André Gorz, une vie

Quatrième de couver­ture de l’édi­teur :

Cette première biogra­phie d’An­dré Gorz (1923–2007) retrace le parcours de l’un des penseurs les plus clair­voyants et inno­vants de la critique du capi­ta­lisme contem­po­rain. Marqué par les pensées de Marx, Husserl, Sartre et Illich, Gorz pose la ques­tion fonda­men­tale du sens de la vie et du travail. Né Gerhart Hirsch à Vienne, ce « métis inau­then­tique » étudie en Suisse, avant d’op­ter pour la France. Penseur exis­ten­tia­liste, auto­di­dacte, il révise constam­ment ses façons de voir, sans craindre d’ex­plo­rer de nouveaux terri­toires théo­riques. Anti­ca­pi­ta­liste, marxiste d’un type nouveau, il est très proche de l’ex­trême gauche italienne et incarne l’es­prit de 68. Il est aussi l’un des premiers arti­sans de l’éco­lo­gie poli­tique et de la décrois­sance.
Une pensée en mouve­ment, au service de l’au­to­no­mie, du temps libéré, de l’ac­ti­vité créa­trice et du bien-vivre. L’in­tel­lec­tuel André Gorz, rédac­teur aux Temps modernes, se double du jour­na­liste qui signe ses articles Michel Bosquet dans L’Ex­press avant de parti­ci­per à la fonda­tion du Nouvel Obser­va­teur. Cette biogra­phie d’une figure singu­lière, à la croi­sée de la litté­ra­ture, de la philo­so­phie et du jour­na­lisme, est aussi l’oc­ca­sion de revi­si­ter un demi-siècle de vie intel­lec­tuelle et poli­tique, un voyage au cours duquel on croise Sartre et Beau­voir, mais aussi Marcuse, Castro, Cohn-Bendit, Illich, Guat­tari, Negri et bien d’autres.
Au-delà de ses poignants récits auto­bio­gra­phiques — Le Traître (1958) et Lettre à D. (2006) —, qui témoignent de sa profonde huma­nité, André Gorz offre une bous­sole précieuse à tous ceux qui croient qu’un autre monde reste possible.

André Gorz, une vie, par Willy Giani­nazzi, La Décou­verte, 2016, 384 p., 24 euros.

Une réflexion sur « André Gorz, une vie »

  1. Pour appréhender la pensée — pensée qui n’a jamais cessée d’évoluer — de Gorz au soir de sa vie, je vous invite à (re)lire Le travail dans la sortie du capitalisme alias « La sortie du capitalisme a déjà commencé » publié par la revue Ecorev le 7 janvier 2008.

    La question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d’une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu’externe qu’il est incapable de dépasser et qui en fait un système qui survit par des subterfuges à la crise de ses catégories fondamentales : le travail, la valeur, le capital.

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