauche sociale et écologique du 2ème tour, un duel entre l’extrême-droite de Le Pen et une droite extrême représentée par Fillon, un parlement dominé par une vague bleue et brune
Le Front National, aux orientations xénophobes et antidémocratiques, que l’on peut vérifier dans les communes qu’il dirige, constitue un grave danger pour notre société.
Quant à Fillon, il porte un projet de régression sociale et écologique considérable – oreille bienveillante aux climatosceptiques, fin des 35h00, retraite à 65ans, destruction de la sécurité sociale, austérité renforcée, suppression de 500 000 fonctionnaires…– et des valeurs rétrogrades – catholicisme ostentatoire, proximité avec la Manif pour Tous, menaces sur le droit à l’avortement.…
A gauche, aucun-e de celles et ceux qui ont pris part à la politique menée depuis 2012, ou l’ont soutenue, ne peut être un rempart contre ces dangers. En renonçant à se représenter, Hollande a implicitement reconnu le discrédit insurmontable dont il est l’objet et qui frappe aussi sa famille politique.
Seule une gauche sociale et écologique unie dans la diversité de ses combats et de ses composantes, politiques, syndicales, associatives, citoyennes, et déterminée à se battre et à offrir une alternative à ce monde dominé par la finance, peut permettre d’inverser la tendance et de tenir tête à cette droite de combat.
Il existe malheureusement plusieurs candidatures aux élections présidentielles qui proposent des solutions sur les questions cruciales de l’heure, celle de la triple urgence sociale, écologique, démocratique.
… aux élections législatives
Nous sommes sérieusement inquiets pour ces élections législatives. Dans de très nombreuses circonscriptions, nous voyons les déclarations de candidatures se multiplier, en dehors de toute concertation. Nous risquons de nous retrouver dans une situation catastrophique qui verrait s’affronter des forces qui portent au fond un programme et des propositions très proches, qui cultiveraient leurs différences plutôt que de reconnaître leurs points communs. Il est même envisagé de mettre en concurrence des candidat-es soutenant parfois le même candidat à la présidentielle.
Nous refusons cette situation absurde d’autant plus que notre département a connu des expériences positives de rassemblement par exemple lors des élections départementales. Il est encore temps de se rassembler aux législatives, d’arrêter la machine à perdre, de ne pas se contenter de candidature de témoignage. Contre les attaques sociales et sociétales à venir et pour imposer la transition écologique, nous avons besoin d’un maximum de député-e élu-es.
Les enjeux sont lourds. Nous en appelons à la responsabilité de toutes et de tous.
Mettons à profit les jours et semaines qui viennent pour mettre toute notre énergie pour construire des candidatures communes.
Pour que cela soit possible, pour démentir des sondages qui annoncent un raz de marée droite et FN, il faut que se lève une puissante dynamique qui combine la convergence unitaire des forces militantes et la mobilisation citoyenne la plus ample.
Pour cela, il faut s’inspirer de la méthode qui a présidé à la victoire du « non » au TCE en 2005. A cette occasion, le mouvement du « non » de gauche s’était constitué comme une large coalition de diverses forces politiques, d’équipes du mouvement social, de collectifs citoyens… C’est avec cet état d’esprit qu’il faut renouer dès le début de 2017.
Concrètement nous proposons que se mettent en place à tous les échelons, local, départemental, national, des structures de coordination du mouvement en soutien à ces candidatures. Citoyen-nes engagé-es de la Vienne, militant-es syndicalistes, politiques, associatifs, acteurs et actrices des luttes, nous appelons au rassemblement aux élections législatives dans la Vienne, à construire un cadre commun, large et pluraliste associant toutes les forces et citoyen-e-s qui soutiennent ces candidatures pour mener ensemble la campagne des législatives.
Premier-es signataires :
Christiane Queyreix (citoyenne sensible à la justice sociale et climatique)
Jacques Terracher (militant antinucléaire)
Nicole et Gérard Guillot (militant-es altermondialistes)
Pascal Canaud (Ensemble! 86)
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Camarades, cher-es ami-es,
J’ai signé cet appel sans hésitation, l’objectif du rassemblement unitaire des forces pour les élections présidentielle et législatives est à atteindre, pour qui veut réellement que nos idées et valeurs soient portées par nos futur-es élu-es et bien sûr, par nous-mêmes.
Malheureusement, la machine à perdre semble une fois de plus poindre son nez, à 4 mois des élections (urgence !).
Ces dernières mois, je me suis éloigné des cercles militants « élections poitevines » après nos belles aventures autour du programme Bové & co, néanmoins je m’étonne qu’à 4 mois des élections les militantEs n’aient pas réussi à établir un dialogue, une base commune et joyeuse – j’évoque ici une rencontre autour de la candidature de Mélenchon. A moins que c’est secret, dans les alcôves du Plateau et autres ruelles ?
Voyons, à part cette candidature JLM basée sur un programme clair et structuré, partagé, issu de milliers de contributions ouvertes, je ne vois personne qui s’est déclarée pour unir les gauches.
PG, PCF ont annoncé au niveau national leur soutien à cette candidature, au programme.
Des individus, des Verts-EE (je pense à Noël Mammère), des Alternatifs, des syndicalistes, des non encartés Partis politiques (mézigue). Alors, que passa dans la Vienne ? J’avoue que j’ai des difficultés à comprendre. Qui m’expliquera, un jour ?!
Entre les camarades qui finalement ne veulent pas gagner (dans les urnes), préférant avoir 100% « raison » plutôt que de marcher avec ce Peuple de gauche pour changer notre Monde et celles et ceux qui ne se veulent pas « abandoner » leur étiquette politique le temps d’une élection (PG, PCF, NPA, REVE, et que sais-je…) , pensant trahir à tort l’ histoire passée de leur famille politique – et je perçois l’effort à réaliser, les déchirures -, bin couillon, on est encore mal barré !
Et pourtant, ouvrons les yeux : dans le paysage politique de 2017, il y a une dynamique de créée autour d’une candidature à la Présidentielle (non non, c’n’est pas Valls l’Giflé), sur un programme politique clairement identifié et qui est mien (Oh, pas à 100% bien sûr, et alors ?!).
Une machine à gagner est en marche. Perceptible et fébrile.
Alors, oui, je signe l’appel pour un rassemblement large, unitaire, dynamique, et qui veut vraiment gagner ! Et à une élection, gagner, c’est aussi gagner des postes d’élu-es à l’Assemblée, partout où c’est possible.
C’est pourquoi j’invite mes camarades à joindre la France Insoumise, avec leurs valeurs, leurs idées, et nos différences. Plus il y aura d’organisations politiques, de diversité, mais sur un programme clairement identifié car on n’est pas dans une Auberge Espagnole, plus on sera paré pour GAGNER, ENSEMBLE ! Du moins, si la base commune est de vouloir gagner et non faire de la figuration pour prouver qu’on a raison (seul, c’est plus facile, quoi que des fois…).
Et pour ma part, entendre dire que le nom du de la candidat-e, ce n’est pas important, on verra plus tard, je dis non : il est impératif d’avoir un porte-étendard identifié au niveau national, et des milliers de porte-étendards locaux (je ne serai pas candidat, disons-le ;-)).
Jean-Luc Mélenchon me convient – et quand je le nomme, je nomme le programme qu’il défend – lisez le livret, il est éloquent. Je m’y retrouve à 90%. Pas mal… et je ne vais pas m’arque-bouter sur les 10% restant.
Jean-Luc Mélenchon semble énerver beaucoup, quasi urticaire pour certains… En attendant, à mon sens, il incarne nombre de valeurs que je souhaite défendre, avec une gnac qui me convient, un sens du verbe indéniable, une rhétorique adaptée et une conviction affichée pour mettre en place une machine à gagner. Certes il a des défauts, comme tout humain. Certes, il aura mieux valu qu’il soit désigné par toutes les tendances de cette Gauche mais vous voyez vous-mêmes, en janvier 2017, elle n’est pas encore UNIE dans le 86 !
Marre de cette éternelle machine à perdre issue d’égoïsmes bien ancrées cachées derrière des arguments fallacieux » on ne veut pas de candidat-e identifié-e », « seul le programme compte », « mon Parti a une Histoire », « j’aime pas ses écharpes, sa grande gueule, blablabla », « J’ai raison, certes seul-e, mais j’ai raison et je rentre à la maison la tête haute », etc etc…
Pour ma part, j’attends la fin de la Primaire du PS (et non de la Gauche), et je n’irai pas foutre 1 € pour ces Primaires, et hop, à fond les manettes pour créer une dynamique de campagne comme celle que nous avions mené autour de Bové, aux Législatives, etc, où , déjà, l’idée d’un large rassemblement était posée mais voilà… que d’années de perdues, de sales coups encaissés, de vies laminées par des défaites successives dus au rouleau capitaliste (pour faire bref…).
Donc, je participerai s’il y a union, ré-union de toutes les forces politiques, les ex-Bové, le PG, le PCF, pour les Présidentielles avec Mélenchon et pour les Législatives avec « France Insoumise ». Je m’inscrirai dans une dynamique nationale, qui existe déjà (voyez les meeting de JLM) et demande à être encore plus pluraliste, diverse et joyeuse.
Allons aux réunions « La France Insoumise », et on discutera. Il est grand temps, sinon les divisions sempiternelles perdureront et il ne vaudra pas s’étonner de nous voir aller à la pêche, pour toujours (et sans joie à ramener du poisson…)
C’est le 27 janvier prochain la réunion, chiche !?
A bientôt
Gilles Frapper
Il y a aussi celles et ceux qui ne veulent pas tomber dans le piège de la marche au pas pour la patrie, de la dénonciation des travailleurs étrangers … celles et ceux qui pensent qu’il n’y a pas de sauveur suprême … celles et ceux qui pensent que prendre Mitterand en exemple montre bien la finalité de ce qui est défendu; celles et ceux enfin qui ne s’adressent pas aux « gens » mais aux salarié-e-s, aux travailleuses, au travailleurs, qui pensent que le réformisme est une impasse, une machine à fabriquer du rêve, et donc de la désillusion ; des ressentiment qui annoncent des lendemains qui déchantent ; des lendemains bruns … Et ce d’autant plus facilement que JLM aura LARGEMENT contribuer, avec les autres, à populariser le discours national-populiste ; comme une boite dans laquelle on serait forcé de raisonner. OUI il y a bien celles et ceux qui se refusent à aller chanter la Marseillaise à la fin des meeting de JLM. « PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS : UNISSEZ VOUS ! »
16 signatures en une semaine … On sent bien le raz de marée; la dynamique populaire 😀
Gilles,
Ensemble!, au niveau national et localement aussi bien sûr, soutient la candidature de JLM. Nous voulons une unité de toutes les forces dont France insoumise pour les présidentielles et législatives. Face à la droite et à l’extrême-droite.
Nous ne rejoignons pas France insoumise en tant qu’organisation car les divergences que nous avons (peut-être plus de 10%, en tout cas des points importants concernant la nation, l’État et la solidarité internationaliste, etc.) avec JLM et FI n’ont aucun cadre pour être discutées, négociées.
Mais j’ai rejoint les signataires de FI il y a quelques jours… et je n’ai reçu nulle information sur cette réunion du 27 janvier, juste un appel à diffuser le sigle Phi. Il doit être possible de faire mieux.
Et oui il y a urgence, bien d’accord avec toi.
Redart,
Non, JLM ne diffuse pas un discours national-populiste. Non, le discours de JLM n’annonce pas des désillusions porteuses de « lendemains bruns ». C’est une diffamation .
Et c’est une faute d’analyse politique, ce qui est plus grave, car sinon bien va au bout de ta logique et affirme que l’époque est à la contre-révolution victorieuse , ce avec un soutien très très hégémonique. Et en appeler à l’unité des prolétaires alors ne serait qu’une incantation . Or cette unité est à construire, ici et maintenant, même si c’est bien difficile.
Nous croyons que ton « analyse » catastrophiste est fausse et dangereuse. Nous affirmons que l’unité des antilibéraux est possible et exigible.
Quant au réformisme, Michel Husson a démontré il y a des années déjà que le capital ne laissait aucune place pour une possible politique réformiste. C’est une des divergences d’analyse que nous avons avec nos camarades du PG et du PCF. Divergence qui n’empêche pas de marcher de concert à diverses occasions dont les élections.
Vous savez comment sont comptabilisées les voix. Que voulez-vous au juste ? Que FI compte 15, 20, 25% à la Présidentielle, et 6% aux Législatives ? Quelle lisibilité et quelle dynamique cela provoquera-t-il ? Oui au rassemblement, mais à un rassemblement convergeant sous l’unique étiquette FI. Il faut se montrer tacticien de temps en temps, et savoir se mettre à disposition quand le moment le réclame.
Que voulons nous? , nous voulons que l’unité de la gauche antilibérale se réalise aux législatives. Et nous ne croyons pas que « France insoumise » soit le seul représentant de cette gauche antilibérale.
Tacticien? Pourquoi pas. Mais ce dont il s’agirait ici c’est d’ un ralliement inconditionnel à Mélenchon, (à France insoumise) et à l’ » indépendantisme français ». Ce serait abandonner nos convictions internationalistes; ce serait un abandon de nos principes fondamentaux, stratégiques. Nous ne le faisons pas, nous ne le ferons pas.