La Fondation Copernic communique:
« La manifestation d’aujourd’hui contre la loi El Khomri a été le théâtre, une fois de plus, de provocations policières inacceptables et d’arrestations arbitraires.
Parmi celles-ci, un camarade de Sud Rail et le sociologue du monde ouvrier, Nicolas Jounin, ont été placés en garde à vue.
Vous trouverez plus bas le communiqué de l’association des sociologues de l’enseignement supérieur qui, fort utilement, vient dénoncer ces pratiques indignes.
Continuons à dénoncer sans relâche cette politique délibérée de violence policière et de criminalisation du mouvement social:
https://www.change.org/p/manuel-valls-premier-ministre-jeune-manifestant-passé-à-tabac-par-des-crs-stop-aux-violences-policières?recruiter=515439560&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_twitter_responsive
Bien amicalement,
La Fondation Copernic
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Communiqué de l’Association des Sociologues Enseignants du Supérieur
Non à la répression syndicale
Ce jeudi 28 avril, plusieurs centaines de manifestants et manifestantes, dont de nombreux étudiants, salarié.e.s et syndicalistes, ont bloqué le port de Gennevilliers, une action menée pacifiquement dans le cadre du mouvement en cours contre le projet de loi travail en ce jour de mobilisations et de grève. Se rendant ensuite à la bourse du travail de Saint-Denis, les manifestant.e.s ont été encerclé.e.s par les forces de l’ordre, et 120 d’entre elles et eux ont été interpellé.e.s. Deux d’entre eux ont été placés en garde à vue : un syndicaliste de Sud-Rail et un sociologue, enseignant-chercheur à l’université Vincennes Saint Denis (Paris 8) et syndiqué à la CGT, Nicolas Jounin.
Ce soir, ces deux manifestants, au lieu d’être relâchés, ont été déférés au parquet, dans l’attente d’un passage devant le juge demain. En tant qu’association professionnelle, l’ASES (Association des Sociologues Enseignant du Supérieur) entend affirmer leur ferme soutien à notre collègue et à son camarade de Sud-Rail, mobilisés contre une loi entérinant, comme l’ont montré chercheurs et chercheuses, de nombreuses régressions en termes de droits collectifs et de conditions de travail. L’ASES appelle également à se rendre demain, vendredi 29 avril, au rassemblement de soutien aux deux interpellés organisé à 13h devant le tribunal de Bobigny.
Paris, le 28 avril 2015
Pour l’ASES
PS. La photographie qui illustre cet article est décalée, les lectrices et lecteurs attentifs l’auront remarqué. C’est la photographie de celui qui fut le dictateur du Chili. Une icône de la répression.
Pinochet fut déterminé dans la volonté de livrer son pays, le Chili de 1973, aux patrons de son époque et il était entouré d’économistes néolibéraux convaincus, ce qui était fort moderniste alors; il jugeait utile de réprimer sauvagement mais de façon élective les militant.e.s, il détruisit autant qu’il le put la gauche sociale et politique. Soutenu par les capitalistes.
Le gouvernement actuel n’est certes pas « sauvage » dans la répression. Mais il est dans la logique d’appliquer coûte que coûte, à coup de répression croissante, les recettes néolibérales. Comparaison n’est pas raison, certes.
PB