5 décembre 2025

Famine à Gaza

Un échec pour l’hu­ma­nité toute entière (et autres textes)

Gaza : la famine est confir­mée pour la première fois

La FAO, l’UNICEF, le PAM et l’OMS réitèrent leur appel en faveur d’un cessez-le-feu immé­diat et d’un accès huma­ni­taire sans entrave, afin de réduire le nombre de décès dus à la faim et à la malnu­tri­tion.

Commu­niqué de presse conjoint de la FAO, de l’UNICEF, de l’OMS et du PAM.

ROME/GENÈVE/NEW YORK – Selon une nouvelle analyse de la Clas­si­fi­ca­tion inté­grée de la sécu­rité alimen­taire (IPC) publiée aujourd’­hui, plus d’un demi-million de personnes à Gaza sont actuel­le­ment victimes de la famine, carac­té­ri­sée par une faim géné­ra­li­sée, la misère et des décès évitables. Les condi­tions de famine devraient s’étendre aux gouver­no­rats de Deir Al Balah et de Khan Younis dans les semaines à venir.

L’Or­ga­ni­sa­tion des Nations unies pour l’ali­men­ta­tion et l’agri­cul­ture (FAO), l’UNICEF, le Programme alimen­taire mondial (PAM) et l’Or­ga­ni­sa­tion mondiale de la santé (OMS) ont collec­ti­ve­ment et systé­ma­tique­ment souli­gné l’ex­trême urgence d’une réponse huma­ni­taire immé­diate et à grande échelle, compte tenu de l’aug­men­ta­tion des décès liés à la faim, de l’ag­gra­va­tion rapide des niveaux de malnu­tri­tion aiguë et de la chute verti­gi­neuse des niveaux de consom­ma­tion alimen­taire, des centaines de milliers de personnes passant plusieurs jours sans rien manger.

Les agences ont réaf­firmé que la famine devait être stop­pée à tout prix. Un cessez-le-feu immé­diat et la fin du conflit sont essen­tiels pour permettre une inter­ven­tion huma­ni­taire à grande échelle et sans entrave, afin de sauver des vies. Les agences sont égale­ment très préoc­cu­pées par la menace d’une inten­si­fi­ca­tion de l’of­fen­sive mili­taire dans la ville de Gaza et par toute esca­lade du conflit, car cela aurait des consé­quences encore plus dévas­ta­trices pour les civils dans une région déjà touchée par la famine. De nombreuses personnes, en parti­cu­lier les enfants malades et souf­frant de malnu­tri­tion, les personnes âgées et les personnes handi­ca­pées, pour­raient ne pas être en mesure d’éva­cuer.

D’ici la fin septembre, plus de 640 000 personnes seront confron­tées à une insé­cu­rité alimen­taire catas­tro­phique (IPC phase 5) dans toute la bande de Gaza. 1,14 million de personnes supplé­men­taires se trou­ve­ront en situa­tion d’ur­gence (IPC phase 4) et 396 000 autres en situa­tion de crise (IPC phase 3). Les condi­tions dans le nord de Gaza sont esti­mées aussi graves, voire pires, que dans la ville de Gaza. Cepen­dant, l’ab­sence de données a empê­ché toute clas­si­fi­ca­tion IPC, souli­gnant le besoin urgent d’ac­cé­der à la zone afin d’éva­luer la situa­tion et d’ap­por­ter une aide. La ville de Rafah n’a pas été analy­sée, car tout indique qu’elle est en grande partie dépeu­plée.

La clas­si­fi­ca­tion de la famine signi­fie que la caté­go­rie la plus extrême est déclen­chée lorsque trois seuils critiques sont fran­chis : la priva­tion alimen­taire extrême, la malnu­tri­tion aiguë et les décès liés à la famine. La dernière analyse confirme désor­mais, sur la base de preuves raison­nables, que ces critères ont été remplis.

Près de deux ans de conflit, des dépla­ce­ments répé­tés et des restric­tions sévères à l’ac­cès huma­ni­taire, aggra­vés par des obstacles et des inter­rup­tions à l’ac­cès à la nour­ri­ture, à l’eau, à l’aide médi­cale, au soutien à l’agri­cul­ture, à l’éle­vage et à la pêche, ainsi que l’ef­fon­dre­ment des systèmes de santé, d’as­sai­nis­se­ment et de marché, ont poussé les popu­la­tions à la famine.

L’ac­cès à la nour­ri­ture reste très limité à Gaza. En juillet, le nombre de ménages décla­rant souf­frir d’une faim très intense a doublé sur l’en­semble du terri­toire par rapport au mois de mai, et a plus que triplé dans la ville de Gaza. Plus d’une personne sur trois (39%) a indiqué qu’elle passait plusieurs jours sans manger et que les adultes sautaient régu­liè­re­ment des repas pour nour­rir leurs enfants.

La malnu­tri­tion infan­tile à Gaza s’ag­grave à un rythme catas­tro­phique. Près d’un quart de ces enfants souf­fraient de malnu­tri­tion. En juillet seule­ment, plus de 12 000 enfants ont été iden­ti­fiés comme souf­frant de malnu­tri­tion aiguë, ce qui consti­tue le chiffre mensuel le plus élevé jamais enre­gis­tré, et repré­sente une multi­pli­ca­tion par six depuis le début de l’an­née.

Gaza : la famine est confir­mée pour la première fois

La FAO, l’UNICEF, le PAM et l’OMS réitèrent leur appel en faveur d’un cessez-le-feu immé­diat et d’un accès huma­ni­taire sans entrave, afin de réduire le nombre de décès dus à la faim et à la malnu­tri­tion.

(…)

La clas­si­fi­ca­tion de la famine signi­fie que la caté­go­rie la plus extrême est déclen­chée lorsque trois seuils critiques sont fran­chis : la priva­tion alimen­taire extrême, la malnu­tri­tion aiguë et les décès liés à la famine. La dernière analyse confirme désor­mais, sur la base de preuves raison­nables, que ces critères ont été remplis.

Près de deux ans de conflit, des dépla­ce­ments répé­tés et des restric­tions sévères à l’ac­cès huma­ni­taire, aggra­vés par des obstacles et des inter­rup­tions à l’ac­cès à la nour­ri­ture, à l’eau, à l’aide médi­cale, au soutien à l’agri­cul­ture, à l’éle­vage et à la pêche, ainsi que l’ef­fon­dre­ment des systèmes de santé, d’as­sai­nis­se­ment et de marché, ont poussé les popu­la­tions à la famine.

L’ac­cès à la nour­ri­ture reste très limité à Gaza. En juillet, le nombre de ménages décla­rant souf­frir d’une faim très intense a doublé sur l’en­semble du terri­toire par rapport au mois de mai, et a plus que triplé dans la ville de Gaza. Plus d’une personne sur trois (39%) a indiqué qu’elle passait plusieurs jours sans manger et que les adultes sautaient régu­liè­re­ment des repas pour nour­rir leurs enfants.

La malnu­tri­tion infan­tile à Gaza s’ag­grave à un rythme catas­tro­phique. En juillet seule­ment, plus de 12 000 enfants ont été iden­ti­fiés comme souf­frant de malnu­tri­tion aiguë, ce qui consti­tue le chiffre mensuel le plus élevé jamais enre­gis­tré, et repré­sente une multi­pli­ca­tion par six depuis le début de l’an­née. Près d’un quart de ces enfants souf­fraient de malnu­tri­tion aiguë sévère (MAS), la forme la plus mortelle, qui a des consé­quences à court et à long terme.

Depuis la dernière analyse IPC de mai, le nombre d’en­fants suscep­tibles de mourir de malnu­tri­tion d’ici la fin juin 2026 a triplé, passant de 14 100 à 43 400. Le nombre de femmes enceintes et allai­tantes souf­frant de malnu­tri­tion a égale­ment triplé, passant de 17 000 en mai à 55 000 d’ici la mi-2026. L’im­pact est visible : un bébé sur cinq naît préma­tu­ré­ment ou avec un poids insuf­fi­sant.

Cette nouvelle évalua­tion fait état de la dété­rio­ra­tion la plus grave depuis le début des analyses de l’IPC sur l’in­sé­cu­rité alimen­taire aiguë et la malnu­tri­tion aiguë dans la bande de Gaza. C’est égale­ment la première fois qu’une famine est offi­ciel­le­ment confir­mée dans la région du Moyen-Orient.

Depuis juillet, les livrai­sons de nour­ri­ture et d’aide huma­ni­taire à Gaza ont légè­re­ment augmenté, mais elles restent large­ment insuf­fi­santes, irré­gu­lières et inac­ces­sibles par rapport aux besoins.

Par ailleurs, envi­ron 98% des terres agri­coles sont endom­ma­gées ou inac­ces­sibles, ce qui décime le secteur agri­cole et la produc­tion alimen­taire locale. Enfin, neuf personnes sur dix ont été dépla­cées à plusieurs reprises de leur domi­cile. L’argent liquide est extrê­me­ment rare et les opéra­tions d’aide huma­ni­taire sont grave­ment pertur­bées, la plupart des camions de l’ONU ayant été pillés, dans un contexte de déses­poir crois­sant. Les prix des denrées alimen­taires sont extrê­me­ment élevés, il n’y a pas assez de carbu­rant ni d’eau pour cuisi­ner, et il manque des médi­ca­ments et des four­ni­tures médi­cales.

Le système de santé de Gaza s’est grave­ment dété­rioré, l’ac­cès à l’eau potable et aux services d’as­sai­nis­se­ment a consi­dé­ra­ble­ment dimi­nué, tandis que les infec­tions multi­ré­sis­tantes sont en forte augmen­ta­tion et que les taux de morbi­dité, notam­ment de diar­rhée, de fièvre, d’in­fec­tions respi­ra­toires aiguës et d’in­fec­tions cuta­nées, sont alar­mants chez les enfants.

(…)

« La famine est désor­mais une réalité sinistre pour les enfants de la région de Gaza et une menace immi­nente pour ceux de Deir al-Balah et de Khan Younis », a déclaré Cathe­rine Russell, direc­trice géné­rale de l’UNICEF. « Comme nous l’avons maintes fois signalé, les signes étaient indé­niables : des enfants émaciés, trop faibles pour pleu­rer ou manger ; des bébés mourant de faim et de mala­dies évitables ; des parents arri­vant dans les cliniques sans rien pour nour­rir leurs enfants. » Il n’y a pas une minute à perdre. Sans un cessez-le-feu immé­diat et un accès huma­ni­taire complet, la famine va se propa­ger et le nombre d’en­fants morts va augmen­ter. Les enfants au bord de la famine ont besoin de l’ali­men­ta­tion théra­peu­tique spéciale four­nie par l’UNICEF. »

« Un cessez-le-feu est désor­mais un impé­ra­tif absolu et moral », a déclaré le direc­teur géné­ral de l’OMS, le Dr Tedros Adha­nom Ghebreye­sus. « Le monde a attendu trop long­temps, regar­dant les décès tragiques et inutiles s’ac­cu­mu­ler à cause de cette famine provoquée par l’homme. La malnu­tri­tion géné­ra­li­sée signi­fie que des mala­dies courantes et géné­ra­le­ment bénignes, comme la diar­rhée, deviennent mortelles, en parti­cu­lier pour les enfants. Le système de santé, géré par des travailleurs de la santé affa­més et épui­sés, ne peut pas faire face. Gaza doit être appro­vi­sion­née de toute urgence en nour­ri­ture et en médi­ca­ments pour sauver des vies et inver­ser le proces­sus de malnu­tri­tion. Les hôpi­taux doivent être proté­gés pour qu’ils puissent conti­nuer à soigner les patients. Les obstacles à l’aide doivent être levés et la paix doit être réta­blie pour permettre le début de la guéri­son. »

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(…)
Des séquences vidéo de qualité profes­sion­nelle sont dispo­nibles 
ici.
La page d’ur­gence sur la Pales­tine est dispo­nible 
ici.
https://fr.wfp.org/commu­niques-de-presse/gaza-la-famine-est-confir­mee-pour-la-premiere-fois

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