C’est fait : le Gouvernement Barnier est tombé hier soir.
Macron a refusé de reconnaître que le Nouveau Front Populaire était arrivé en tête, et donc de confier à l’un·e de ses membres la composition d’un gouvernement. Toutes les composantes du NFP s’étaient accordées sur la personne de Lucie Castets pour être Première ministre. Deux mois plus tard le gouvernement Barnier part au recyclage. Macron a tourné le dos à la logique de nos institutions. Ce faisant il est devenu l’otage de Marine Le Pen.
Mais la conclusion était inévitable. Le Rassemblement National ne peut pas durablement être la béquille d’un président que la base électorale du RN exècre. Un gouvernement rassemblant le centre et la droite ne peut pas survivre durablement aux chantages de néofascistes.
Le calendrier s’accélère probablement, car Marine Le Pen avec ses ennuis judiciaires a maintenant intérêt à une présidentielle anticipée.
La seule solution est la nomination d’un gouvernement de gauche avec Lucie Castets comme Première ministre et, comme base, le programme du NFP.
Nous l’avons montré. Il existe des majorités pour abroger la réforme des retraites, taxer les revenus du capital, mettre en œuvre une grande loi climat-énergie ou contre les violences sexistes et sexuelles.
Nous pouvons trouver les moyens financiers pour sauver l’hôpital, recruter plus d’enseignant·es, sortir les chercheur·euses de la précarité et leur donner plus de moyens récurrents.
Nous devons refonder le service public de la police en respectant les libertés individuelles. Nous pouvons gagner la bataille contre le narcotrafic en tapant les trafiquants au portefeuille et en dépénalisant le cannabis.
Nous pouvons renouer avec la démocratie en renonçant au 49.3 ou en ouvrant le débat sur la proportionnelle, les conventions citoyennes et la 6e République.
C’est le sens de la feuille de route pour gouverner que publie le Groupe Écologiste et Social à l’Assemblée nationale dont les député·es de l’APRÈS font partie.
Mais si Macron refuse de nommer un·e Premièr·e ministre de gauche, sa démission semble inéluctable.
Le NFP doit préparer de façon collective l’élection présidentielle qui pourrait bien arriver plus tôt : en 2025 ou en 2026. La seule solution pour gagner c’est une candidature commune du NFP. Nous pouvons nous mettre d’accord sur un programme en approfondissant celui du NFP et sur un·e candidat·e soit au consensus, soit par un vote des militant·es du NFP.
Pour soutenir cette orientation signez et faites signer l’appel de l’APRÈS et rejoignez-nous !
Hendrik Davi