8 mars Grève Fémi­niste !

8 mars Grève Fémi­niste ! Grandes gagnantes : le retour.

Le 8 mars, ce n’est ni la fête des mères, ni la fête des femmes, c’est la jour­née inter­na­tio­nale de lutte pour les droits des femmes.

Nous appe­lons à la grève fémi­niste en soli­da­rité avec nos sœurs du monde entier, notam­ment iraniennes, afghanes et kurdes qui subissent une remise en cause de leurs droits fonda­men­taux et qui payent parfois de leur vie leur résis­tance achar­née à l’op­pres­sion. Nous soute­nons nos sœurs ukrai­niennes confron­tées à une guerre cruelle et meur­trière dont un grand nombre vit en exil ou ont à affron­ter la peur des bombar­de­ments et les exac­tions des soldats russes. Nous soute­nons nos sœurs fémi­nistes russes qui mani­festent contre ces menées mili­ta­ristes au prix souvent de leur liberté.

Nous appe­lons à la grève fémi­niste pour gagner l’éga­lité au travail et dans nos vies, pour garan­tir notre indé­pen­dance écono­mique.

En France, le gouver­ne­ment s’at­taque de nouveau et fron­ta­le­ment aux femmes avec une réforme des retraites, qui va les percu­ter de plein fouet. Au cœur de la lutte contre cette réforme, le 8 mars est l’oc­ca­sion de mettre sur le devant de la scène la situa­tion et les reven­di­ca­tions des femmes et d’am­pli­fier la mobi­li­sa­tion. Le 8 mars 2020 a été la dernière mani­fes­ta­tion avant l’en­ter­re­ment de la réforme des retraites à points ! Faisons du 8 mars 2023 celui du retrait de cette nouvelle réforme de régres­sion sociale majeure. Ensemble, nous gagne­rons !

Toujours payées un quart en moins, concen­trées sur les emplois moins bien rému­né­rés et à temps partiels, les femmes sont de plus en plus nombreuses à ne pas pouvoir boucler les fins de mois. Au lieu de sanc­tion­ner les entre­prises qui discri­minent, au lieu d’aug­men­ter les salaires et les pensions,de lutter contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes, ce gouver­ne­ment et le patro­nat veulent impo­ser une réforme des retraites violente et injuste. Contraintes par des salaires plus faibles et des carrières plus courtes du fait de la prise en charge des enfants et des aîné·es, nous touchons déjà aujourd’­hui une pension en moyenne infé­rieure de 40% à celle des hommes. Repor­ter encore l’âge de départ, alors que nous sommes nombreuses à partir en retraite avec une carrière incom­plète dégra­dera encore notre situa­tion. Nous refu­sons de travailler plus pour gagner moins ! Au contraire, mener des poli­tiques volon­ta­ristes pour l’éga­lité des salaires et des taux d’em­ploi procu­re­rait des coti­sa­tions supplé­men­taires supé­rieures au défi­cit invoqué par le gouver­ne­ment pour justi­fier la réforme des retraites.

Handi­ca­pées, nous subis­sons d’au­tant plus les violences sexistes, y compris sexuelles, qu’elles soient privées, insti­tu­tion­nelles, médi­cales, ou écono­miques. Nous ne voulons plus être invi­sibles, privées de nos droits à l’auto-déter­mi­na­tion, à l’édu­ca­tion, à l’au­to­no­mie, à l’em­ploi, aux soins, et à la procréa­tion pour celles souhai­tant deve­nir mère. Nous voulons notre indé­pen­dance écono­mique, l’ac­ces­si­bi­lité univer­selle de l’en­semble de l’es­pace public, des loge­ments, des écoles et lieux de forma­tions, profes­sion­nels ou de loisirs.

Travailleuses sans papier, nous voulons être décla­rées et pouvoir coti­ser. Pas ques­tion, comme le fait le projet de loi asile immi­gra­tion, de donner les pleins pouvoirs aux patrons pour déci­der de notre régu­la­ri­sa­tion !

Privées d’em­ploi, nous ne voulons pas que la durée de notre indem­ni­sa­tion, comme le prévoit désor­mais la loi, dépende des aléas de la conjonc­ture écono­mique.

Nous refu­sons de subir les effets du projet de loi sur le loge­ment Kasba­rian-Bergé actuel­le­ment en discus­sion qui crimi­na­lise les loca­taires et occu­pantes précaires mises dans l’illé­ga­lité en accé­lé­rant les mises à la rue, préca­ri­sant encore davan­tage celles qui subissent des violences et des inéga­li­tés.

Nous appe­lons à la grève fémi­niste pour défendre le droit à l’avor­te­ment toujours menacé ou crimi­na­lisé dans le monde. En France, ce droit doit être inscrit dans la Cons­ti­tu­tion ! Il doit aussi être effec­tif sur l’en­semble du terri­toire avec le main­tien et la réou­ver­ture de mater­ni­tés et hôpi­taux de proxi­mité.

#MeToo a mis en lumière que les violences contre les femmes et les filles étaient partout. Nous voulons enfin en tous lieux être respec­tées et 2 milliards pour l’ac­com­pa­gne­ment des victimes, la mise en œuvre des poli­tiques de préven­tion pour assu­rer la fin des violences sexistes et sexuelles. Nous en avons assez de l’im­pu­nité des agres­seurs ! Nous voulons une réelle soli­da­rité avec les victimes ! Nous voulons que les lois exis­tantes soient complé­tées et appliquées !

De bons salaires, de bonnes retraites, c’est la garan­tie de notre indé­pen­dance écono­mique. Pas ques­tion, de dépendre de nos pères, de nos conjoints ou de toute forme de patriar­cat !

Nous voulons du temps pour vivre, un vrai partage des tâches domes­tiques et paren­tales, une réduc­tion du temps de travail pour toustes ! Nous voulons des services publics pour socia­li­ser ces tâches et prendre en charge nos enfants et nos parents !

Nous voulons avoir les moyens de faire nos choix de vie et de vivre libre­ment notre orien­ta­tion sexuelle et nos iden­ti­tés. Nous voulons mettre fin aux attaques et discri­mi­na­tions miso­gynes, racistes et LGBTQIA­phobes. Celles-ci sont relayées par les discours de l’ex­trême droite dont l’ADN est la haine de l’« autre ».

Nous voulons une éduca­tion non sexiste, la mise en place effec­tive d’une éduca­tion à la sexua­lité et au consen­te­ment, la fin des stéréo­types dans les manuels scolaires et une orien­ta­tion scolaire et profes­sion­nelle non genrée.

Le 8 mars, on s’ar­rête toutes et on mani­feste. On fait la grève fémi­niste.

On montre la soli­da­rité et la force des femmes. Le 8 mars, on grève, on débraye, on agit. Faisons du bruit à 15h40, heure à laquelle chaque jour les femmes arrêtent d’être payées. Le 8 mars, toustes ensemble, on enva­hit les rues contre la réforme des retraites, pour l’aug­men­ta­tion des salaires, contre les violences sexistes et sexuelles et en soli­da­rité inter­na­tio­nale avec les femmes du monde entier.

Ras le bol du patriar­cat !

1ères signa­taires :

Orga­ni­sa­tions natio­nales : Asso­cia­tion Natio­nale des Études Fémi­nistes (ANEF), ActionAid France, APEL-Egalité, Attac France, Collec­tif Natio­nal Droit des Femmes, CGT, CNT-Soli­da­rité Ouvrière, la FAGE, Femmes Égalité, Femmes Soli­daires, Fonda­tion Coper­nic FSU, Fédé­ra­tion Natio­nale des centres d’in­for­ma­tion sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF), les Effronté-es, Ligue des femmes iraniennes pour la démo­cra­tie (LFID) L’As­sem­blée des Femmes, Les Rosies, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire trau­ma­tique et victi­mo­lo­gie, Mouve­ment des Femmes Kurdes (TJK-F), #NousToutes, On arrête Toutes !, Orga­ni­sa­tion de Soli­da­rité Trans (OST), Plan­ning fami­lial, People’s Health Move­ment France (PHM), Réseau fémi­niste « Ruptures », Stop aux Violences Obsté­tri­cales et Gyné­co­lo­giques France, Union des femmes socia­listes (SKB)France, UNEF (union natio­nale des étudiant•e•s de France ), Union Syndi­cale Soli­daires

Orga­ni­sa­tions locales : Collec­tif CIVG Tenon, Collec­tif 65 pour les Droits des Femmes, Maison des Femmes Thérèse Clerc Montreuil, Le Plan­ning Fami­lial 94, ZORA Paris, Fédé­ra­tion Régio­nale des Centres d’In­for­ma­tion sur les Droits des Femmes et des Familles du GrandEst, Fédé­ra­tion Régio­nale des CIDFF d’Au­vergne Rhône-Alpes

En soutien : Europe Ecolo­gie Les Verts (EELV), Ensemble!, Gauche Eco Socia­liste, La France Insou­mise (LFI), Mouve­ment Jeunes Commu­nistes de France (MJCF), NPA, Parti Commu­niste des Ouvriers de France, Parti commu­niste français, Parti Socia­liste (PS), Place publique, Union Commu­niste Liber­taire,

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