Suite au 1° tour de l’élec­tion prési­den­tielle : la FSU réaf­firme sa déter­mi­na­tion à lutter contre l’ex­trême droite et à l’em­pê­cher d’ar­ri­ver au pouvoir.

En effet la situa­tion ouvre aujourd’­hui la possi­bi­lité réel­led’une acces­sion au pouvoir d’un parti d’ex­trême droite, situa­tion parti­cu­liè­re­ment grave.

A l’is­sue du 1° tour de l’élec­tion prési­den­tielle, la FSU pointe la gravité d’une situa­tion ouvrant la possi­bi­lité d’une acces­sion au pouvoir d’un parti d’ex­trême droite. Cette situa­tion se nour­rit du déses­poir créé par les poli­tiques néo libé­rales menées en parti­cu­lier durant le dernier quinquen­nat par Emma­nuel Macron et confir­mées dans son projet élec­to­ral.


Par rapport à 2017, le total des voix qui se sont portées sur l’ex­trême-droite et le pour­cen­tage que celle-ci recueille ont forte­ment progressé : 1 suffrage exprimé sur 3 s’est porté sur un de ses candi­dats. Or, Marine Le Pen, qui s’est quali­fiée, comme Eric Zemmour, qui appelle à voter pour elle, sont les candi­dats de partis parti­cu­liè­re­ment dange­reux pour la démo­cra­tie, la répu­blique et pour les condi­tions d’exis­tence d’une grande partie de la popu­la­tion de notre pays. L’ex­trême droite est l’en­ne­mie des travailleur-ses, des droits syndi­caux, de l’éga­lité entre les femmes et les hommes. En Hongrie, au Brésil, en Pologne, l’ex­trême droite au pouvoir s’at­taque métho­dique­ment aux droits des ensei­gnants, au droit à l’IVG, aux liber­tés publiques… L’ac­ces­sion de l’ex­trême droite à la prési­dence de la Répu­blique ferait courir les plus graves dangers à notre pays, dans un contexte inter­na­tio­nal instable.

Dans la conti­nuité de ses luttes histo­riques contre l’ex­trême droite, la FSU appelle dans l’im­mé­diat à lui infli­ger une défaite poli­tique et à combattre ses idées par la défense des reven­di­ca­tions qui, toutes, s’op­posent à son programme. Cela passe bien entendu par le fait de ne porter aucun suffrage en faveur de la candi­date de l’ex­trême droite. Cela passe aussi par la construc­tion des mobi­li­sa­tions contre les idées d’ex­trême droite et contre les poli­tiques libé­rales destruc­trices de justice sociale qui en sont le creu­set.


En effet, il est clair que si les poli­tiques libé­rales favo­risent la progres­sion de l’ex­trême-droite, celle-ci, en remet­tant en cause les fonde­ments même de notre démo­cra­tie, consti­tue bien un danger de nature diffé­rente et encore plus grande. C’est bien la raison pour laquelle la FSU entend pour­suivre et ampli­fier les mobi­li­sa­tions pour impo­ser dès main­te­nant d’autres poli­tiques écono­miques, sociales et envi­ron­ne­men­tales. La FSU portera ses reven­di­ca­tions sur la base du mani­feste qu’elle a publié, non seule­ment dans cet « entre deux tours » mais aussi à l’oc­ca­sion des élec­tions légis­la­tives.

Emma­nuel Macron et les poli­tiques néoli­bé­rales qu’il a menées sont respon­sables de cette situa­tion : ces poli­tiques produisent ressen­ti­ment et déses­pé­rance sociale tant elles aggravent les inéga­li­tés, divisent la société. La FSU conti­nue de dénon­cer son bilan catas­tro­phique, tant au niveau des services publics, des liber­tés, des droits sociaux. Gestion auto­ri­taire du pouvoir, mépris, injus­tices et répres­sion ont jalonné son quinquen­nat. L’in­ten­tion affir­mée au lende­main du premier tour de conti­nuer sa poli­tique de casse des soli­da­ri­tés en remet­tant en cause les retraites et les services publics, en prévoyant d’ac­cé­lé­rer la fragi­li­sa­tion du service public d’édu­ca­tion et du statut de ses person­nels, en liant l’ob­ten­tion du RSA à du travail gratuit sont inac­cep­tables. Si elles étaient mises en place, elles pour­sui­vraient la destruc­tion métho­dique des droits et des soli­da­ri­tés mise en œuvre tout au long du quinquen­nat. Ce sont ces poli­tiques néoli­bé­rales qui nour­rissent aujourd’­hui la progres­sion des idées d’ex­trême droite. La FSU est donc déter­mi­née à mobi­li­ser si le projet présenté par Emma­nuel Macron au cours de sa campagne était mis en oeuvre.

La campagne élec­to­rale a égale­ment permis l’émer­gence d’une volonté de rupture avec le libé­ra­lisme et les poli­tiques écocides. Des forces de progrès social ont réussi à rassem­bler une partie de la popu­la­tion, en parti­cu­lier la jeunesse et les quar­tiers popu­laires, redon­nant espoir dans la capa­cité du mouve­ment social à construire le rapport de forces néces­saire.

La FSU signe l’ap­pel à mani­fes­ter samedi 16 avril dans le cadre large en cours de discus­sion et mobi­li­sera pour assu­rer la réus­site de cette action.

Le 1er mai sera la prochaine étape de la construc­tion d’un puis­sant mouve­ment social expri­mant deux exigences : le refus de l’ex­trême droite et de ses idées ainsi que l’exi­gence de mesures porteuses de progrès social, en faisant de la tran­si­tion écolo­gique un élément incon­tour­nable de ce mouve­ment. Plus nous serons nombreuses et nombreux, plus le message adressé sera expli­cite : volonté de rassem­bler très large­ment les forces progres­sistes du pays pour construire une société fémi­niste, écolo­gique et sociale, pour garan­tir les droits de tous·tes, pour réduire dras­tique­ment les inéga­li­tés, pour amélio­rer les condi­tions de vie en redis­tri­buant les richesses, pour respec­ter la dignité de toutes et tous. Pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé, c’est la justice sociale qui est à l’ordre du jour.

Après le 1er mai étape néces­saire de la mobi­li­sa­tion, la FSU mettra en débat, dans la période qui suivra, la construc­tion de nouvelles initia­tives inter­pro­fes­sion­nelles et/ou secto­rielles, dans un cadre unitaire large.

Les Lilas, le 13 avril 2022.

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