Macron: échec. Et mat?

La première séquence de la bataille parle­men­taire contre le projet de réforme des retraites vient de s’ache­ver sur une défaite de Macron et de son gouver­ne­ment. L’uti­li­sa­tion du 49.3 est l’aveu d’une impuis­sance à réunir quelque majo­rité que ce soit sur ce projet indigne. Elle fédère colère et incom­pré­hen­sion.

Paral­lè­le­ment, une mobi­li­sa­tion d’am­pleur inédite a montré une très forte oppo­si­tion du monde du travail à cette contre-réforme.

Depuis le début de cette séquence parle­men­taire, Macron et son gouver­ne­ment sont mis en mino­rité à tous les niveaux.

 Mino­ri­taires dans le pays, ils font face à une mobi­li­sa­tion excep­tion­nelle soute­nue par une écra­sante majo­rité de nos conci­toyen.nes. Aujourd’­hui encore, plus de 80% s’op­po­saient à l’usage du 49.3, plus de 60% sont favo­rables à la pour­suite du mouve­ment malgré celui-ci

Mino­ri­taires face au mouve­ment social fédéré par une inter­syn­di­cale unanime qui rejette ce contre-projet et appelle à pour­suivre la lutte au-delà de la séquence parle­men­taire

Mino­ri­taires à l’As­sem­blée natio­nale, malgré leurs manœuvres, comme le montre l’uti­li­sa­tion du 49.3

La deuxième séquence de cette bataille commence donc ce soir avec un gouver­ne­ment triple­ment affai­bli. A la bataille contre la réforme des retraites qui doit plus que jamais conti­nuer s’ajoute celle pour la démo­cra­tie

Les blocages, la grève qui se pour­suit dans plusieurs secteurs, les rassem­ble­ments très massifs, spon­ta­nés de ce soir à Paris et en région le montrent : dans la rue, dans les entre­prises, dans les insti­tu­tions, nous allons pour­suivre toutes et tous ensemble ce mouve­ment.

Après ce 49.3, le mouve­ment social va redou­bler d’éner­gie devant ce déni de démo­cra­tie. D’ores et déjà des rassem­ble­ments, des blocages, des appels à des grèves recon­duc­tibles sont lancés. L’in­ter­syn­di­cale appelle à des actions ce week end, à une nouvelle jour­née de mobi­li­sa­tion natio­nale le jeudi 23.  A l’As­sem­blée Natio­nale, une motion de censure trans­par­ti­sane va être dépo­sée. La bataille va égale­ment être portée au Conseil Cons­ti­tu­tion­nel. Et afin de donner du temps aux mobi­li­sa­tions, une procé­dure de RIP contre cette réforme va être lancée.

Tout cela s’en­clenche dans un contexte où, au sortir de cette première séquence parle­men­taire, Macron et son gouver­ne­ment ne pouvaient pas tomber plus bas.

Plus que jamais, la lutte conti­nue et ce, jusqu’au retrait de cette contre-réforme anti­so­ciale.

Commu­niqué de la GES, le 16 mars 2023.

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