Le chantier de la ferme-usine des 1.200 taurillons à Coussay-les-Bois est imminent. Une centaine d’opposants ont inauguré ce samedi 17 septembre deux postes d’observation pour… surveiller le début des travaux.
Les militants de l’association Aspect (1) et le collectif des opposants ne manquent pas d’imagination pour perturber les travaux imminents de la future ferme des 1.200 taurillons à Coussay-les-Bois, près de Châtellerault.
Ce samedi après-midi 17 septembre 2022, une centaine de personnes (associations, particuliers, maires de Coussay et de La Roche-Posay, élus…) se sont une nouvelle fois mobilisées pour empêcher ou du moins, retarder le chantier au lieu-dit Les Paturelles. Sous le regard de plusieurs militaires de la compagnie de gendarmerie de Châtellerault.
Les opposants, qui avaient ouvert un chemin communal autour du site incriminé, ont dévoilé les deux postes d’observation aménagés qui surplombent la clôture grillagée ainsi que les cabanes de chantier fraîchement installées. « C’est pour surveiller la faune sauvage et… domestique. Ce ne sont pas des miradors… », ironisent les militants d’Aspect.(…)
Depuis le 16 septembre, les promoteurs du projet (2) peuvent légalement démarrer le chantier conformément au permis de construire. Un chantier qui sera, à n’en pas douter, sous étroite surveillance avec ces deux postes d’observation.
Au micro, lors de cette mobilisation citoyenne, Michel Favreau, maire de Coussay-les-Bois prévient :
« Les travaux vont commencer la semaine prochaine, peut-être lundi. Ils [les porteurs du projet] ont les documents, ils ont tout ce qu’il faut pour démarrer le chantier. Sauf que le porteur du projet est soumis à des préparations obligatoires à faire avant le commencement des travaux. On va surveiller. Si les préconisations ne sont pas respectées je prendrais un arrêté d’interdiction de travaux. »
En tant qu’officier de police judiciaire, le maire de Coussay-les-Bois peut bloquer les travaux avec saisine du procureur de la République si les préconisations avant le début du chantier ne sont pas respectées. (…)
Dominique Brunet, l’un des trois co-présidents d’Aspect, appuie : « On est dans une zone humide naturelle. On va surveiller les travaux. En tant qu’officier de police judiciaire, le maire de Coussay peut bloquer les travaux avec saisine du procureur de la République. » (…)« Ils [Les porteurs du projet] n’auraient jamais dû obtenir ces permis de construire. C’est un déni de justice. On ne comprend pas qu’un projet industriel de ce type voie le jour alors que les citoyens et des élus de plusieurs collectivités sont contre et nous soutiennent. C’est une injustice » (….)
Le climat des prochains jours risque d’être tendu sur site à l’approche du début des travaux (3). Les opposants n’ont pas dit leur dernier mot. Y compris sur le terrain judiciaire (…)