Grève du 29 septembre. Santé. Un exemple d’ap­pel: celui de l’Union syndi­cale de la Psychia­trie. Une situa­tion catas­tro­phique dénon­cée.

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L’USP avec le Prin­temps de la psychia­trie soutient les psycho­logues mobi­li­sés pour la défense du soin psychique et exige la créa­tion de milliers de postes de psycho­logue clini­cien dans les centres médico-psycho­lo­giques de secteur adulte et enfant.

L’USP soutient les exigences sala­riales de tous les agents de la fonc­tion publique hospi­ta­lière quel que soit leur statut, notam­ment les psycho­mo­tri­ciens, ortho­pho­nistes, psycho­logues qui sont contraints de fuir le service public au regard des condi­tions de travail et pour vivre décem­ment.

L’USP soutient l’en­semble des sala­riés pour une augmen­ta­tion signi­fi­ca­tive des salaires. (…)

L’USP exige par ailleurs toujours :

Une reva­lo­ri­sa­tion géné­rale des salaires de tous les person­nels et une recon­nais­sance des quali­fi­ca­tions des profes­sion­nels. Plus globa­le­ment, et par-delà les salaires, des mesures permet­tant l’ar­rêt de l’hé­mor­ra­gie des infir­miers et méde­cins de l’hô­pi­tal public, c’est-à-dire l’amé­lio­ra­tion des condi­tions de travail et leur parti­ci­pa­tion réelle à la gouver­nance de l’hô­pi­tal.

Un renfor­ce­ment signi­fi­ca­tif des moyens finan­ciers pour les établis­se­ments, ce qui passe par la suppres­sion de l’en­ve­loppe fermée et une augmen­ta­tion substan­tielle du budget 2023.

L’ar­rêt de toutes les ferme­tures d’éta­blis­se­ments, de services et de lits et la réou­ver­ture de lits et places autant que de besoin.

De réelles mesures qui garan­tissent l’ac­cès, la proxi­mité et l’éga­lité de la prise en charge pour la popu­la­tion sur tout le terri­toire.

L’USP n’a pas été satis­faite des annonces du président de la Répu­blique à l’is­sue des Assises de la santé mentale et de la psychia­trie. Nous ne pouvons que nous féli­ci­ter des mesures concer­nant la préven­tion et la déstig­ma­ti­sa­tion des mala­dies mentales, mais c’est l’en­semble des poli­tiques sociales que le gouver­ne­ment doit revoir s’il veut que dimi­nuent les souf­frances indi­vi­duelles. Les souf­frances psychiques ont plusieurs déter­mi­nants, l’alié­na­tion sociale étant très impor­tante.

Les nouveaux moyens accor­dés pour conti­nuer à faire vivre la psychia­trie de secteur sont nette­ment insuf­fi­sants et ne permet­tront pas d’avoir les coudées franches pour remplir ses missions d’ac­cueil de tous et « d’al­ler vers », puisque tel est son rôle en travaillant les liens avec les acteurs de la cité.

L’USP souhaite notam­ment, pour la psychia­trie de secteur et pour la santé d’une façon géné­rale, en reve­nir au service public (et non à l’hô­pi­tal entre­prise où nous ne sommes que des pres­ta­taires de service) et que s’ar­rête de toute urgence la priva­ti­sa­tion de la santé.

L’ar­rêt des poli­tiques d’ap­pels à projet, qui mettent en concur­rence les secteurs, les pôles, les établis­se­ments et voient se créer à l’in­fini des équipes mobiles plutôt que renfor­cer le secteur.

Un chan­ge­ment radi­cal dans la gouver­nance, avec un véri­table pouvoir de déci­sion accordé aux méde­cins, aux person­nels non médi­caux et aux usagers. Les respon­sables médi­caux et non médi­caux ne sont pas des mana­gers !

L’ar­rêt de la réforme du finan­ce­ment de la psychia­trie, qui intro­duit un compar­ti­ment à l’ac­ti­vité qui va venir modi­fier notre travail clinique selon des critères budgé­taires, au profit d’une dota­tion « à l’ha­bi­tant ».

– La suppres­sion de la notion d’ef­fi­cience, de bench marking et de ce qu’elles sous-tendent, de tout projet d’in­té­res­se­ment.

Le réta­blis­se­ment de l’éga­lité d’ac­cès aux soins, la suppres­sion de tous les restes à charge, le 100 % Sécu­rité sociale et la recon­ver­sion de toute la bureau­cra­tie gestion­naire et comp­table (liée à la T2A), qui a généré un surcoût consi­dé­rable pour faire moins bien.

Aucune once de l’at­ten­tion portée au patient ne doit être détour­née, para­si­tée par ces méca­nismes.

L’USP demande égale­ment solen­nel­le­ment qu’il en soit fini de ces éter­nelles refontes de la loi concer­nant l’ir­res­pon­sa­bi­lité pénale, qui vont toujours plus loin dans la « punis­sa­bi­lité » des malades mentaux.

L’USP appelle donc le 29 septembre 2022 à rejoindre partout en France les mani­fes­ta­tions orga­ni­sées.

Des années de poli­tiques néoli­bé­rales succes­sives ont entraîné le sous-finan­ce­ment et la désor­ga­ni­sa­tion des services publics dans leur globa­lité, (…) Il s’agit d’un choix déli­béré.

La souf­france liée à cette violence parti­cipe à l’en­gor­ge­ment des CMP ; elle est inac­cep­table.

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L’USP exige la suppres­sion de la loi HPST (…)

Le système de santé étant à genoux, les person­nels quel que soit leur statut fuient les hôpi­taux, leur manque de moyens et leur mana­ge­ment brutal. Monsieur, notre inquié­tude est grande car c’est l’ef­fon­dre­ment géné­ra­lisé qui est proche !

L’USP exige un plan et une réforme d’am­pleur pour l’en­semble du service public de santé et du médi­co­so­cial. Nous exigeons les moyens du réta­blis­se­ment de la poli­tique de secteur et/ou de sa mise en œuvre sur l’en­semble du terri­toire.

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