Amiens: dans quelques jours le procès d’une mani­fes­tante, mili­tante UEC, qui risque 5 ans de prison.

Une étudiante en 3ème année de Science poli­­tique à l’Uni­­ver­­sité de Picar­­die sera jugée le 10 juin, elle est mili­tante de l’Union des étudiants commu­nistes. Le procu­­reur a requis 5 ans de prison ferme.

Dans un climat où la police reçoit des ordres de Caze­neuve et Valls pour lais­ser cours à toute inven­ti­vité en matière de bruta­li­tés, alors que Media­part docu­mente les exac­tions poli­cières dans de nombreuses villes de France ( Amiens, Rennes, Paris, Toulouse, Nantes, etc.) dans un article du 30 mai, c’est  un procès poli­tique qui s’an­nonce.

Les soutiens à cette étudiante se sont multi­pliés depuis le 11 mai.

Infor­­ma­­tion trans­­mise par BG:

Elle a été inter­­­pel­­lée (avec un autre mani­­fes­­tant lycéen) lors d’une mani­­fes­­ta­­tion contre l’usage du 49.3 par le gouver­­ne­­ment pour la loi travail le 11 mai 2016.

Elle a été placée en garde à vue pour sa parti­­ci­­pa­­tion à l’oc­­cu­­pa­­tion de la salle du conseil muni­­ci­­pal en mairie d’Amiens quelques jours aupa­­ra­­vant.
Une soixan­­taine de mani­­fes­­tants avaient décidé d’oc­­cu­­per la mairie d’Amiens, ils discu­­taient suivant les moda­­li­­tés de débat propres à Nuit debout, se sont fina­­le­­ment fait évacuer par une compa­­gnie de CRS.

Devant les poli­­ciers, l’étu­­diante n’a pas reconnu les accu­­sa­­tions portées contre elle : violence contre personne dépo­­si­­taire de l’au­­to­­rité publique et dégra­­da­­tion de bien public. Ces deux chefs d’in­­cul­­pa­­tion se résument en fait dans une seule et même action : notre étudiante aurait arra­­ché un micro de la salle du conseil pour le jeter sur un poli­­cier en train de matraquer un mani­­fes­­tant au sol.

Vous pouvez vision­­ner ici une vidéo mili­­tante :

Il appa­­raît clai­­re­­ment que les mani­­fes­­tants n’ont pas usé de la violence ni dégradé quoique ce soit avant l’in­­ter­­ven­­tion des CRS.

Elle a donc été défé­­rée devant le procu­­reur qui a, lui encore, cher­­ché à lui faire recon­­naître les accu­­sa­­tions à son encontre. Cette fois assis­­tée de son avocat (au départ les poli­­ciers n’ont pas été très coopé­­ra­­tifs sur les droits de la GAV), elle n’a rien reconnu non plus devant le procu­­reur.

Ce dernier à tout de même requis 5 ans de prison ferme à son encontre.

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