France insou­mise: « Pour un plan d’ur­gence de sortie de crise »

La mort du jeune Nahel dans la mati­née du 27 juin à Nanterre a déclen­ché dans le pays une vague d’émo­tion et de colère. Elle a aussi agi comme une étin­celle, déclen­chant un mouve­ment de révolte dans de nombreuses villes du pays, qui exige d’ur­gence une réponse poli­tique.Face à cette situa­tion, le gouver­ne­ment s’en­ferme dans une esca­lade sécu­ri­taire verbale qui ne fait qu’ag­gra­ver la situa­tion.Parti­sans d’au­cune stra­té­gie de violences, nous voulons que soient trai­tées les causes de la situa­tion car les problèmes ne datent pas d’hier. Pour les quar­tiers popu­laires, le racisme, les violences poli­cières ou les discri­mi­na­tions dans l’ac­cès à l’em­ploi ou au loge­ment sont le lot quoti­dien des habi­tants. Le saccage des services publics, protec­tions sociales et soli­da­ri­tés asso­cia­tives, du fait de poli­tiques néoli­bé­rales austé­ri­taires, est à l’œuvre depuis des décen­nies. Pour qu’il y ait concorde, il faut des actes forts de la part du gouver­ne­ment qui, aujourd’­hui comme hier, sont absents. Depuis les révoltes de 2005, le compte n’y est pas.Nous deman­dons un débat à l’As­sem­blée Natio­nale au titre de l’ar­ticle 50–1 de la Cons­ti­tu­tion afin de propo­ser un plan d’ur­gence compre­nant :➤ L’abro­ga­tion immé­diate des dispo­si­tions « permis de tuer » de la loi Caze­neuve de 2017, respon­sable de l’ex­plo­sion des décès suite à des refus d’ob­tem­pé­rer
La créa­tion d’une commis­sion « Vérité et Justice » sur les violences poli­cières ayant entrainé la mort ou la muti­la­tion de citoyens pour en établir toutes les respon­sa­bi­li­tés
Le dépay­se­ment immé­diat de toute affaire de violences poli­cières, la réforme complète de l’IGPN et la créa­tion d’un service d’enquête indé­pen­dant.
La prise en charge par l’Etat des répa­ra­tions des commerces, des loge­ments et des lieux publics dégra­dés ces derniers jours
Une réforme en profon­deur de la police natio­nale pour rebâ­tir une police répu­bli­caine mieux formée et débar­ras­sée de toute forme de racisme, compre­nant notam­ment la disso­lu­tion de la BAC, le réta­blis­se­ment du code de la déon­to­lo­gie de 1986, le renfor­ce­ment de la forma­tion, l’ins­tau­ra­tion d’une véri­table police de proxi­mité et la fin des tech­niques d’im­mo­bi­li­sa­tion létales. Il faut fermer la période ouverte par Sarkozy en 2002 visant à trai­ter les jeunes des quar­tiers popu­laires comme un ennemi de l’in­té­rieur.
Un programme d’ac­tion global contre les discri­mi­na­tions incluant notam­ment la créa­tion d’un Commis­sa­riat à l’éga­lité, de pôles spécia­li­sés au sein des cours d’ap­pel et la mise en place du récé­pissé de contrôle d’iden­tité pour lutter contre le contrôle au faciès
Un plan d’in­ves­tis­se­ment public dans les quar­tiers popu­laires pour le réta­blis­se­ment des services publics, le loge­ment, l’école publique, l’ac­cès à la santé et à la culture, le finan­ce­ment des asso­cia­tions et des centres sociaux
Je retrouve le commu­niqué de la France insou­mise et du groupe parle­men­taire

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