Allo­cu­tion du Collec­tif pour un audit citoyen de la dette publique

« Si les premières esti­ma­tions qui donnent une victoire du non sont confir­mées, le peuple Grec aura exprimé deux fois en moins de 6 mois sa volonté de rompre avec les diktats du monde de la finance dont les inté­rêts sont défen­dus par la Banque Centrale euro­péenne, le Fonds moné­taire inter­na­tio­nal et la commis­sion euro­péenne.

Le 25 janvier dernier dans un sursaut de dignité et de luci­dité les grecs ont donné une majo­rité élec­to­rale à une gauche radi­cale étran­gère aux corrup­tions et aux compro­mis­sions d’hier avec pour mandat d’ap­pliquer une poli­tique de rupture avec l’aus­té­rité crimi­nelle dont ils subis­saient de plein fouet les consé­quences.

Depuis le 25 janvier, nous avons toutes et tous suivi les épisodes succes­sifs de ces multiples négo­cia­tions de la dernière chance, négo­cia­tion au cours desquelles est de plus en plus apparu que l’objec­tif des classes diri­geantes euro­péennes est, non pas d’obli­ger la Grèce à rembour­ser une dette dont tout le monde sait qu’elle ne peut l’être, mais de contraindre le gouver­ne­ment d’Alexis Tsipras et de Syriza à la capi­tu­la­tion afin de faire la démons­tra­tion aux yeux de toute l’Eu­rope qu’il est impos­sible de s’at­taquer aux banques, de contes­ter le pouvoir absolu des classes diri­geantes, ou d’ou­vrir une alter­na­tive à l’aus­té­ri­té…

En annonçant que ce serait le peuple grec qui se pronon­ce­rait par  refe­ren­dum pour ou contre l’ac­cep­ta­tion des condi­tions impo­sées par la Troïka, Alexis Stipras à stoppé ce constant exer­cice de chan­tage, qui visait à humi­lier le peuple grec et son gouver­ne­ment et à fouler au pied le mandat popu­laire issu des élec­tions du 25 janvier.

Le résul­tat de ce soir, s’il était confirmé, ce que nous espé­rons, serait un signal fort pour les peuples Euro­péens et au-delà : oui il est possible de s’op­po­ser à ce qui nous tue !

Il serait aussi un signal fort pour les tenants du pouvoir : vous avez fait trem­bler : trem­blez main­te­nant ! En refu­sant de se soumettre à vos diktats, le peuple grec soutenu par les mouve­ments sociaux, les orga­ni­sa­tions syndi­cales et partis de gauche progres­sistes notam­ment euro­péens, montre la voie et donne une réalité à l’es­poir d’une autre Europe possible : une Europe des peuples et non de la finance, une Europe dont la poli­tique moné­taire, les fonds budgé­taires et les poli­tiques écono­miques sont porteurs de démo­cra­tie, d’éga­lité, de soli­da­rité, de progrès social et de paix dans le respect de l’en­vi­ron­ne­ment, condi­tions en outre indis­pen­sables pour faire barrage aux extrêmes droites.

Ce soir, nous disons donc Bravo au peuple Grec, mais nous lui disons aussi Merci !

 

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