EDF : Non au plan Hercule

Commu­niqué : Ensemble! condamne le plan Hercule et propose un service de l’élec­tri­cité 100% public, sous contrôle citoyen.

20 ans de « libé­ra­li­sa­tion » ont ébranlé un secteur public de l’élec­tri­cité indis­pen­sable pour le quoti­dien, les entre­prises et les services publics et pour la tran­si­tion écolo­gique.

EDF est contrainte de four­nir de l’élec­tri­cité, à des prix infé­rieurs aux coûts de produc­tion, à des concur­rents qui n’ont rien investi et ne produisent rien. EDF est contrainte d’ache­ter aux inves­tis­seurs privés (éolien, solaire), au prix fort, de l’élec­tri­cité « verte », pendant 20 ans, permet­tant aux profits de s’en­vo­ler jusqu’à 20% sans réali­ser les inves­tis­se­ments néces­saires à la tran­si­tion écolo­gique. Une vraie gabe­gie dénon­cée par la Cour des Comptes !

EDF perd à tous les coups, creuse son défi­cit et les usagers, deve­nus clients malgré eux, paient le surcoût par leurs factures et leurs impôts !
Le projet Hercule serait un pas de plus dans le déman­tè­le­ment d’EDF, divisé en 3 enti­tés:

EDF « Bleu », public avec toute la filière nucléaire, dont la main­te­nance et le déman­tè­le­ment vont être très coûteux et d’au­tant plus dange­reux, s’ils sont confiés à la sous-trai­tance.

EDF « Vert » ouvert aux marchés pour la distri­bu­tion (Enédis) et les éner­gies renou­ve­lables appe­lées à se déve­lop­per.

En option, EDF « Azur », regrou­pant la produc­tion hydrau­lique, sans déci­sion pour le moment à propos de l’ou­ver­ture à la concur­rence de 150 contrats de conces­sions de barrages hydro­élec­triques déjà finan­cés par les contri­buables français.

Élaboré par les banques d’af­faires, à la demande de la direc­tion d’EDF missionné par l’Etat, action­naire à 80%, il répond aux préco­ni­sa­tions de la Commis­sion de Bruxelles en matière d’ou­ver­ture à la concur­rence et de déman­tè­le­ment des services publics.


Il péna­lise les usagers:

  • par l’en­vol des prix, qui pour­raient varier en fonc­tion des socié­tés de produc­tion et selon les régions. En outre, mettre en place un tarif « écolo­gique et social »: (gratuité des premiers kwh et tarifs prohi­bi­tifs pour le mésusage) devien­drait compliqué.
  • par une baisse de la qualité de service: la recherche des bas coûts entraîne déjà des malfaçons, la fin des obli­ga­tions du service public (four­ni­ture d’élec­tri­cité 7 jours /7 et 24h /24 en tout point du terri­toi­re…) est à craindre.

Il péna­lise les sala­riés d’EDF : il remet en cause le niveau de l’em­ploi et les garan­ties collec­tives. Le statut actuel permet aux sala­riés de lancer les alertes en cas de risques, sans être licen­cié. La vigi­lance du person­nel est essen­tielle à la sécu­rité des travailleurs et des centrales.


Il péna­lise la tran­si­tion éner­gé­tique en lais­sant la main au privé dont l’in­té­rêt est de gonfler ses profits et donc ses ventes, de réduire ses inves­tis­se­ments, l’en­tre­tien, la main­te­nance, la sécu­rité et l’in­dé­pen­dance éner­gé­tique.
Pour assu­rer le droit à l’éner­gie, la recherche et les inves­tis­se­ments néces­saires à la tran­si­tion éner­gé­tique, nous n’avons besoin ni du statut quo, ni du projet Hercule mais d’un service de l’élec­tri­cité 100% public, sous contrôle citoyen et décen­tra­lisé.
Ensemble soutient les luttes pour annu­ler le projet Hercule.

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