AFPS: Géno­cide du peuple pales­ti­nien : après Gaza, la Cisjor­da­nie

Géno­cide du peuple pales­ti­nien : après Gaza, la Cisjor­da­nie

Dès la mise en place du gouver­ne­ment d’ex­trême droite israé­lien en décembre 2022, la poli­tique de colo­ni­sa­tion et de répres­sion d’Is­raël en Cisjor­da­nie s’est accen­tuée. Après le 7 octobre elle a fran­chi un cran supplé­men­taire : plus de 80  Pales­ti­nien·nes assas­si­né·es par l’ar­mée d’oc­cu­pa­tion ou les colons. Le vol des terres, des milliers d’ar­res­ta­tions, les destruc­tions de maisons, l’as­phyxie de tout un terri­toire, au-delà de tout ce qui avait déjà été fait par Israël en Cisjor­da­nie.

Les 15 mois du géno­cide à Gaza ont détourné les regards de la Cisjor­da­nie. L’AFPS n’a eu de cesse d’at­ti­rer l’at­ten­tion sur les viola­tions qu’Is­raël y commet­tait.

Le cessez-le feu à Gaza était à peine entré en vigueur et les premiers prison­nier·es poli­tiques pales­ti­nien·nes n’avaient pas encore été libé­ré·es, que les colons se sont déchaî­nés toute la nuit incen­diant des villages pales­ti­niens (maisons, voitures, maga­sins, cultures), attaquant des auto­mo­bi­listes sans en être empê­chés en rien par l’ar­mée d’oc­cu­pa­tion qui quadrille pour­tant tout le terri­toire. Plus de 21 Pales­ti­niens ont été bles­sés lors de ces attaques, dont des enfants.

Dans la foulée, l’ar­mée israé­lienne a bloqué toute la Cisjor­da­nie au moyen de centaines de check-points, bloquant sur les routes des milliers de personnes et empê­chant tout dépla­ce­ment.

Mardi 21 janvier, Israël lançait une nouvelle opéra­tion mili­taire de grande ampleur en Cisjor­da­nie, l’opé­ra­tion « Mur de fer ». Ce nom n’est pas anodin, il fait réfé­rence à un essai de Vladi­mir Jabo­tinsky – dont le secré­taire était le père de Neta­nya­hou, Bension – et qui théo­risa la colo­ni­sa­tion de la Pales­tine en affir­mant que « La colo­ni­sa­tion sioniste … ne peut se pour­suivre et se déve­lop­per que … derrière un mur de fer… et ne s’im­po­sera que par la force ».

Cette opéra­tion a commencé par une attaque extrê­me­ment violente de la ville et du camp de réfu­gié·es de Jénine au nord de la Cisjor­da­nie, mobi­li­sant troupes, forces spéciales, agents du Shin Bet et avia­tion. En moins de trois heures, 10 personnes avaient été assas­si­nées – des enfants, des civils dans la rue – et plus de 10  bles­sées, dont de nombreux ambu­lan­cier·es et soignant·es. Les alen­tours de l’hô­pi­tal ont été complè­te­ment défon­cés pour en empê­cher l’ac­cès. Et de nouveau, pour la énième fois, le spec­tacle sidé­rant des bull­do­zers Cater­pillar détrui­sant les infra­struc­tures du camp de réfu­gié·es.

Cette opéra­tion est annon­cée par l’oc­cu­pant comme « contre-terro­riste ». Rappe­lons que pour Israël, comme pour toute puis­sance occu­pante, est terro­riste quiconque exerce son droit légi­time de résis­ter à l’oc­cu­pa­tion. Elle fait bien évide­ment partie d’une stra­té­gie qui vise à tenter d’écra­ser la résis­tance pales­ti­nienne, à dépla­cer de force les commu­nau­tés et à prépa­rer l’an­nexion pure et simple de la Cisjor­da­nie.

La conco­mi­tance de ces faits avec le cessez-le-feu à Gaza et la prise de fonc­tion de Trump n’est pas un hasard. Il ne fait aucun doute que des gages ont été donnés aux colons et à l’ex­trême droite israé­lienne ainsi que le feu vert à toutes les exac­tions et crimes possibles.

Fran­cesca Alba­nese, rappor­teuse spéciale des Nations Unies sur la situa­tion des droits de l’homme dans les terri­toires pales­ti­niens occu­pés depuis 1967 et autrice des rapports Anato­mie d’un géno­cide et L’ef­fa­ce­ment colo­nial par le géno­cide l’af­firme : « Si la machine de mort israé­lienne n’est pas forcée de cesser, le géno­cide pales­ti­nien par Israël ne se limi­tera pas à Gaza ». Le modèle expé­ri­menté à Gaza, repro­duit depuis des mois à Jénine et dans certains camps de réfu­gié·es foyers de résis­tance, sera repro­duit dans toute la Cisjor­da­nie.

Non seule­ment le cessez-le-feu à Gaza doit être respecté mais l’heure est venue de mettre fin à l’oc­cu­pa­tion, la colo­ni­sa­tion et l’apar­theid israé­lien, autant de crimes de guerre et de crimes contre l’hu­ma­nité. L’As­sem­blée géné­rale de l’ONU l’a voté le 18 septembre 2024, il faut le faire respec­ter ! C’est main­te­nant qu’il faut impo­ser à Israël l’ar­rêt de l’agres­sion et de l’op­pres­sion du peuple pales­ti­nien où qu’il se trouve !

La France et l’Union euro­péenne doivent rejoindre les États enga­gés dans cette voie. En premier lieu, il faut suspendre l’ac­cord d’as­so­cia­tion entre l’UE et Israël.

Le Bureau Natio­nal de l’AFPS, le 22 janvier 2025
https://www.france-pales­tine.org/Geno­cide-du-peuple-pales­ti­nien-apres-Gaza-la-Cisjor­da­nie

Une réflexion sur « AFPS: Géno­cide du peuple pales­ti­nien : après Gaza, la Cisjor­da­nie »

  1. Mon article ne loge pas dans le cadre imparti. Ai-je une autre possibilité de vous le transmettre ?
    Cordialement.
    Louis-Charles Morillon

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