« Gagner le retrait du projet de loi travail est possible ». appel inter­syn­di­cal unitaire natio­nal du 26 avril

Appel des orga­ni­sa­tions CGT, FO, FSU, Soli­daires, UNEF, UNL, FIDL
Les nombreuses initia­tives, grèves, mani­fes­ta­tions et rassem­ble­ments qui se sont multi­pliés
depuis le 9 mars renforcent la déter­mi­na­tion des orga­ni­sa­tions syndi­cales de sala­rié-e-s, de
lycéen-ne-s et d’ étudiant-e-s à obte­nir le retrait du projet de loi travail et gagner de nouveaux
droits pour les sala­rie -e-s. Le mouve­ment est majo­ri­taire dans l’opi­nion. Le gouver­ne­ment doit
enfin entendre ces reven­di­ca­tions et cesser de répondre aux exigences du patro­nat.
Le rapport de force créé depuis le de but du mois de mars a déjà obligé le gouver­ne­ment à
quelques reculs par rapport au projet initial et à appor­ter des premières réponses aux
orga­ni­sa­tions de jeunesse. Pour autant, le texte actuel, tota­le­ment inac­cep­table, est porteur de
préca­rite et de reculs sociaux pour les travailleurs-euses et la jeunesse.
Gagner le retrait du projet de loi travail est possible. La grève et les mani­fes­ta­tions du 28 avril,
le 1er mai seront un moyen supplé­men­taire pour avan­cer vers cet objec­tif. La tenue
d’as­sem­blées géné­rales dans les entre­prises, les services, les lieux d’ étude pour débattre de la
grève, de son ancrage dans la durée, des moda­li­tés d’ac­tion doit permettre d’al­ler plus loin
jusqu’au retrait de la loi et l’ob­ten­tion de nouvelles garan­ties collec­tives porteuses de progrès
social.
Des luttes et mobi­li­sa­tions se déve­loppent et se construisent dans de nombreux secteurs
autour des ques­tions de condi­tions de travail et d’ études, de salaires et de préca­rité. Elles
doivent être enten­dues.
Le 3 mai va s’ou­vrir le débat parle­men­taire, qui se pour­sui­vra pendant plusieurs semaines. Les
orga­ni­sa­tions syndi­cales appellent à faire de cette jour­née un nouveau temps fort de
mobi­li­sa­tion et d’ini­tia­tives. Ce 3 mai les orga­ni­sa­tions syndi­cales pren­dront la parole
publique­ment pour exiger des parle­men­taires réunis à l’As­sem­blée natio­nale le rejet du projet
de loi et faire entendre leurs reven­di­ca­tions.
Les orga­ni­sa­tions syndi­cales CGT, FO, FSU, Soli­daires, UNEF, UNL, FIDL, toujours plus
déter­mi­nées appellent les étudiant-e-s, les lycéen-ne-s, les sala­rié-e-s, les personnes privé-es
d’em­ploi, les retraité-e-s à unir leurs forces en parti­ci­pant massi­ve­ment aux grèves et
mani­fes­ta­tions du 28 avril, et à renfor­cer les actions et mobi­li­sa­tions les 1er et 3 mai. D’autres
suivront si le projet de loi n’est pas retiré.
Paris, le 26/04/2016

Une réflexion sur « « Gagner le retrait du projet de loi travail est possible ». appel inter­syn­di­cal unitaire natio­nal du 26 avril »

  1. Vers un rapprochement entre la CGT et Nuit debout
    Libération— 27 avril 2016, Ismaël Halissat

    Philippe Martinez rencontre ce jeudi une délégation de la place de la République. Prélude à une convergence officielle?

    Vers un rapprochement entre la CGT et Nuit debout

    Le «plan B» de François Ruffin, rédacteur en chef du journal Fakir, après l’échec de l’appel à la convergence des luttes lors de la soirée «L’étape d’après», à la Bourse du travail de Paris la semaine dernière, pourrait finalement se concrétiser dès ce jeudi.
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    Comme prévu depuis plusieurs semaines, une journée de mobilisation des organisations syndicales appelant au retrait du projet de loi travail se tiendra dans de nombreuses villes de France ce jeudi. A Paris, le cortège partira à 14 heures de la place Denfert-Rochereau, en direction de Nation. L’idée portée par Ruffin, également réalisateur du film Merci Patron !, est de profiter de cette journée d’action pour faire le pont entre le mouvement Nuit debout et les syndicats. Depuis plusieurs jours, les appels du pied se sont multipliés pour rendre cette convergence possible. Nuit debout a ainsi voté en assemblée générale un communiqué invitant les syndicats à rejoindre la mobilisation de République, tandis que plusieurs représentants syndicaux, ainsi que François Ruffin, l’économiste Frédéric Lordon et la militante féministe Caroline de Haas ont signé un appel intitulé «Ensemble pour leur faire peur !», qui porte le même objectif de convergence.

    Pour matérialiser ce rapprochement, une assemblée générale commune, place de la République à 18 heures, est finalement organisée ce jeudi. Dans un premier temps, des prises de parole de cinq minutes seront proposées à des militants et des collectifs en lutte. Des «leaders syndicaux» sont ensuite invités à s’exprimer. Mais qui sera de la partie ? Pour l’instant, seul Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, a confirmé sa présence. Mais les choses pourraient bouger rapidement dans d’autres confédérations, et notamment à la CGT, où la direction semble prête à se rapprocher de Nuit debout.
    Pression de la base
    Une rencontre est prévue dans la journée de jeudi, avant la manifestation parisienne, entre Philippe Martinez, secrétaire général de la centrale de Montreuil, François Ruffin et une délégation du mouvement de la place de la République. L’enjeu est important, car la CGT pourrait appeler officiellement à rejoindre la mobilisation Nuit debout.

    Le syndicat subit en effet la pression de sa base, qui souhaite que se dessine un tournant dans la contestation contre le projet de loi travail. Plusieurs cadres intermédiaires de la CGT ont d’ailleurs signé l’appel lancé en début de semaine par le journal Fakir. La rencontre de jeudi midi pourrait même convaincre Martinez de faire une visite place de la République. Pour l’heure, c’est Catherine Perret, membre du bureau confédéral, qui a prévu de représenter la CGT à Nuit debout, après la manifestation du 1er mai.

    Concernant une arrivée du cortège place de la République, jeudi en fin de journée, Eric Beynel explique qu’il est trop tard pour modifier le trajet de la manifestation. «Mais peut-être que quelques chars décideront tout de même de s’y rendre, comme après la manif du 31 mars», ajoute le porte-parole de Solidaires. De son côté, François Ruffin sera à Flixecourt (Somme) pour une projection publique de son film. Le lieu est symbolique : «C’est là où Bernard Arnault a construit sa fortune», précise Ruffin, qui se félicite de la convergence en cours. Avant d’ajouter, un peu ironique : «Ça va presque trop vite…» 

    Ismaël Halissat

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