En Marti­nique, une insur­rec­tion popu­laire contre la vie chère !

En Marti­nique, une insur­rec­tion popu­laire contre la vie chère !

Un paquet de mouchoir qui coûte 7 euros, une compote de pomme vendue 5.49 euros en Marti­nique alors qu’il ne coûte que 1.50 euros ici, en moyenne les produits alimen­taires et de première néces­sité sont jusqu’à 40 % plus chers en Marti­nique. Tout est beau­coup plus cher en Marti­nique et dans les autres DROM (dépar­te­ments et régions d’outre-mer) alors que les gens sont beau­coup plus pauvres. Le taux de pauvreté est de 27 % en Marti­nique, soit presque 2 fois plus qu’en France hexa­go­nale où il est de 15%.

Et quelle est la réponse de l’Etat français quand les Marti­niquais·es laissent explo­ser leur colère ? Envoyer la CRS8, une compa­gnie de CRS de sinistre répu­ta­tion qui a tiré à balle réelle à Mayotte et répri­mer violem­ment les mani­fes­ta­tions. Rodrigue Peti­tot dit le « R », leader du Rassem­ble­ment pour la protec­tion des peuples et des ressources afro-cari­béens (RPPRAC) qui a initié cette mobi­li­sa­tion contre la vie chère, a même été légè­re­ment blessé lors d’une inter­ven­tion poli­cière.

La répres­sion et les provo­ca­tions poli­cières ont mis de l’huile sur le feu. Les pistes de l’aé­ro­port ont été enva­his par crainte de voir arri­ver des renforts poli­ciers, des grèves et des mani­fes­ta­tions ont été orga­ni­sés par les syndi­cats, des commerces ont été brûlés et pillés, les barrages se multi­plient. Et c’est sous cette pres­sion popu­laire que des négo­cia­tions sont en cours au siège de la Collec­ti­vité Terri­to­riale de la Marti­nique. Les repré­sen­tant·es du RPPRAC négo­cient direc­te­ment avec les repré­sen­tant·es  de l’Etat, de la grande distri­bu­tion et les élu·es de l’am­pleur des baisses de prix sur les produits de première néces­sité.

Sur le banc des accu­sés, l’oc­troi de mer une taxe héri­tée de la période colo­niale, mais surtout  les grandes familles békés, héri­tières directes des plan­teurs escla­va­gistes qui profitent de leur mono­pole pour maxi­mi­ser leurs marges et l’Etat français qui garde ses réflexes colo­nia­listes en refu­sant de repen­ser en profon­deur les rapports avec les peuples des terri­toires d’outre-mer. Rien ne pourra vrai­ment chan­ger s’il n’y a pas de rupture avec la logique d’ « écono­mie de comp­toir » où l’éco­no­mie est toute entière orga­ni­sée autour de la distri­bu­tion par quelques mono­poles locaux de produits impor­tés quasi exclu­si­ve­ment de l’Hexa­gone comme au temps de l’ “exclu­sif colo­nial”.

La Gauche Ecoso­cia­liste est soli­daire avec le peuple marti­niquais et avec le RPPRAC. Le gouver­ne­ment de M François Barnier doit rapa­trier la CRS8 et arrê­ter la répres­sion et les provo­ca­tions poli­cières. M Barnier doivent entendre les reven­di­ca­tions portées par la popu­la­tion, le RPPRAC et les syndi­cats pour une baisse massive des prix et pour une rupture avec les logiques colo­niales. Il faut en finir avec le temps des colo­nies !

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