Contre la guerre de Poutine, soli­da­rité avec le peuple ukrai­nien !

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L’Ukraine est aujourd’­hui sous les bombes, enva­hie par l’ar­mée russe, sous les ordres d’un Vladi­mir Poutine qui réveille les pires souve­nirs de l’Eu­rope. Il cherche à exal­ter le natio­na­lisme russe par une poli­tique de puis­sance agres­sive. Il veut restau­rer le statut de puis­sance mondiale et impé­riale de la Russie. Il veut écra­ser les gouver­ne­ments et les peuples qui lui tiennent tête dans ce qu’il estime être sa zone d’in­fluence. Enfin il veut aussi empê­cher que les avan­cées démo­cra­tiques en Ukraine ne fassent tache d’huile en Russie même. Pour parve­nir à ses fins, il n’hé­site pas à bran­dir la menace nucléaire et à mettre en danger l’hu­ma­nité entière. A l’heure où tous les efforts devraient être concen­trés dans la lutte contre le réchauf­fe­ment clima­tique et les injus­tices sociales, Poutine choi­sit la guerre, le chaos, le sang et les larmes.

Quels qu’aient été les jeux de puis­sance malsains et dange­reux joués par les USA et leurs alliés de l’OTAN qui ont contri­bué à désta­bi­li­ser la région, il porte l’en­tière respon­sa­bi­lité des événe­ments drama­tiques en cours.

Il rencontre pour l’heure une double résis­tance qu’il n’avait pas anti­ci­pée. En Ukraine la résis­tance héroïque de la société civile qui lutte pour préser­ver sa souve­rai­neté et ses liber­tés, et la résis­tance mili­taire du gouver­ne­ment ukrai­nien. En Russie celles des citoyen.nes et des mili­tant.es de la société civile qui mani­festent coura­geu­se­ment contre la guerre, malgré une répres­sion de plus en plus féroce. Elle retarde sa volonté d’écra­ser Kiev, comme il l’a fait aupa­ra­vant à Grozny. Cette double résis­tance joue un rôle fonda­men­tal pour la construc­tion d’une issue à la crise inter­na­tio­nale très grave que nous traver­sons.

Cette guerre suscite par ailleurs une répro­ba­tion quasi unanime de l’opi­nion inter­na­tio­nale et des États. L’iso­le­ment de Poutine est mani­feste sur le plan diplo­ma­tique. Pour autant, la machine qu’il a mise en branle pour­suit son œuvre de destruc­tion en Ukraine.

Une victoire de Poutine serait catas­tro­phique pour la paix mondiale. Elle lais­se­rait libre cours à son projet, ainsi qu’à ceux de tous les chefs d’Etat dési­reux d’en­va­hir leurs voisins, ouvrant ainsi une phase d’ins­ta­bi­lité lourde de danger pour l’Eu­rope et le monde, dans un contexte de fortes tensions entre impé­ria­lismes améri­cain, russe et chinois et de surar­me­ment nucléaire. Elle encou­rage déjà un renfor­ce­ment de l’OTAN, qui appa­raît comme la seule issue pour beau­coup de petits États en mal de protec­tion. De ce point de vue l’agres­sion de Poutine favo­rise aujourd’­hui le déve­lop­pe­ment d’un cercle vicieux.

L’in­va­sion de l’Ukraine a aussi comme résul­tat poli­tique d’en­cou­ra­ger la construc­tion à partir des insti­tu­tions auto­ri­taires de l’UE d’une “défense euro­péenne”. Avec tous les risques de dérive que cela implique vers la construc­tion d’un bloc impé­ria­liste euro­péen se dotant d’une force mili­taire agres­sive.

Les États-Unis, l’UE et les pays de l’OTAN ont beau jeu de s’in­di­gner alors que d’autres guerres les ont moins émus en parti­cu­lier lorsqu’elles se déroulent plus loin du monde occi­den­tal ou lorsque ce sont eux qui les mènent.

Dans cette situa­tion, nous condam­nons l’in­va­sion russe et affir­mons notre soli­da­rité avec les Ukrai­nien.nes, que nous soute­nons dans leur lutte pour la défaite de Poutine, et ce faisant pour le main­tien de la paix en Europe et dans le monde.

– Nous récla­mons l’ar­rêt immé­diat de l’of­fen­sive de la Russie de Poutine en Ukraine, un cessez-le feu et le retrait de l’ar­mée russe, permet­tant l’ou­ver­ture de négo­cia­tions.

– Nous nous oppo­sons à l’an­nexion de l’Ukraine ou à une parti­tion qui serait obte­nue par la guerre. Nous récla­mons le respect des insti­tu­tions et du gouver­ne­ment Ukrai­nien.

– Nous défen­dons le droit à l’auto-défense de la société civile et du gouver­ne­ment ukrai­nien tant que l’agres­sion se pour­suit.

– Pour empê­cher toute nouvelle esca­lade du conflit, tout risque d’em­bra­se­ment géné­ra­lisé, nous nous oppo­sons à toute impli­ca­tion directe de l’OTAN et/ou de l’UE dans les opéra­tions mili­taires de l’Ukraine contre l’ar­mée russe. Dans ce cadre et tant que c’est possible, nous soute­nons la livrai­son d’armes à l’Ukraine lui permet­tant de conti­nuer à résis­ter à l’agres­sion russe.

– Nous soute­nons toutes les sanc­tions écono­miques qui frappent les oligarques et le gouver­ne­ment russes. Pas celles qui visent direc­te­ment la popu­la­tion civile en Russie.

– Nous affir­mons qu’en France comme en Europe, c’est aux déten­teurs des richesses de suppor­ter le coût éven­tuel de ces mesures.

– Nous soute­nons acti­ve­ment le déve­lop­pe­ment d’un mouve­ment sans fron­tières contre le mili­ta­risme, l’au­to­ri­ta­risme et la guerre comme tâche inter­na­tio­nale élémen­taire et urgente d’une part, comme prio­rité à l’échelle natio­nale d’autre part. Dans ce cadre nous affir­mons l’ur­gence de déve­lop­per en France des mobi­li­sa­tions de masse, paci­fistes et anti-impé­ria­listes, en soli­da­rité avec la résis­tance ukrai­nienne et avec les mobi­li­sa­tions de la société civile russe contre la guerre. Nous affir­mons notre soli­da­rité avec le mouve­ment contre la guerre qui se déve­loppe en Russie et nous soute­nons ses initia­tives coura­geuses.

– Nous soute­nons les poli­tiques d’aide huma­ni­taire, sani­taire, alimen­taire, aux popu­la­tions ukrai­niennes, menées par les Etats et collec­ti­vi­tés locales.

– Nous soute­nons toutes les initia­tives, de rassem­ble­ment, de mani­fes­ta­tion, de jume­lage, parrai­nage, d’ac­tion cultu­relle, de collecte huma­ni­taire, venant du mouve­ment asso­cia­tif ou syndi­cal.

– Nous défen­dons une poli­tique d’ac­cueil digne des centaines de milliers de réfu­gié.es quelle que soit leur natio­na­lité, et refu­sons le tri entre réfu­gié.es selon des critères racistes

– Nous exigeons une confé­rence de paix euro­péenne incluant toutes les parties et garan­tis­sant le droit des peuples à dispo­ser d’eux-mêmes.

– Nous récla­mons le désar­me­ment nucléaire et la démi­li­ta­ri­sa­tion du monde, dont l’ab­so­lue néces­sité est à nouveau tragique­ment mise en lumière.

– Nous refu­sons l’ex­ten­sion de l’OTAN, qui doit être dissoute, dans le cadre d’un accord de sécu­rité collec­tive incluant la Russie.

– Nous défen­dons la mise sur pied, sur des fonda­tions démo­cra­tiques authen­tiques, d’une alliance défen­sive euro­péenne indé­pen­dante de l’OTAN, qui assu­re­rait la protec­tion de tous, y compris les Etats qui ne sont ni membres de l’Otan ni de l’UE.

La guerre en Urkraine devient à juste titre une préoc­cu­pa­tion majeure qui s’ex­prime en France dans la dernière ligne droite de la campagne prési­den­tielle. Face à cet événe­ment drama­tique et inquié­tant, il faut une diplo­ma­tie française qui soit en capa­cité de mettre en œuvre les prin­cipes que nous avons résumé. C’est le sens que nous donnons à notre enga­ge­ment aux côtés de la candi­da­ture de Jean Luc Mélen­chon.

Ensemble-insou­mise, le 5 mars 2022.

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