« CONTRÔLER L’IMMIGRATION »
le projet de loi du RN
Le RN dit qu’en France, l’immigration échappe à tout contrôle.
Son projet: Supprimer le droit du sol
• La transmission de la nationalité française ne sera, pour l’essentiel, possible que par filiation et si l’un des parents est Français.
• Il sera mis fin à l’acquisition automatique de la nationalité par le mariage.
• La naturalisation sera encadrée par des conditions très strictes et devra faire l’objet d’une demande motivée des intéressés
Notre analyse
Le RN veut contrôler l’immigration car elle serait source de tous les maux, menacerait notre culture et nos traditions. Ce contrôle aurait pour but de réduire la présence étrangère en France et d’empêcher le “grand remplacement” en supprimant le regroupement familial, qui ne
représente environ 5% des titres délivrés chaque année, et ne constitue qu’une faible part de l’immigration.
Depuis 1945 tout un arsenal juridique a été voté avec pas moins de 118 textes, soit un tous les deux ans en moyenne et ce sans compter les ordonnances, arrêtés, circulaires et décrets
Les lois n’ont pas d’effet sur la réalité de l’immigration et des flux migratoires qui dépendent bien plus de circonstances extérieures que des règles d’entrée des travailleurs qui se sont durcies.
En 1970 ==>175 000 titres de séjour délivrés.
En 2022 ==> 50 000 titres de séjour délivrés
1945 Les étrangers peuvent être facilement régularisé après avoir trouvé un travail.
1968 Les régularisations de travailleurs étrangers irréguliers sont limitées à certains métiers.
1972 Le titre de séjour de l’étranger est lié à son contrat de travail.
1973 Les étrangers ont trois mois pour trouver un travail.
1974 L’immigration de travail est suspendue mais les dérogations restent possible.
1975 Reprise de l’immigration de travail, limitée aux secteurs sans chômage.
1976 Les étrangers peuvent perdre leur droit au séjour au bout de six mois de chômage.
Les exigences d’assimilation demandées aux étrangers à leur arrivée en France se sont également durcies. La loi a connu 6 modifications majeures :
1977 Les étrangers arrivés par le regroupement familial sont interdits de travailler.
1980 Le renouvellement de l’autorisation de travail peut être refusé en raison de la situation
de l’emploi.
1984 Création de la carte unique, qui dissocie le droit au séjour du fait de travailler. Le séjour de l’étranger n’est plus conditionné au fait de travailler.
2007 Les régularisations de travailleurs étrangers irréguliers sont facilitées dans les secteursqui peinent à recruter.
2008 L’immigration économique est facilitée en fonction des régions pour certains métiers qui peinent à recruter.
2021 Restriction des autorisations de travail aux seuls métiers sous tension des secteurs qui peinent à recruter (définis région par région) et offres d’emplois non pourvues.
2024 La demande de régularisation des étrangers travaillant dans un métier « en tension » peut désormais être portée par le demandeur lui-même, et non plus exclusivement par l’employeur. Mais la procédure reste « exceptionnelle » et à la discrétion des préfets
Les exigences d’assimilation demandées aux étrangers à leur arrivée en France se sont également durcies. La loi a connu 6 modifications majeures :
1945 Aucune exigence
2006 Signature obligatoire d’un contrat d’accueil et d’intégration (CAI) à l’arrivée : formations obligatoires à la langue française et aux valeurs de la République.
La mauvaise volonté manifeste de l’étranger lors des formations peut empêcher le renouvellement du titre de séjour.
2011 Le manque d’assiduité et de sérieux de l’étranger lors des formations empêche le renouvellement du titre de séjour.
2016 Transformation du CAI en contrat d’intégration républicaine (CIR), avec des formations obligatoires à la langue française et aux valeurs de la République. Les formations n’ont aucun impact sur le renouvellement du titre de séjour.
2018 Renforcement du CIR (davantage de formation au français et module d’orientation professionnelle).
2024 – Renforcement du CIR (examen de connaissances sur l’histoire et la culture françaises)
– Création d’un « contrat d’engagement au respect des principes de la République »
– Niveau minimum de langue exigé pour la première carte de séjour pluriannuelle