La Nouvelle Répu­blique (36): lettre ouverte d’élus du Blanc

Publié le 10–1–2019

Les élus du secteur du Blanc ont rédigé, hier, une lettre ouverte commune à desti­na­tion de Mme Poupet et de Gil Avérous, afin de leur expliquer les raisons de leur absence program­mée, vendredi, à l’oc­ca­sion de la cére­mo­nie des voeux, à l’hô­pi­tal du Blanc. 

« (…)depuis deux ans le Centre Hospi­ta­lier du Blanc est devenu site du Centre Hospi­ta­lier Château­roux-Le Blanc. Nous avions accepté, à contrecœur, cette fusion parce que des garan­ties nous avaient été données dans le proto­cole de fusion que, l’un, comme l’autre, vous avez signé en avril 2016.

Dès le prin­temps 2017 nous avons dénoncé le non respect de ces enga­ge­ments, coopé­ra­tions avec le C.H.U. de Poitiers, repré­sen­ta­ti­vité dans les instances, déve­lop­pe­ment des acti­vi­tés, coopé­ra­tions médi­cales, entre autres. En 2018 nos rela­tions se dégradent alors que la confiance était déjà enta­mée.

(…) Le 27 juin à 18h30 les portes des salles d’ac­cou­che­ment sont cade­nas­sées et vous annon­cez la ferme­ture ‘tem­po­rai­re’ de la mater­nité. Aujourd’­hui nous savons que « tempo­raire » n’a pas le même sens pour tout le monde ».

Deux accou­che­ments ont eu lieu

« Le scéna­rio mis en place au prin­temps avec l’in­ven­tion d’une pénu­rie de person­nel, votre refus ensuite d’étu­dier le projet de trois gyné­co­logues-obsté­tri­ciens qui permet­tait de reprendre les accou­che­ments dès janvier 2019, sont la preuve s’il en fallait encore une, que votre véri­table volonté était de fermer la mater­nité défi­ni­ti­ve­ment.

Comme vous le savez deux accou­che­ments ont remis récem­ment l’éloi­gne­ment géogra­phique du site du Blanc à l’ordre du jour. Le premier décembre une petite fille est née aux urgences du Blanc, sans gyné­co­logue-obsté­tri­cien, sans sage-femme, sans pédiatre et heureu­se­ment sans problème. Le premier janvier un petit garçon est né au CHU de Poitiers, il est Blan­cois et sa maman, ayant perdu les eaux au Blanc, a du faire plus d’une heure de route dans le four­gon du Samu.

Ces deux accou­che­ments qui se sont heureu­se­ment bien termi­nés auraient pu connaître une toute autre issue, ce qui montre bien la dange­ro­sité de la situa­tion actuelle. »

Une image effrayante

« (…) Ces deux années de « mariage » laissent des bles­sures profondes et la violence de vos déci­sions ont porté une cruelle atteinte au bien être et à la sécu­rité des habi­tants de notre terri­toire, sans oublier la situa­tion du person­nel de l’Hô­pi­tal du Blanc dont certains sont partis et d’autres conti­nuent à y travailler dans la terreur. Quelle image effrayante que celle d’un établis­se­ment de santé public gardé en perma­nence par des vigiles ? Pour ces raisons nous ne serons pas présents demain lors des vœux que vous pronon­ce­rez au Blanc. »

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