Au lendemain de la journée d’action du 15 septembre 2016, en cette rentrée sociale d’automne, le premier ministre en a été pour ses frais, lui qui pensait sans doute siffler la fin de la mobilisation syndicale en promulguant la loi travail, en plein cœur de l’été, le 8 août, après l’avoir imposée en recourant par trois fois à la procédure autoritaire et antidémocratique du 49,3.
Les 2500 militants, salariés, jeunes, réunis à Nantes le 7 septembre, à l’occasion du meeting intersyndical de rentrée où les secrétaires généraux et porte-parole de nos organisations nationales ont pris la parole, les 170 000 manifestants rassemblés dans les 110 cortèges sur l’ensemble du territoire qui ont battus le pavé le 15 Septembre dont plus de mille dans la Vienne à Poitiers et à Châtellerault ont confirmé, s’il en était besoin, que les salariés et les jeunes ne baissent pas les bras et que la loi travail est profondément minoritaire dans le pays (n’en déplaise à messieurs Gattaz et Berger qui exhortent le gouvernement à publier au plus vite ses décrets d’application).
Dans ce contexte, nous, organisations syndicales CGT, FO, FSU, CNT, Unef et autres organisations syndicales de jeunesse de la Vienne réaffirmons avec force : « Promulguée, ou pas la loi travail, on en veut pas ! Le combat syndical continue pour son abrogation ! »
C’est pourquoi l’intersyndicale de la Vienne est plus que jamais déterminée à combattre :
-pour l’abrogation de la loi travail,
-pour empêcher la sortie des décrets d’application,
-pour empêcher leur mise en œuvre dans les entreprises et les services,
-pour conquérir de nouvelles garanties collectives et sociales.
Dans cet objectif, nos organisations utiliseront tous les moyens, y compris contester la loi travail sur le plan juridique, comme cela avait été fait avec succès pour le CPE, pourtant lui aussi promulgué autoritairement.
Alors que va s’ouvrir la période électorale des présidentielles, le gouvernement comme le patronat doivent savoir qu’il n’est pas en leur pouvoir de tenter d’effacer les 4 mois d’intenses luttes sociales et syndicales de classe que nous venons de vivre, qui a culminer dans la manifestations le 14 juin à Paris avec 1 000 000 de manifestants déterminés et enthousiastes.
Le front commun des 7 organisations nationales CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, FIDL, qui s’est forgé dans l’action va bien au-delà de la loi travail.
Nous avons combattu et continuons de combattre, tous ensemble la loi TRAVAIL,
le pacte de responsabilité, la loi Macron, la loi Touraine, la réforme du collège, la casse d’Air France, de la SNCF, du réseau de transport d’électricité (RTE)…, les plans de licenciement dans l’industrie et les services (ALSTOM, SFR…), la répression et la criminalisation de l’action syndicale, les atteintes aux libertés publiques dans le cadre de l’état d’urgence instauré depuis le 11 Janvier 2015.
Nous en sommes convaincus, chaque tentatives d’appliquer les dispositions régressives contenus dans la loi travail dressera inéluctablement contre elle la réaction légitime des salariés, tant dans le secteur privé que dans le secteur public y compris les chômeurs, les retraités et la jeunesse.
Si aujourd’hui, il ne s’agit, pas bien évidement, pour nos organisations syndicales de décider localement de manifestations dispersées, coupées des initiatives d’ensemble interprofessionnelles qui s’imposeront au plan national, nous l’affirmons en conclusion :
Tôt ou tard, vont se réunir les conditions de l’unité d’action et du TOUS ENSEMBLE, dans la rue, dans la grève et les manifestations, pour affronter et défaire tous les plans d’austérité, toutes les contre-réformes antisociales autoritairement imposés par ce gouvernement social libéral.
Résolus à ne pas nous laisser diviser, plus que jamais, tous unis pour mettre en échec la loi travail, obtenir abrogation et stopper la régression sociale !
Poitiers le 23 Septembre 2016