Une vidéo de notre camarade d’Ensemble, Antoine Back, à la mairie de Grenoble sur la politique de la ville en matière écologique.
L’entièreté de ce conseil municipal de grenoble est en ligne ICI
Ci-dessous une intervention de notre élue Ensemble à Montreuil, Capucine Larzillière, sur un sujet similiare et plus particulèrement sur la transition énergétique :
« La transition écologique qui est au cœur du rapport sur le développement durable que Claire Compain nous a présenté constitue un enjeu d’importance. Ce rapport évoque beaucoup d’aspects, tels que le développement de l’agriculture urbaine (des jardins partagés à la préservation des murs-à-pêche) que je n’aborderais pas par manque de temps pour me concentrer sur la question énergétique.Dans ce domaine de la transition écologique, et le détail des réalisations présentées dans le rapport le montre bien, nous bénéficions des compétences remarquables des services de la ville, d’associations présentes sur le territoire telle que MVE, (maitrisez votre énergie), mais aussi d’un tissu militant particulièrement actif et vigilant dont la mobilisation constitue un point d’appui.
En ce qui concerne plus précisément l’énergie, un rapport des Nations-Unies paru en 2011 indiquait que les villes représentent près de 70% des émissions de gaz à effet de serre et consomme près de 70% de l’énergie finale mondiale. Autant dire que l’enjeu est de taille à « durabiliser » notre organisation urbaine.
Je voudrais insister sur l’idée que cet enjeu environnemental constitue tout autant une question sociale. La précarité énergétique c’est à dire, l’incapacité à satisfaire les besoins en énergie de base, en particulier en chauffage en raison du coût trop élevé, du matériel inadéquat et du manque d’isolation entraînant des consommations trop élevées touche 20% des ménages montreuillois (pour 7% en Ile-de-France), plus d’ailleurs dans les petites copropriétés anciennes que dans le logement social. Elle induit des factures impossibles à payer, une dégradation des logements et des problèmes de santé Mais il faut noter que la question touche aussi des structures associatives et des services municipaux installées dans des bâtiments du patrimoine de la ville dont les factures en chauffage grèvent les budgets. La nécessité d’une transition énergétique est donc tout autant une question sociale qu’écologique, sans que l’une et l’autre soit dissociable.
La ville de Montreuil a pris des engagements en ce sens, qui sont rappelés dans le rapport : réduire de 20% les émissions de GES d’ici 2020, ce qui, au regard des enjeux climatiques, reste d’ailleurs largement insuffisant. Mais les atteindre constitue un pas important qui exige des mesures significatives.
Parmi celles-ci, figurent le développement d’énergies renouvelables, que permet notamment la décision d’entamer les études de faisabilité de la géothermie dans le cadre du SIPPEREC. Il y a également la question des nouvelles constructions, qu’elles soient publiques, ou privées où des normes environnementales strictes sont fixées par l’intermédiaire de la charte promoteur en cours d’élaboration. Intégrer ce critère de « transition écologique » dans le processus de décision concernant les projets portés par la commune est tout à fait nécessaire. Je voudrais cependant pointer l’écueil qu’a pu représenter dans les années passées la réalisation de constructions nouvelles performantes en terme énergétique,véritable prouesse technique parfois, dont les attentes en terme de consommation, par ailleurs, ne sont toujours réalisées à l’usage, au détriment de la rénovation du patrimoine de la ville. En effet, cette rénovation du patrimoine constitue la principale réserve d’économie d’énergie si nous voulons atteindre les objectifs de réduction pris, et constitue un élément d’égalité du territoire indispensable pour ne pas laisser se creuser les inégalités entre ceux qui bénéficient des ces nouveaux équipements (les écoles notamment) et ceux qui continuent d’utiliser les autres. Moins visible en terme d’affichage, cette rénovation constitue une priorité politique de notre mandat.
Mais d’autre part, l’enjeu dépasse largement les frontières de notre commune. Tous nos efforts seront vains, en effet, en l’absence d’engagement nationaux et internationaux en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Paris accueillera en décembre 2015 la COP21, conférence sur le climat. Celle-ci s’annonce sous les pires auspices : année après année, les rapports du GIEC, le groupe des experts sur le climat, se font de plus en plus alarmant et l’objectif de ne pas dépasser les 2°C d’augmentation de la t°C mondiale d’ici la fin du siècle s’amenuise. Face à cette urgence, Obama a pourtant déjà annoncé qu’il s’opposait à tout accord contraignant et aucun pays n’en fait un enjeu politique prioritaire. On aurait pu penser que la France ferait preuve d’exemplarité à veille d’accueillir la conférence. Or la loi Macron, qui fait décidément beaucoup parler d’elle, et que le parlement discute en ce moment, se propose de limiter les règles en matière de droit à l’environnement au nom de la croissance. Je forme donc le vœu que lors de cette conférence, les Montreuillois et les Montreuilloises, avec la municipalité, se retrouve, dans les initiatives alternatives organisées par la coalition climat 21 tout au long de l’année. »