Commu­niqué commun des oppo­sant.es au Tunnel Lyon-Turin

Commu­niqué commun de la coor­di­na­tion des oppo­sant.es au Lyon-Turin

Plus de 5000 personnes pour une mobi­li­sa­tion inter­na­tio­nale contre le Lyon Turin malgré les inter­dic­tions et violences poli­cières.

Plus de 5000 personnes se sont rassem­blées aujourd’­hui pour mani­fes­ter contre la ligne grande vitesse et les 260 km de tunnels du Lyon-Turin, malgré les inter­dic­tions injus­ti­fiées de la préfec­ture en amont,les contrôles de police et l’ava­lanche de répres­sion contre nos cama­rades italien.nes à la fron­tière : les bus trans­por­tant 250 personnes venues du Val Susa ont été arrê­tés avant le tunnel de Fréjus. De plus, 50 mili­tant.es No Tav se sont vu.es remettre des refus d’en­trée sur le terri­toire. En compa­rai­son, les « pro Lyon-Turin » étaient seule­ment 150 à mani­fes­ter leur soutien au projet cette semaine.

Le cortège inter­gé­né­ra­tion­nel s’est élancé vers midi, guidé par un oiseau géant. Très rapi­de­ment, il a été bloqué au niveau d’un pont sur la rivière de l’Arc dans une zone sans inter­dic­tion, ne respec­tant donc pas les arrê­tés dépo­sés par la préfec­ture elle-même. Celle-ci a refusé toutes les propo­si­tions alter­na­tives lors des multiples négo­cia­tions, en amont et pendant la mani­fes­ta­tion, ponc­tuant leur mépris du dialogue de tirs de lacrymo et de grenades désen­cer­clantes. Envi­ron 2000 gendarmes étaient mobi­lisé.e.s, et le bilan actuel fait état d’une cinquan­taine de blessé.es graves, 6 hospi­ta­li­sa­tions dont 2 pronos­tics fonc­tion­nels enga­gés.

Nous déplo­rons une fois de plus la réponse du gouver­ne­ment par la force à une jour­née de contes­ta­tion joyeuse et déter­mi­née, qui s’ins­crit dans 30 ans de lutte contre un projet inutile et destruc­teur.

La volonté de la préfec­ture et du minis­tère de l’in­té­rieur d’em­pê­cher cette mobi­li­sa­tion, pour­tant orga­ni­sée de concert par de nombreuses orga­ni­sa­tions histo­riques, confirme l’im­pact poli­tique et média­tique de cette jour­née. Une fois de plus, l’État se met au service d’une poignée de patrons et d’élu.e.s qui, face à la puis­sance popu­laire d’une contes­ta­tion joyeuse et déter­mi­née, n’ont plus que les armes et la peur pour mener à terme les saccages de TELT, promo­teur lobbyiste du projet.

L’objec­tif de cette jour­née était de mani­fes­ter notre oppo­si­tion à la nouvelle ligne du Lyon Turin. Face à l’obs­truc­tion totale de la vallée par les forces de l’ordre, le cortège a redou­blé de créa­ti­vité : un STOP TELT monu­men­tal a été tracé par des centaines de mani­fes­tant.es sur la RD1006, et plusieurs personnes, dange­reu­se­ment gazées par la gendar­me­rie, ont réussi à traver­ser la rivière pour bloquer momen­ta­né­ment l’au­to­route dans une eupho­rie collec­tive rafraî­chis­sante – et récla­mer ainsi la réha­bi­li­ta­tion de la ligne de fret exis­tante.

En paral­lèle, et après avoir été bloqué.es pendant 5h à la fron­tière, les mani­fes­tant-es italien-nes du mouve­ment No Tav ont impro­visé une mani­fes­ta­tion au chan­tier de San Didero (une plate­forme logis­tique du chan­tier de la nouvelle ligne Lyon-Turin) en soutien à la mobi­li­sa­tion dans la vallée de la Maurienne.

La police a réagi à coup de canons à eau (les assé­che­ments de nappes liés au chan­tiers ne les concernent de toute évidence pas) et de gaz lacry­mo­gènes.

Par-delà les fron­tières, la lutte contre TELT et son monde se réin­vente face à la répres­sion et s’am­pli­fie chaque jour. Aujourd’­hui, d’une vallée à l’autre, les habi­tant.es ont renforcé leurs liens de soli­da­rité et leur déter­mi­na­tion à défendre des montagnes vivantes. Cet été, de nombreux rendez-vous sont donnés par le mouve­ment No Tav dans le Val Susa, notam­ment le festi­val Alta Feli­cita du 30 juillet au 2 août.

De la disso­lu­tion des Soulè­ve­ments de la terre, qui risque d’être pronon­cée en conseil des ministres ce mercredi, à la mili­ta­ri­sa­tion du Val Susa, l’État tente partout d’em­pê­cher les soulè­ve­ments popu­laires. Mais en Italie comme en France, l’échec est inéluc­table : on ne dissout pas ce qui repousse partout.

Fédé­ra­tion SUD-Rail – CCLT – VAM – La Confé­dé­ra­tion paysanne Savoie – EELV Pays de Savoie – Attac Savoie – La France Insou­mise – Green­peace France / Groupe local de Cham­béry – NO TAV – Les soulè­ve­ments de la terre

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