Passage en force avec le 49.3

Le débat à l’As­sem­blée natio­nale tourne court. Le gouver­ne­ment a auto­risé M. Valls à utili­ser le 49.3.

Le gouver­ne­ment qui se réclame du « dialogue social » le pratique à coups de matraque et de flash-ball. Et main­te­nant il veut muse­ler et faire taire l’op­po­si­tion parle­men­taire en utili­sant l’arme anti-démo­cra­tique du 49.3. Et c’est bien parce que le gouver­ne­ment est en posi­tion de faiblesse qu’il agit ainsi. En effet, il manque­rait une quaran­taine de dépu­téEs pour que le texte de loi soit adopté.

Les nombreuses mani­fes­ta­tions depuis le 9 mars, le succès de la péti­tion pour le retrait sur inter­net, la mobi­li­sa­tion citoyenne des Nuits debout qui s’est invi­tée devant la perma­nence des dépu­téEs sont la traduc­tion d’un rejet massif de cette loi de régres­sion sociale.

L’es­sen­tiel du projet est toujours là par rapport à l’in­ver­sion de la hiérar­chie des normes qui permet le dumping social tirant vers le bas les condi­tions de travail et les salaires, avec la toute-puis­sance patro­nale pour licen­cier, même si le MEDEF fait mine de s’of­fusquer des quelques modi­fi­ca­tions.

La mobi­li­sa­tion conti­nue que ce soit dans le cadre de Nuit debout ou de la jour­née du 12 mai regrou­pant l’in­ter­syn­di­cale et les orga­ni­sa­tions de jeunesse.

« Ensemble ! » soutient tota­le­ment toutes ces initia­tives.

Le passage en force de M. Valls, comme pour la loi Macron en 2015, ne doit pas rester sans réponse. Il passe par le dépôt d’une motion de censure de gauche.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.