Salut les copains !

Dans la promo­tion du 14 Juillet, Henri Nallet a été élevé comman­deur de la Légion d’hon­neur, un des grades les plus élevés.

Ce fidèle mitter­ran­dien a été ministre de l’Agri­cul­ture en 1985, puis ministre de la Justice de 1990 à 1992. Sa forma­tion de futur « grand homme poli­tique » s’est faite en cumu­lant des respon­sa­bi­li­tés au sein de la FNSEA, puis­sant syndi­cat corpo­ra­tiste de droite du monde agri­cole. C’est dire s’il était préparé pour de hautes fonc­tions.

L’an­nonce de la déco­ra­tion esti­vale a fait hurler tout ceux qui se sont mobi­li­sés contre le Médi­taor, victimes ou soignants, à commen­cer la pneu­mo­logue Irène Frachon. En effet, de juin 1997 à décembre 2008, l’ex-garde des Sceaux a été sala­rié du groupe Servier en qualité succes­si­ve­ment de direc­teur chargé du déve­lop­pe­ment inter­na­tio­nal, de direc­teur géné­ral, de direc­teur des affaires euro­péennes et de conseiller du président. Sur cette période, les magis­trats, en charge de l’ins­truc­tion, ont décou­vert qu’il avait reçu une rému­né­ra­tion totale de 2,7 millions d’eu­ros, soit 20 000 euros par mois, comme l’ont rappelé plusieurs organes de presse. Puis, de 2009 à avril 2013, il a été consul­tant du groupe Servier pour une rému­né­ra­tion totale de 812 000 euros, soit 15 600 euros par mois. En décembre 2013, au moment de son audi­tion, Henri Nallet était toujours rému­néré par Servier : 110 000 euros hors taxes par an pour six jours de travail par mois.

Que faisait donc cet ancien ministre, pour être si bien payé ? « Mon travail, c’était d’avoir des contacts régu­liers avec le président, M. Servier, que je rencon­trais très fréquem­ment et avec lequel j’échan­geais sur les ques­tions commu­nau­taires et inter­na­tio­nales », a-t-il expliqué aux juges.

C’est vrai­ment beau, la « famille ». N’ou­blions pas que Jacques Servier était grand-croix de la Légion d’hon­neur – déco­ra­tion remise par Nico­las Sarkozy en personne – et qu’il aimait embau­cher des poli­tiques de renom pour leur influence.

Faut-il rappe­ler qu’Henri Nallet était alors conseiller d’Etat, ce qui lui permet­tait de subve­nir confor­ta­ble­ment à ses besoins.

Au fait, le média­tor, combien de morts ?

Selon le rapport d’ex­per­tise – demandé par les juges- et rendu public le 11 avril 2013, ce médi­ca­ment pour­rait avoir provoqué jusqu’à 1800 morts. En Suisse, il a été retiré de la vente en 1997, en raison « des doutes quant à sa sécu­rité d’em­ploi ». Il faudra attendre juillet 2010 pour que les ventes cessent, en France …

Bravo les copains !

Bruno Rion­det

25 octobre 2015

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