Pour une paix juste et durable, nous refu­sons la crimi­na­li­sa­tion du soutien au peuple pales­ti­nien

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L’hor­reur a frappé le 7 octobre dernier et depuis, la Pales­tine et Israël s’y enfoncent chaque jour davan­tage. Tueries massives de civils menées par le Hamas, du massacre de Réïm aux char­niers des Kibboutz de Be’eri et Kfar Aza, crimes de guerre de l’État d’Is­raël contre la popu­la­tion de la bande de Gaza et exac­tions meur­trières des colons en Cisjor­da­nie : la Pales­tine et Israël sont le théâtre d’atro­ci­tés sans nom. Et plon­gée dans les ténèbres, la catas­trophe a déjà commencé à Gaza, mena­cée d’une inter­ven­tion terrestre de l’ar­mée israé­lienne et promise à la mort et à la déso­la­tion.

Chaque vie compte, celle d’un enfant de Gaza comme celle d’un enfant de Sderot, et nous voulons dire notre compas­sion profonde envers toutes les victimes civiles et leurs familles.

C’est pourquoi nous refu­sons le deux poids-deux mesures qui s’ex­prime aujourd’­hui à ce sujet en France, depuis le plus haut niveau de l’État. Un deux poids-deux mesures qui réduit au silence tout discours qui voudrait expri­mer une soli­da­rité avec le peuple pales­ti­nien, qui s’inquié­te­rait même de son sort actuel, qui tend à crimi­na­li­ser tout soutien à la défense de ses droits démo­cra­tiques.

Nous nous élevons contre les accu­sa­tions et les calom­nies qui visent aujourd’­hui toute pensée poli­tique qui n’est pas alignée sur celle du pouvoir, notam­ment envers la France insou­mise et le NPA. Des élus et des respon­sables poli­tiques de ces orga­ni­sa­tions sont publique­ment mis en cause, mena­cés même.

Même si on peut ne pas parta­ger les expres­sions de ces orga­ni­sa­tions, même si elles peuvent être inter­ro­gées ou même critiquées, aucun amal­game ne peut être fait avec une quel­conque « apolo­gie du terro­risme » ou la moindre complai­sance avec l’an­ti­sé­mi­tisme qu’elles ont toujours dénoncé. Tant la France insou­mise que le NPA ont clai­re­ment dit leur horreur de tous les massacres et de tous les crimes de guerre.

Dans ce cadre, nous deman­dons avec force que soient aban­don­nées les enquêtes pour « apolo­gie du terro­risme » contre le NPA et diffé­rentes asso­cia­tions ou collec­tifs orga­ni­sant la soli­da­rité avec la Pales­tine, enquêtes deman­dées par Gérald Darma­nin sur la base de l’ar­ticle 40 du Code de procé­dure pénale.

Avec la même vigueur, nous deman­dons que cessent les inter­dic­tions de mani­fes­ta­tion ou de réunions publiques en soli­da­rité avec la popu­la­tion de Gaza. De telles mani­fes­ta­tions se tiennent depuis plusieurs jours dans toute l’Eu­rope et dans le monde entier, et la France est l’un des rares pays à les inter­dire. L’at­teinte aux droits et liber­tés démo­cra­tiques est mani­feste. Elle est grave, profon­dé­ment illé­gi­time, drama­tique­ment irres­pon­sable.

Le débat public doit urgem­ment reve­nir à la raison. Le soutien à une paix juste et durable n’est pas compa­tible avec le tour auto­ri­taire inquié­tant pris en France. Il est gran­de­ment temps d’en prendre la mesure.

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