Nous relayons un lien vers un long article de Marc Laimé, du Monde diplomatique qui analyse les mesures prises dans le budget 2018 en matière de financement des opérateurs de l’État dans le domaine de l’environnement (Agnces de l’eau, ADEME…). Si au niveau médiatique, tout le monde attend N. Hulot sur les sujets brûlants comme Notre Dame Des Landes, Fessenheim, le glyphosate, ce qui s’opère à travers le budget, c’est la « finance verte ». Comme le dit l’auteur de l’article : « L’environnement est une chose trop sérieuse pour la laisser aux environnementalistes. »
Voir l’article sur le blog de Marc Laimé
Les orientations du projet de loi de finances 2018 dans le domaine de l’environnement signent symboliquement les contours du « monde nouveau » que M. Emmanuel Macron déclare vouloir porter sur les fonts baptismaux. Accentuant des dérives initiées il y a une dizaine d’années, le projet que dessinent ces mesures est bien celui d’une financiarisation de tous les actifs naturels, préalable incontournable à la poursuite effrénée d’une « croissance » mortifère.
par Marc Laimé, 13 octobre 2017
Voici un extrait :
« L’eau devient une base fiscale, comme le sel autrefois… »
Les membres du comité de bassin Rhône Méditerranée ont pour leur part longuement débattu de ces orientations le 29 septembre dernier, lors de l’examen du projet de XIe programme de l’Agence, puis le 3 octobre au sein de la commission du programme.
In fine, selon le diagramme figurant dans le projet, ce sont les usagers domestiques qui sont les plus fortement touchés. Alors que leur participation au budget augmente de 1,2 %, leurs aides directes, attribuées aux collectivités qui produisent et distribuent l’eau potable, vont baisser de 10 % !
À l’issue des débats, M. Michel Dantin, actuel président du comité [de bassin Rhône Méditerranée ], se déclarait profondément choqué que l’eau « devienne une base fiscale comme le sel autrefois », soulignant que les pauvres seront les premiers touchés, alors que les aides des agences de l’eau « sont essentiellement des crédits d’investissements favorables à la relance économique. »